Une centrale à Braud et Saint Louis
« Des asperges…au nucléaire »
En décembre 1973, le préfet de la Gironde annonce l’installation d’une centrale à Braud et Saint Louis, petit village de 1041 habitants, sur la rive droite de la Gironde, au nord de Bordeaux et à 70 kilomètres de Royan. Dés juillet 1974, les agriculteurs de la région s’organisent et forment le SYDAM (Syndicat de défense des agriculteurs menacés). Ils mobilisent toute la région contre la politique énergétique du gouvernement. Les élus municipaux des communes environnantes, les paysans et les ostréiculteurs du bassin de Marennes Oléron unissent leurs forces contre le projet. Le maire de Royan, de Lipkowski, ancien ministre UDR du cabinet Messmer dénonce publiquement la politique du fait accompli de l’administration. Le 15 janvier, un arbre de vie est planté à l’endroit des forages par les 3000 opposants venus des quatre coins de la Gironde. Le mouvement populaire qui se développe ne répond pas encore aux questions que se posent les militants du PSU de Royan engagés dans cette action anti-nucléaire. Le passage du social au politique est long et le refus d’accepter ce type de production implique nécessairement la prise du pouvoir par les travailleurs.