Algérie, Congrès du F.L.N.
Le discours introductif de Ben Bella affirme le choix d’une gouvernance socialiste pour l’Algérie. Trois grandes orientations se dégagent du Congrès : lutte contre la bourgeoisie et la bureaucratie y compris à l’intérieur du parti, reconstruction d’un parti homogène pour lequel les cadres du parti ne doivent pas appartenir à l’État, et dans lequel la classe populaire doit être largement représentée par des élections à tous les niveaux, réorganisation de l’administration et poursuite du programme d’autogestion. S’il ne semble pas que l’on ait tenté de s’opposer de front aux solutions socialistes avancées par le programme, il faut toutefois noter l’expression forte des traditionalistes qui sont intervenus par la voix de Brahimi, président des Oulémas revendiquant la filiation arabo-islamique de l’Algérie, rappelant les principes religieux, et mettant en cause l’émancipation des femmes. Les résistances qui se sont manifestées à l’intérieur et autour du congrès laissent prévoir que l’option socialiste ne s’imposera pas sans de nouvelles luttes.