L’automobile en question
L’usage de l’automobile est remise en question dans un ouvrage signé Julien Fabre et Hervé Michel paru au Mercure de France en Mai 1973. Après avoir évoqué tour à tour le poids économique, politique et idéologique de la voiture et les possibilités techniques qui permettraient de vivre dans un monde sans automobile, ils proposent quatre objectifs à court terme que le contrôle populaire pourrait imposer. Ces objectifs pourraient être : l’interdiction du centre des villes aux voitures, la priorité aux transports en commun, un temps de transport compris dans le temps de travail et la nationalisation des entreprises de location de voitures. Pascal Honoré démontre aussi que l’ivresse de la possession d’une voiture est d’autant plus ressentie qu’on se trouve dans une zone défavorisée. La voiture devient une manière d’éviter l’ennui, surtout quand le bricolage de celle-ci devient permanent, elle est aussi un moyen d’élargir sa personnalité sociale. Le pouvoir économique et politique a pourtant tout intérêt à encourager le toujours plus d’automobile et il en sera ainsi jusqu’à ce qu’une autre société transforme les rapports économiques et au-delà, l’environnement du destin humain.