Technique et liberté
Technique et liberté ne cohabitent pas toujours aussi bien qu’il pourrait y paraître. Les découvertes de l’agriculture, de l’élevage, du feu, etc., et les captations de diverses sources d’énergie semblent avoir libéré les hommes — ou au moins, une partie d’entre eux — de la faim, du froid et de quelques maladies ou calamités. La gauche a donc eu confiance en la technique. Or, on s’aperçoit de plus en plus de l’existence de techniques aliénantes et créatrices de nouvelles contraintes. Il faut se rendre compte qu’une technique n‘est pas neutre lorsque son emploi implique une organisation sociale d’un type déterminé. La révolution verte, l’informatisation, l’élimination des déchets… entraînent des organisations qui modifient la production vers la dépendance ou l’abrutissement et crée de graves situations d’endettement, de surproduction ou de destruction des stocks. Il serait vain de compter changer les rapports de production sans changer en même temps le mode de production.