Le dernier jour d’un nazi
Cote : ABA
Cette pièce surprendra par sa rigueur toute classique, le caractère hors du commun des personnages qui s’y affrontent. Sa réflexion porte essentiellement sur l’homme dégradé par le régime concentrationnaire et qui, malgré cela, montre que ni le courage ni le sens de la fraternité ne sont inutiles ou absurdes lorsqu’il s’agit d’affirmer la dignité de l’homme et sa quête de liberté. Mais cette œuvre surprendra surtout par l’authenticité de son témoignage, sa puissance dramatique et la démarche de l’auteur qui prend ici valeur d’exemple : considéré comme l’un des meilleurs écrivains de son pays, Noureddine Aba démontre avec éclat dans ce livre que l’écrivain algérien, aujourd’hui libre, se sent concerné par toutes les interrogations de la condition humaine et prend déjà date pour que l’Algérie soit présente au rendez-vous de l’universel. Biographie : Écrivain, poète, conteur, essayiste et dramaturge algérien, Noureddine Aba naît à Sétif en 1921. Après des études de droit à la faculté d’Alger, il se consacre au journalisme. Il assiste alors au procès de Nuremberg qui lui inspire le roman Le Dernier Jour d’un nazi (1982). Ses écrits sont ainsi marqués par la Seconde Guerre mondiale mais aussi par des préoccupations plus actuelles comme la question palestinienne qu’il aborde dans un recueil de poèmes intitulé Montjoie Palestine (1970) et dans les pièces L’Aube à Jérusalem (1978), Gazelle après minuit (1978) et C’était hier Sabra et Chattila (1983). Habitant en France, Noureddine Aba n’a jamais oublié son pays d’origine comme en témoignent ses ouvrages : La Toussaint des énigmes (1963), Le Chant perdu au pays retrouvé (1978), prix de l’Afrique méditerranéenne 1979, La Récréation des clowns (1980), L’Annonce faite à Marco (1983), mais également son engagement dans la lutte contre le fanatisme et la défense des journalistes et intellectuels algériens. Sa notoriété dans les milieux littéraires lui vaut de devenir membre de l’Académie des sciences d’outre-mer, du Haut Conseil de la francophonie et de l’Académie universelle des cultures. En 1990, il crée la fondation qui porte son nom, destinée à récompenser les artistes et intellectuels algériens pour leur contribution à la promotion de la culture algérienne. Il meurt à Paris en 1996.
ABA Noureddine
1982
20 x 12 cm, 144 p.
Stock