Ondes de choc. Mai 68 à l’ORTF.
Cote : ASTO
En 1968, l’Histoire n’aurait pas été la même sans les transistors dans la nuit des barricades. Sans le « zoom » sur Cohn-Bendit. Sans la retransmission, en direct, du grand débat politique à l’Assemblée nationale. Sans les reportages sur la Sorbonne. Sans les gros-plans sur l’incendie des voitures. La radio et la télévision ont tellement amplifié le mouvement qu’elles ont été parmi les personnages principaux de Mai 68. Il y a dix ans, André Astoux vit la tourmente à la tête de l’ORTF. Le 30 mai, il recueille l’appel décisif du général de Gaulle et le lance sur les ondes depuis les sous-sols vides de l’Elysée. Il refuse l’entrée des forces de police dans l’ORTF, désapprouve la répression du gouvernement de juillet contre les journalistes en grève. Pour ne pas aggraver les combats de rues, pour informer le public et maintenir la communication entre le chef de l’Etat et les citoyens, pour sauvegarder l’unité de l’ORTF, André Astoux s’oppose au gouvernement. Il est démis de ses fonctions. Mais avec l’hommage du Pouvoir. Dans « Ondes de choc », il tire la leçon d’une épreuve qui fut aussi celle de la liberté de l’information. Un combat qui n’est pas fini : à l’heure des radios-pirates, des satellites et des télévisions par câbles, il n’est pas trop tard pour entendre l’appel d’André Astoux. Un livre lucide et courageux. Un témoignage essentiel sur le mai de l’ORTF. Un plan d’action pour une information indépendante.
Elève à l’Ecole navale en 1938, André Astoux y professe en 1948. En 1949, accompagne le général de Gaulle dans son action nationale et sa traversée du désert. Collaborateur d’André Malraux. En 1964, le général de .Gaulle l’appelle à la direction générale de l’ORTF. En 1969, Jacques Chaban-Delmas lui confie la direction générale du Centre national du Cinéma. Administrateur de l’ORTF. Reprend sa liberté en 1974. Chargé de cours à l’ENA.
ASTOUX André
Mars 1978
24 X 15,5 cm, 256 p.
Plon