La Russie en guerre. 1943-1945 De Stalingrad à Berlin
Cote : WERT
Témoin, jour après jour, de la » Grande Guerre patriotique de l’U.R.S.S. « , Alexander Werth en est aujourd’hui l’historien occidental le plus autorisé. Le premier tome de «la Russie en Guerre» exprimait tous les aspects (humains, mili¬taires, politiques) de la tragédie assumée par le peuple soviétique de juin 1941 à janvier 1943, lorsque les 300 000 Allemands de Paulus furent piégés dans le » chaudron » de Stalingrad. Le second volume s’ouvre sur les premières lueurs de la victoire : à la farouche volonté de » tenir » succède l’élan d’une nation et d’une armée fières de leurs chefs, et sûres désormais de refouler l’ennemi jusqu’en Pologne, jusqu’à Berlin, jusqu’à l’anéantissement. Âpre triomphe, qui va coûter autant de vies humaines qu’il en avait fallu sacrifier pour éviter la défaite. Victoire à Koursk (le vrai tournant stratégique de la guerre, où les forces mécaniques russes surclassent les légendaires panzers), victoire à Sébastopol, à Kiev, à Koenigsberg. Victoire enfin à Berlin. Et plus la Russie vengeresse avance sur le sol germanique, plus la Wehrmacht lui oppose une résistance fanatique. Mais Alexander Werth ne s’est pas borné à analyser magistralement une saisissante campagne militaire. Il force aussi l’admiration quand il traite des hommes, des âmes, de la politique et de la diplomatie. Avec la même rigueur, la même honnêteté qui marquaient ses exposés de la situation européenne en 1939 ou des réactions des dirigeants russes devant la tragédie de Katyn, le drame du soulèvement de Varsovie, l’évolution psychologique du peuple russe et du Parti à mesure qu’approche la victoire. Des lumières décisives sont projetées sur la terrible » question polonaise « , les rapports entre l’U.R.S.S. et les Alliés, l’implicite partage de l’Europe où chacun a sa part de responsabilité. Savant dans l’analyse historique, intelligemment sensible en face des épreuves humaines : tel est Alexander Werth. Voici l’horreur du camp de la mort de Maidanek, l’atroce martyre des déportés et des prisonniers; voici le « blitzkrieg dans la boue » du Maréchal Konev ; voici Moscou à l’heure de la victoire, et de Gaulle en conversation avec Staline… Et ce sont les derniers chapitres : » Yalta, et la suite… « , où nous voyons germer la Guerre Froide. Cette fin de « la Russie en Guerre », c’est le panorama de notre monde d’aujourd’hui, dont la bombe d’Hiroshima a arraché le masque. Puissante symphonie historique, l’ouvrage d’Alexander Werth se termine avec une ampleur où nous reconnaissons l’angoisse et l’espérance de l’avenir.
WERTH Alexander
1964
21,7 x 15 cm, 364 p.
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