La restructuration capitaliste, pourquoi ?
La restructuration capitaliste est indissociable d’une nouvelle politique de l’emploi et de l’organisation du travail. Les industriels passent la main aux financiers. Le marché s’adapte à la conjecture mondiale et entraine la mobilité forcée des travailleurs et l’accroissement du chômage. On assiste à une nouvelle division du travail au sein de la classe ouvrière. L’organisation du travail est modifiée par les nouvelles technologies, le déclassement des emplois et la sous-traitance. La multiplication des statuts au sein de la même entreprise échappant aux conventions collectives divise les travailleurs. L’institutionnalisation du temps partiel notamment pour les femmes comme la remise en cause du SMIC, au profit de minima négociés par branche, fragilise le travailleur. Tout est mis en place pour rendre l’accès au travail difficile pour les jeunes, les femmes, les immigrés et les habitants des régions condamnées par le redéploiement industriel. Face aux nouvelles contraintes du capitalisme, il faut réfléchir à une autre politique industrielle et sur les normes de productivité. Le carrefour de la rencontre de Poitiers pourra donc se saisir de ces questions car il contient des enjeux majeurs pour l’avenir du mouvement autogestionnaire.