22ème Congrès du PCF, la ligne passe mal
Au 22ème Congrès du PCF la nouvelle ligne établie par Georges Marchais passe mal. La tonalité chauvine de certaines interventions des dirigeants du PCF, la chasse frénétique aux voix de la petite bourgeoisie, la défense de la petite propriété (lors du débat sur la taxation des plus-values), la surenchère nationaliste et la main un peu trop tendue aux gaullistes, inquiètent bon nombre de militants communistes. D’autre part, l’abandon de la dictature du prolétariat comme le conflit larvé avec le PC de l’URSS posent des problèmes aux cadres les plus anciens. Nombre de militants communistes ressentent déjà comme un échec le refus du PS et du MRG de conclure un accord national pour les municipales, et comprennent que le grignotage des positions électorales du PCF se poursuit. Face aux contradictions internes du PCF les révolutionnaires, les militants favorables à l’autogestion socialiste peuvent se saisir de cette situation pour l’infléchir, en rappelant aux militants communistes que seul un puissant mouvement de masse sur des objectifs anticapitalistes dans l’unité d’action peut garantir aux travailleurs que leurs espérances ne seront pas trahies.