La question coloniale et la politique du Parti communiste français 1944-1947. Crise de l’impérialisme colonial et mouvement ouvrier
Cote : MADJ
A l’heure où fleurissent les réexamens critiques de l’histoire contemporaine, il est curieux de constater qu’il est un domaine qui brille par son absence : la propre histoire du mouvement ouvrier français. Cette histoire n’aurait-elle droit qu’au silence, à la répétition ou à l’optimisme de commande ? Serait-elle seule à ne susciter aucune interrogation ? Cette histoire dont nous sommes, bon gré, mal gré, les héritiers, n’a-t-elle donc rien à nous apprendre ? Durant des années, la crise de l’impérialisme colonial a bouleversé la vie politique en France au point d’emporter la république parlementaire. A l’égard des révolutions anticoloniales, les grands choix et les attitudes politiques se déterminent dans l’immédiat après-guerre, à une époque où le P.C.F. et la S.F.I.O. participent au gouvernement. Quels rapports se nouent ou se dénouent à cette époque entre le mouvement ouvrier et les mouvements de libération nationale ? Qu’advient-il de la stratégie d’alliance des prolétaires et des peuples opprimés ? La crise de l’impérialisme colonial a mis à l’épreuve valeurs, conceptions et stratégies, elle a façonné le présent du mouvement ouvrier comme des pays du tiers monde. N’est-elle pas un révélateur ? Ne recèle-t-elle pas certaines réponses à nos interrogations actuelles ?
MADJARIAN Grégoire
1977
22 x 13,5 cm, 282 p.
François Maspero