Changer le travail ! quelles possibilités ?
Changer le travail ! Quelles possibilités ?
Un exemple à l’usine de Renault Flins
Dans son ouvrage théorique testamentaire « La Cité du travail, le fordisme et la gauche » le syndicaliste italien, Bruno Trentin, s’attache à démontrer que l’une des explications de la crise du syndicalisme réside dans le fait qu’il n’a ni su ni voulu s’approprier le combat sur les conditions et organisations du travail.
A l’opposé, André Gorz, dans « Métamorphoses du travail. Quête du sens » estime que le combat sur le terrain du travail est voué à l’échec tellement il est contraint par les logiques d’efficacité capitaliste, la seule marge libératrice se situant au niveau d’une réduction massive du temps de travail. Ainsi deux porteurs des idées émancipatrices, tirent-ils des conclusions aux antipodes.
Yves Clot, dont les recherches et les ouvrages sur le travail font référence, veut montrer avec son équipe du CNAM qu’il existe des marges de manoeuvre significatives sur le terrain en entreprise. Avec les salariés dans leur diversité, la direction de l’usine sans oublier l’implication des syndicalistes, il propose de libérer la parole et d’engager les actions qui en découlent.
Présentation : Daniel Richter
Jean Yves Bonnefond, psychologue du travail CNAM-Centre de Recherche sur le Travail et le Développement, Équipe psychologie du travail et clinique de l’activité explique ce qui a pu être fait à Renault Flins pour concilier santé au travail et performance qualitative.
Franck Daout, délégué central de la CFDT Renault explique les difficultés de l’expérience rencontrées par les syndicalistes, ce qui devrait être changé dans le syndicat et complète le bilan de l’action menée.