Les débats de l’ITS 3
Ce numéro des Débats de l’ITS aborde à nouveau la question de la crise de la démocratie, – des crises de la démocratie – tant les niveaux auxquelles elles se manifestent sont nombreux et variés.
En posant la question « Au nom de quoi ? », Hélène Hatzfeld réfléchit aux limites de la représentation démocratique qui supposent une articulation entre les intérêts particuliers et l’intérêt général. Elle démontre la transformation du politique, amorcée dans les années 70, dont le développement aujourd’hui atteste d’une mutation de la démocratie.
Emmanuel Terray , à la suite de Jean-Jacques Rousseau, interroge la notion de la légitimité de la représentation, du vote comme expression de la volonté générale. Son histoire personnelle lui a permis d’observer le fonctionnement des délibérations africaines et il pose la question d’une société qui ne serait pas fondée sur l’acceptation passive mais au contraire sur des interventions actives.
En s’interrogeant sur les élections, au-delà des chiffres, Alain Bertho, Roland Cayrol et Michèle Riot-Sarcey cherchent à comprendre les vraies raisons de la désaffection électorale et de la montée des violences sociales.
Patrick Cohen-Seat esquisse quelques pistes pour passer à une nouvelle forme de République fondée sur un droit permanent d’intervention des citoyens. Daniel Richter, prenant l’exemple de l’immigration, montre comment malgré la multiplication des actions sur le terrain, en faveur des immigrés, les fossés continuent à se creuser et la démocratie à souffrir. Serge Depaquit évoque en conclusion la nécessité d’une vraie révolution démocratique.
Editions Bruno Leprince, Mars 2016 – 73p.