Louis Althusser ou la philosophie comme arme de la révolution
Louis Althusser ou la philosophie comme arme de la révolution
« Le Monde du 18 Janvier 2017 a publié deux articles séparés : le premier est intitulé : « La gauche a-t-elle renoncé à l’intelligence ? », montrant le vide de la pensée de la gauche qui explique son vide politique ; le second est une présentation de l’émission d’Arte sur Althusser, qui constate l’absence de pensée du parti communiste auquel il appartient pourtant, tout en critiquant ses dirigeants. Cela m’a beaucoup intéressé, cette actualité rappelle celle des années 70-80, qui va conduire à l’élection de Mitterrand en 1981, le début de la fin du socialisme français. J’ai ainsi été replongé dans cette époque tout en restant dans la mienne.
J’avais déjà écrit plusieurs articles sur Althusser, et mon livre sur le marxisme en 1968 avait été très influencé par les ouvrages d’Althusser et par sa pensée sur « la coupure épistémologique« . En 1978, j’étais revenu sur Althusser dans un article de La Lettre, agacé par les critiques injustes qu’on lui faisait pour combattre cette thèse de la « coupure « . Je montre que la forme de son travail est aussi le fruit d’une décrépitude de la pensée marxiste dans les milieux communistes et socialistes français, qui s’est encore accentuée aujourd’hui. En 2017, qui lit encore, qui parle encore de Marx et d’Althusser ? Je termine en me demandant si ce sous développement n’est pas le signe d’une prochaine défaite politique analogue à celle qui, en Italie, suit le mouvement des Conseils d’usine après 1920, le fascisme… Nous sommes peut-être à la veille d’une grande défaite … » (Jean Guichard 21 janvier 2017)