Larzac, apprendre en marchant
Les paysans du Larzac sont arrivés à Paris. « Apprendre en marchant » car ils ont pu mesurer la force de la mobilisation, la résistance et la mauvaise foi des politiques, ils ont affronté la répression organisée mais ils ont fait des rencontres et noué des contacts. Pourtant ils ne croient pas aux conseils extérieurs, à tous ceux qui veulent s’approprier leur lutte. Ils écoutent mais ils restent eux-mêmes et vivent une démocratie authentique à l’intérieur de leurs groupes, ce qui ne les empêche pas de dire à quel point la lutte et l’aide des autres les ont aidés. Ils n’ont pas d’illusions sur l’avenir mais affirment qu’ils continueront à se battre pour garder le Larzac tel qu’il est. Ils se préparent à résister physiquement et économiquement à l’asphyxie dont ils vont être les cibles. A partir du moment où leurs terrains ne seront plus « terres agricoles », ils perdront leurs qualités d’agriculteurs et les droits sociaux s’y référant. Ils ont donc besoin d’aide et vont souscrire des parts auprès du Groupement Foncier Agricole dont la fonction est de compliquer les opérations d’expropriation.
Agriculture, Aménagement du territoire, Armée, Mouvements sociaux, Sud-Ouest
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