La conquête des pouvoirs
Cote : MART
Barricades de mai, printemps de Prague : l’année 1968 restera celle des ardentes mises en question—de la société de consommation ici, du socialisme autoritaire là-bas. Dans cette double explosion, faut-il voir le prodrome d’une révolution intégrant socialisme et démocratie ? Se gardant avec soin des mystifications et des illusions commodes, l’auteur ne cache pas qu’un tel type de régime n’a jamais existé, hormis dans les courtes phases de transition où les masses et leurs leaders communient dans l’enthousiasme des grands ébranlements sociaux. Mais il recherche avec soin, de l’échec des journées de mai aux déboires de l’autogestion yougoslave, les contradictions qui entravent et les expériences qui peuvent servir à fonder une théorie et une pratique socialistes. Observateur attentif des sociétés de l’Europe de l’est, responsable politique mêlé à tous les débats de la vie publique occidentale, Gilles Martinet fonde son étude sur une comparaison permanente entre les expériences et les crises de l’Est et de l’Ouest. Car les clés de la démocratie socialiste sont à chercher à Paris comme à Prague. Gilles Martinet Né en 1916 à Paris, il fut tour à tour rédacteur en chef de l’agence France-Presse et directeur de « France-Observateur « . // est actuellement (1968)membre du comité de direction du » Nouvel Observateur « . Animateur, de 1934 à 1937, du groupe parisien des étudiants communistes, il quitta le PCF à la fin de Vannée 1938 pour protester contre les procès de Moscou. Il a pris part à la fondation du parti socialiste unitaire, de la nouvelle gauche, de l’union de la gauche socialiste — qui, de regroupements en fusions, aboutissent en 1960 à la création du parti socialiiste unifié (PSU) dont il assuma, avec Edouard Depreux, la direction de 1960 à 1967. Il a créé, à l’automne 1967, l’association » Pouvoir socialiste « .
MARTINET Gilles
1968
20,5 X 14 cm, 192 p.
Seuil