Stratégie du pouvoir et réponse ouvrière
Face à la stratégie du pouvoir pour faire face à la crise qui s’aggrave touchant non seulement la production mais très bientôt les services et la distribution, le secteur privé comme le secteur public ou nationalisé, la réponse ouvrière est difficile. Le pouvoir endort les travailleurs soit en leur proposant des augmentations de salaire, soit en leur promettant la titularisation des nombreux travailleurs en situation précaire. Le pouvoir organise la division entre travailleurs, usagers et chômeurs. La lutte aujourd’hui est avant tout celle de la défense de l’emploi. Il faut conjuguer les actions offensives en vue de la restructuration de certaines branches économiques et de la réorientation de certaines productions avec les actions défensives pour le maintien de l’emploi et pour la protection des chômeurs. Il faut adapter les moyens de lutte et faire face au pouvoir dans un pacte d’unité d’action. C’est au travers de ce pacte que les militants du courant révolutionnaire feront avancer, au sein du mouvement ouvrier global, l’idée du contrôle et de l’autogestion. La crise, avec toutes ses conséquences, permettra à la longue de faire progresser cette conception de la lutte pour le socialisme.