L’école capitaliste en France
Cote : BAUD
Les dégâts de l’élitisme scolaire à la française, à la lumière des comparaisons internationales. De quoi souffre l’école en France ? D’abord et avant tout de son élitisme : une culture du classement et de l’élimination précoce, doublée d’une grande tolérance aux inégalités et à leur reproduction. Tel est l’enseignement qui ressort des comparaisons internationales développées dans ce livre. L’école française demeure au XXIe siècle otage des idées qui l’ont vu naître à la fin du XIXe : distinguer une petite élite sans se soucier d’élever suffisamment le niveau des autres. Pour certains, peu nombreux, la méritocratie scolaire est une course aux meilleures positions ; pour d’autres, très nombreux, elle se traduit par une relégation rapide et désormais particulièrement coûteuse sur le marché du travail. Au total, la France qui a longtemps cru disposer de la meilleure école du monde fait figure de mauvaise élève dans sa catégorie, celle des pays riches et développés. Christian Baudelot et Roger Establet sont sociologues. Ils travaillent ensemble depuis plus de quarante ans. Leur intérêt pour l’école en tant que facteur d’égalité et d’inégalités sociales comme de développement économique ne s’est jamais démenti. On leur doit notamment L’École capitaliste en France (Maspero, 1971), L’École primaire divise (Maspero, 1975), Le niveau monte (Seuil, 1989), Allez les filles ! (Seuil, 1992, 2006), Quoi de neuf chez les filles ? (Nathan, 2007).
BAUDELOT Christian, ESTABLET Roger
1971
22 X 13,5 cm, 348 p.
François Maspero