Arguments/2. Marxisme, révisionnisme, méta-marxisme
Cote : Revues- Boite A
Ré-édition en volume thématique des numéros de la revue Arguments 1956-62 : n° 2 (fevr-mars 57) ; n° 5 (déc 57) ; n° 7 (avr-mai 58) ; n° 14 (2°trim. 59) ; n° 18 (2° trim. 60) ; 25-26 (1°-2° trim. 62) Notre réflexion débouche sur une critique totale, non pas du marxisme, mais du marxisme totalitaire, c’est-à-dire le marxisme qui accède au stade suprême de la capitalisation monopoliste de la vérité, qui n’est autre, une fois qu’un tel marxisme s’implante dans un grand empire, que le stade suprême de l’impérialisme — l’autre, celui dont parlait Lénine, n’étant que l’avant-dernier. Mais, le lecteur l’aura également compris, notre entreprise est très éloignée de cette mise à mort de Marx, à quoi procèdent actuellement de jeunes Brutus, qui contemplent rêveusement le poignard planté dans le cœur de leur père César. Si la crétinisation stalinienne a imposé dans la vénération l’idée que Lénine découle directement de Marx et Staline de Lénine, la décrétinisation ne consiste pas à inverser les scènes au sein d’une même logique, et à attribuer à Marx la paternité directe du léninisme, à Lénine la paternité directe du stalinisme. Le seul progrès que nous puissions accomplir ne peut être que celui de la complexité. Le méta-marxisme commence avec l’idée qu’on ne peut liquider le marxisme de la façon dont le marxisme est liquidateur, qu’on ne peut simplifier le marxisme de la façon dont le marxisme est simplificateur. Il ne peut être que plus complexe que le marxisme, donc être capable de le comprendre, et d’en intégrer le noyau fort, c’est-à-dire la pensée de Marx. – Thèses ou prothèses – Ouverture sur l’impensé du marxisme – Réviser le révisionnisme – Marxisme : sciences, philosophie, idélologie ? – Que faire ?
Morin – Korsch – Barrucand – Axelos – Gabel – Frankin – Lapassade – Duvignaud – Fougeyrollas – Fejto – Misrahi – Textes réunis par Claude FISCHLER
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1976
18 x 10,8 cm, 320 p.
UGE 10/18