Crise de l’automobile : automobile, feu rouge
La crise dans le secteur automobile menace l’emploi. Le Rapport Stoffaès (chef du centre d’études et de prévision du Ministère de l’Industrie), rédigé en 1978, prévoyait déjà 8.000 emplois en moins chaque année dans le secteur automobile jusqu’en 85. La crise est mondiale. Aux Etats-Unis ce sont 350.000 chômeurs auxquels viendront s’en ajouter presque autant dans les années à venir. En Italie, Fiat a annoncé 15.000 licenciements pour tout de suite. La Grande Bretagne qui produisait environ 11% du total mondial des véhicules immatriculés en 1959 n’en produisait plus que 3,9% en 1978. En France, 2.400.000 personnes travaillent directement ou indirectement de l’industrie de l’automobile (plus de 10% de la population active). C’est dire l’ampleur de la bataille sociale qui s’annonce.
Pour discuter d’un programme alternatif à la crise du secteur le PSU organise le 11 Octobre 1980, en plein salon de l’auto, un colloque. Ce colloque a été organisé par la Commission Nationale Entreprise et a réuni de nombreux militants du PSU de Peugeot-Sochaux, Renault-Flins et Billancourt, Citroën-Levallois, Carrier-Alençon. Sol Picciotto, de l’Institut pour le Contrôle Ouvrier; et Daves Edwards, Délégué du Personnel de chez TALBOT-Coventry ont permis de mesurer l’ampleur internationale de la crise. La réduction massive du temps de travail s’impose comme une solution pour la sauvegarde des emplois. L’introduction des techniques nouvelles de production doit rester contrôlée par les ouvriers producteurs. Une nouvelle politique des transports doit accompagner la recherche de solutions pour l’emploi dans ce secteur.