Présidentielles, après le 2ème tour
Au 2ème tour des présidentielles de 1974, la gauche est battue ; et pourtant elle a fait son meilleur score depuis très longtemps. Robert Chapuis et Michel Rocard s’expriment. Chacun sait aujourd’hui que deux sur trois des hommes et des femmes de moins de 40 ans ont voté pour François Mitterrand. L’avenir dira comment Giscard d’Estaing s’accommodera de cette situation et surmontera les difficiles contradictions qu’elle comporte. Il n’est pas possible que tout s’arrête là. Cette volonté politique forte se traduit d’ailleurs par le fait qu’au lendemain du scrutin, il y a plus de colère que de démobilisation, plus de volonté de combat que de repli apathique. Le rôle des militants et de leurs organisations c’est de fournir de nouvelles formes d’action à tous ceux qui se sont prononcés pour une victoire de la gauche. Pour le PSU, il faut un projet mobilisateur qui donne aux forces sociales déterminantes, dans les conditions actuelles de la lutte des classes, la capacité de mener directement le combat socialiste.