Algérie : nationalisation et soulèvement
Le 1er octobre, le gouvernement algérien annonce la nationalisation des biens des colons gérés désormais par des comités de gestion. Par ailleurs, le vote en faveur de la nouvelle constitution enregistre une abstention importante en Kabylie qui regroupe le plus important bataillon du front des forces socialistes (F.F.S.), créé le 29 septembre 1963 par Hocine Aït Ahmed, opposant déclaré de Ben Bella. Si ce mouvement kabyle bénéficie d’un appui favorable de la part des troupes marocaines à la frontière, son opposition à Ben Bella n’est pas suivie par la majorité des algériens qui veulent avant tout la paix. Cette rébellion n’a pas entraîné, dans l’immédiat, de rupture dans le dialogue avec le Maroc sur le tracé des frontières mais a limité les interventions des oppositionnels au sein du parti FLN et à l’Assemblée Nationale.