Algérie d’hier, réalité d’aujourd’hui
La récente destitution du Président Ben Bella et les expulsions de militants socialistes français ont remis l’Algérie au premier rang de l’actualité politique internationale. Économie disloquée et incohérente, tel était l’héritage que l’exploitation coloniale laissait en 1962 et auquel l’autogestion devait tenter de porter remède. Si dans l’agriculture l’autogestion fait progressivement ses preuves, l’industrialisation s’achemine vers un socialisme d’État qui sous la pression des occidentaux risque de devenir un capitalisme d’État. A cette situation il faut ajouter les problèmes sociaux et en particulier la question de la place de la femme dans la société musulmane. Le coup de frein donnée à l’autogestion par le gouvernement Boumediene n’est pas forcément le renoncement au socialisme, mais la réalité n’est pas celle que la gauche socialiste française a trop tendance à considérer comme un modèle.