Cotisations sociales, les robots doivent payer
Cette affiche a été créée par Anne Lise Rannou (de Douarnenez), et imprimée à Morlaix, en 1987. Elle était destinée la campagne nationale du PSU sur la protection sociale. Elle illustre la proposition d’asseoir les cotisations non seulement sur les salaires mais, sous une forme à discuter, sur les machines qui remplacent les salariés.
« Le gouvernement Chirac trompe les gens en diminuant les impôts sur le revenu et en annonçant ensuite une augmentation des cotisations sociales pour combler le trou de la Sécurité Sociale. Une fois de plus, ce sont les salariés, en particulier les bas salaires, qui vont trinquer.Ce sont des mesures démagogiques et bassement électoralistes.
La France a déjà le triste privilège, au sein de la CEE, d’être l’un des États où la part des impôts directs, et en paticulier de l’impôt sur le revenu, est la plus faible.
Si l’impôt sur le revenu présente de nombreux défauts (évasion fiscale des non salariés, système du quotient familial qui avantage les hauts revenus, déductions diverses au profit de revenus spéculatifs…), il faut le transformer et lui faire supporter la charge des cotisations sociales payées par les salariés.
Il faut aussi décrocher les cotisations à la charge des employeurs de la référence aux salaires pour les transférer sur la valeur ajoutée, c’est-à-dire la richesse nouvelle produite par l’économie. Cela soulage les entreprises de main d’oeuvre et revient à faire payer les robots. Cela fait participer les importations aux dépenses de Sécurité Sociale. Cela renforce la compétitivité des produits français tant sur le marché intérieur qu’à l’exportation.
Anne-Lise RENOU est décédée en avril 2017. Elle souvent mis ses talents de graphiste au service du milieu associatif et de divers évènements alternatifs