La part d’ombre
Cote : PLEN
NOUVELLE EDITION REVUE ET AUGMENTEE Ce livre navigue entre confession et colère. Confession d’un journaliste qui rend des comptes, livre ses doutes et ses contradictions, dit ce que, jusqu’ici, il n’avait pas écrit. Colère d’un citoyen qui, explorant les coulisses d’un règne présidentiel, ses secrets et ses mensonges, se surprend à affronter des valeurs étrangères à la gauche. Il ne s’agit pas ici de l’homme Mitterrand, qui vaut mieux que son œuvre, mais d’un système, le mitterrandisme, où les courtisans devancent les militants, où les fidélités priment l’éthique, où l’engagement s’efface devant l’arrangement, où la mémoire a ses absences, l’argent ses jeux et la basse police ses cabinets noirs. Sans en démentir la part de vérité, cette part d’ombre éclaire la cohérence d’une politique convenablement bourgeoise mais, à coup sûr, rien moins que socialiste. L’identification de la gauche au mitterrandisme est le chemin assuré de son déclin, celui sur lequel s’avance la longue cohorte des déceptions devenues rancœurs, des désespoirs livrés aux haines lepénistes, des tragédies amères prenant leur revanche sur d’illusoires consensus. C’est de cette fascination que la gauche doit se déprendre si elle veut, demain, se reconstruire et se refonder dans ce paysage d’espérances égarées ou trahies que nous lèguent la débâcle d’un communisme d’imposture et le discrédit d’un socialisme d’occasion.
PLENEL Edwy
1992
18 x 10,7 cm, 464 p.
Gallimard Folio actuel