Le ghetto judiciaire
Cote : BOUC
« Justice », nom d’un univers mal connu où l’arbitraire et le hasard semblent faire loi. Arbitraire ? Hasard ? Ou bien sujétion des juges aux gouvernements ? Dans l’opinion se tisse, jour après jour, un discours simpliste mais révélateur : la justice n’est plus, depuis belle lurette, au-dessus de tout soupçon. Avec le regard d’un historien, la plume d’un écrivain classique, l’acidité d’un Saint-Simon, la verve d’un pamphlétaire, Philippe Boucher peint, de main de maître, le tableau de la justice contemporaine et de ses acteurs. Acteurs de profession : magistrats, avocats, surveillants de prison ; acteurs obligés : plaideurs, condamnés, détenus. Tableau de la justice en effet, puisque par le truchement de portraits des plus importants magistrats du temps et de quelques avocats, il décrit le fonctionnement d’un système qui vit comme une succession de mondes clos : celui des juges, celui du barreau, celui des prisons. Justice-gigogne. Au fil des pages et des comptes rendus de faits significatifs, se pose, de plus en plus brûlante, la question des rapports difficiles entre la loi, l’Etat, la magistrature. Question non éludée par l’auteur, question fondamentale : ne serait-ce que pour l’analyse qu’il en offre, le Ghetto judiciaire est un livre indispensable à qui veut comprendre les mystères contemporains de la justice et du pouvoir. Né en 1941, à Lunéville, Philippe Boucher fait des études de droit public. Juriste dans une société financière durant deux ans, il entre, le 20 mai 1970, au journal le Monde où il est chargé des questions touchant à In justice et aux libertés publiques. Chef des informations gênérales le 1er novembre 1976, il est nommé éditorialiste le 8 mai 1978.
BOUCHER Philippe
1978
20,5 X 13 cm, 294 p.
Grasset