Une nouvelle ambition pour le PSU
« Une nouvelle ambition pour le PSU » est le texte 2 des contributions pour le Congrès de Vénissieux (10-12 juin 1983). La participation d’Huguette Bouchardeau au gouvernement est vécue par les signataires comme une chance pour le PSU en terme de crédibilité et d’audience auprès des travailleurs, syndicalistes, militants. Pour autant ils sont conscients qu’il est nécessaire de poser les jalons d’un parti influent pour l’autogestion, et de faire des propositions concrètes en réponse à la crise économique. Ils demandent un véritable partage du pouvoir dans l’entreprise par le développement des droits et pouvoirs des travailleurs, le développement de leur capacité d’intervention : sur les conditions et l’organisation du travail, sur l’introduction des nouvelles technologies, afin de permettre une autre productivité du travail fondée sur l’initiative ouvrière. Par ailleurs, pour assurer le maintien du pouvoir d’achat des couches populaires, il réclame une véritable redistribution des revenus au travers du partage du travail, d’une réforme de la fiscalité, de la protection sociale, d’une révision antihiérarchique de la grille des salaires. Les signataires posent clairement le choix d’une société socialiste, anti productiviste. Au niveau de la politique étrangère, ils plaident pour le desserrement des contraintes internationales, le non-alignement, le refus de la politique des blocs, le désarmement nucléaire en Europe.