Ecologie et politique
Cote : BOSQ
Tant qu’on raisonnera dans les limites de cette société inégalitaire, la non-croissance signifiera pour la masse des gens la condamnation à une médiocrité sans espoir. Aussi n’est-ce pas d’abord à la croissance qu’il faut s’attaquer mais à un système social qui en entretient le besoin en inventant sans cesse des biens rares par essence et réputés « meilleurs » que ceux de tout le monde. La devise de la société actuelle pourrait être : « Ce qui est bon pour tous ne vaut rien pour toi. » Seule peut rompre avec la croissance une société fondée sur le principe inverse : « Ce qui est bon pour tous est seul digne de toi. Seul mérite d’être produit ce qui ne privilégie ni n’abaisse personne. » Seules les sociétés sans privilèges n’ont pas de pauvres. L’exigence écologique ne se débarrassera de ses équivoques que si elle répond d’abord à cette question préalable : Que voulons-nous ? Un capitalisme qui s’accommode des contraintes écologiques comme il s’est accommodé de la Sécurité sociale — ou une révolution économique, sociale et culturelle qui abolit les contraintes du capitalisme et, par là même, instaure un nouveau rapport des hommes à la collectivité, à leur travail et à la nature ? Chapitres principaux : – Profiter de la crise – Protagonistes de la crise – Ecologie et politique – Médecine, santé et société
BOSQUET Michel
1975
20 X 13,5 cm, 192 p.
Editions Gallée