Classe, religion et comportement politique
Cote : MICH
On a beaucoup écrit que si, dans le passé, la religion avait constitué un principe essentiel de différenciation politique, il n’en allait plus de même aujourd’hui. On s’est également demandé si la classe sociale continuait d’avoir une incidence sur le comportement politique. En fait, les comportements politiques et les systèmes d’opinions et d’attitudes qui leur sont associés restent fortement dépendants du niveau d’intégration religieuse et de l’appartenance objective et subjective à une classe sociale. Ce que l’analyse, menée à partir d’entretiens non directifs et d’enquêtes par questionnaires, révèle, à l’origine des comportements politiques, ce sont les croyances et les convictions, les implications affectives, la représentation du champ social, les systèmes de normes et de valeurs caractéristiques notamment du catholicisme et de la classe ouvrière. L’emprise de ces structures symboliques est largement tributaire de l’histoire des individus et de leurs groupes d’appartenance. L’analyse de données collectées en 1966 et sa confrontation avec des résultats plus récents montrent à la fois le profond enracinement culturel des systèmes d’attitudes ainsi constitués et leur évolution, inséparable des mutations globales de la société française. Guy Michelat, sociologue, maître de recherches au CNRS, a publié notamment, chez le même éditeur, Dimension du nationalisme, en collaboration avec J.-P. H. Thomas, et Attitudes et comportements politiques à Boulogne-Billancourt, en collaboration avec F. Bon. Michel Simon, agrégé de philosophie, chargé d’enseignement de sociologie à l’Université de Lille I, auteur d’études de sociologie et de théorie politique, a publié notamment, en collaboration avec Guy Besse et Jacques Milhau, Lénine, la philosophie et la culture.
MICHELAT Guy, SIMON Michel
1977
24 x 15,8 cm, 498 p.
Presses de la Fondation nationale des sciences politiques et Éditions sociales