Biographie :
Jacques Salvator. Né en 1949 à Paris ; décédé le 11 mars 2016. Médecin de 1974 à 1996.
Milite à la Jeunesse ouvrière chrétienne dès l’âge de 14 ans, puis à l’UNEF et au MARC (Mouvement d’action et de recherche critique) dont il devient secrétaire national en 1974.
Il adhère au PSU en 1973, milite à la section d’Aubervilliers et à la fédération de la Seine-Saint-Denis ; il participe, notamment, aux comités de soldats, aux mobilisations anti-nucléaires et aux actions pour l’égalité Français-Immigrés.
En 1980, Huguette Bourchardeau lui demande d’être permanent pour animer sa campagne présidentielle. Il est élu à la Direction politique nationale et au Secrétariat National au congrès de Nantes (décembre 1981).
Au congrès de Vénissieux (1983), il fait partie de ceux qui acceptent la participation d’Huguette Bouchardeau au gouvernement, l’objectif étant de faire partager la stratégie autogestionnaire à l’ensemble de la Gauche : il pense qu’il faut tout faire pour que la Gauche réussisse, et réussisse à gauche ; il est élu à la Direction politique nationale et au Bureau politique, porte-parole adjoint du PSU.
Après le congrès agité de Bourges (décembre 1984), où il est mis en minorité, il quitte finalement le PSU pour rejoindre le PS : il crée, avec d’anciens militants du PSU, le PARI (Pour l’Autogestion : Recherches et Initiatives – Agence de documentation et d’information autogestionnaire), et, avec Marie-Noëlle Lienemann et Alain Richard, un « Pôle autogestionnaire » qui organise en juin 1985 un séminaire sur « La protection sociale – Emploi et politique de solidarité ».
De 2008 à 2014, il est maire d’Aubervilliers, élu à la tête d’une liste réunissant Parti Socialiste, Verts Mouvement Gauche Citoyenne, Mouvement républicain et citoyen et Parti radical de gauche, s’émancipant de la liste d’union avec le PCF (qui détenait la mairie depuis 1945) sur laquelle il avait figuré en 1989, 1995 et 2001.
En 1983 il avait publié dans Critique socialiste (revue du PSU) n°47 (Religions et politique aujourd’hui) un article sur « le pragmatisme chrétien à l’heure des idéologies ».
En 2012, il avait participé à l’ouvrage de Pierre Thomé : « Créateurs d’utopies. Démocratie et autogestion, économie sociale et solidaire » (Editions Yves Michel).