L’homme des casernes
Cote : REMY
Le 6 juin 1975, Bernard Rémy a été jugé et condamné par un tribunal d’exception : le Tribunal permarnent des forces armées de Bordeaux. En 1973, il avait assumé la situation étrange de « déserteur public ». Non pour donner sa position en exemple, mais pour en faire une méthode d’exploration dans une réalité redoutable : le fait militaire, et le discours militaire sur les faits. Exploration (et écriture) singulièrement pénétrante; qui traverse les cercles concentriques des « territoires » militaires dans la société : ces territoires qui sont l’enveloppe envahissante des appareils d’Etat, autour de la vie quotidienne de chacun. Et qui peuvent soudain se refermer sur tous, comme pendant les guerres d’Algérie et du Vietnam, comme en Grèce et au Chili, comme à Prague. Dans la perspective du G.I.A., du comité de soutien aux emprisonnés militaires, des collectifs regroupés sous le signe de Change Lutte, Bernard Rémy est de ceux qui jugent ces données et ce discours tels qu’ils sont : non acceptables. Change Lutte.
Bernard REMY. ”Change-lutte” – collectifs de soutien
1975
22 X 13,5 cm, 280 p.
François Maspero Cahiers libres 306-307