L’heure est à l’autogestion
L’heure est à l’autogestion à la veille des élections de 78. Yvan Craipeau montre ici comment s’est affiné et précisé un thème qui est désormais au coeur des débats du mouvement ouvrier. Avant Mai 1968, le mot n’existait pas mais les travailleurs décidaient de prendre en main leurs propres affaires tant dans l’entreprise que dans la production. Les paysans travailleurs préfigurent le pouvoir des travailleurs. C’est Frédo Krumnov qui précise, pour la CFDT, les objectifs de l’autogestion au Congrès cédétiste de Nantes en 1970. En décembre 1972 le Congrès de Toulouse du PSU dans son Manifeste souligne la nécessité des conseils ouvriers et des comités populaires et fait progresser l’idée de l’autogestion. La lutte des Lip met en place de fait, une légalité et un pouvoir ouvriers et ouvre une brèche dans l’organisation du capitalisme. Pour le PSU, aujourd’hui, il s’agit de préparer l’émergence d’une force politique autogestionnaire capable de peser efficacement sur les évènements et de mettre en place un intellectuel collectif qui permette aux travailleurs de se diriger eux-mêmes.