Titan-Coder veut vivre !
Les travailleurs de Titan-Coder veulent vivre et maintenir leur emploi. Ils se préparent à une lutte longue et difficile. Le 16 septembre encore, ils travaillaient quand la radio leur a appris brusquement que le tribunal de commerce mettait le groupe Titan-Coder en liquidation et se préparait à licencier les 2 700 travailleurs des quatre usines : Maubeuge, Villefranche et Marseille. Ils ont décidé à 82% du personnel une occupation combative, avec le souci constant de ne pas se laisser oublier et isoler : c’est ainsi que, dès la première semaine de grève, les Titan de Marseille ont organisé des actions fortes en ville, et dans les entreprises de la région. Après trois semaines d’occupation, l’affaire est toujours au point mort. Syndicats, partis de gauche, élus de la région, etc., demandent que la Régie Renault — avec la Saviem et en liaison peut-être avec Berliet — reprenne en charge ce secteur, avec une subvention de l’Etat. Sinon, c’est la vente totale de cette activité aux fabricants américains qui règnent déjà sur plus de la moitié du marché. Les ouvriers de Titan-Coder s’organisent en préparant des campagnes de popularisation de leur lutte et mobilisent leur branche professionnelle au plan régional et national en liaison avec d’autres professions.