Ce que j’ai subi dans les prisons vietnamiennes
Mme Nguyen Thi-Chon, membre de la délégation du Gouvernement révolutionnaire provisoire du Sud-Vietnam témoigne des violences atroces subies dans les prisons vietnamiennes, en particulier, par les femmes. Les camps d’internement ont une population à majorité féminine car elles sont les victimes privilégiées de la pacification. Elles sont arrêtées en masse par les Américains qui contrôlent tout, depuis la construction des prisons jusqu’au choix des instruments de torture. Les prisonnières sont envoyées dans les camps d’internement sans procès et si à Saigon, ce ne sont pas les Américains qui torturent les femmes directement, dans les provinces les prisonniers dépendent directement des U.S.A. Le nombre de prisonnières ne cessent d’augmenter. La solidarité des prisonnières ont permis un mouvement de révolte dans la prison de Thu Duc mais nombreuses sont celles qui ont été tuées ou sont portées disparues.