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socialiste

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Jacques
Sauvageot

Des idées pour un socialisme du XXIe siècle ?

Manifeste d’économistes atterrés

Cote : ECON

Les décideurs européens ont-ils appris quelque chose de la crise provoquée par les dérives de l’industrie financière ? On peut en douter. Pour résorber les déficits provoqués par le sauvetage des banques et la récession, la Commission européenne et les gouvernements appliquent avec une vigueur renouvelée des programmes d’ajustement qui ont dans le passé démontré leur capacité à accroître l’instabilité économique et les inégalités sociales. Ces politiques de soumission au pouvoir de la finance mettent en danger l’avenir du projet européen. Atterrés par ce constat, nous avons pris l’initiative d’écrire ce manifeste. Il dénonce dix fausses évidences, mal fondées scientifiquement, qui servent à justifier les politiques actuellement menées en Europe. Il soumet au débat vingt-deux propositions pour une autre stratégie. Initialement adressé à la communauté des économistes, et plus de sept cents d’entre eux, issus comme nous d’horizons théoriques très divers, l’ont signé – , ce manifeste est surtout destiné à nos concitoyens. Le décalage est aujourd’hui patent entre les affirmations péremptoires des « experts » et la fragilité de leurs diagnostics. Nous souhaitons aider les citoyens à mettre des mots et des concepts sur leurs doutes, et les conforter dans l’idée que d’autres choix peuvent être mis en débat. Philippe Askenazy (CNRS), Thomas Coutrot (Conseil scientifique d’Attac), André Orléan (CNRS, EHESS), Henri Sterdyniak (OFCE).

Introduction par Ph. Askenazy, Th. Coutrot, A. Orléan, H. Sterdynoak
2010
17 x 11,5 cm, 70 p.
Les liens qui libèrent

Pierre Naville. La passion de l’avenir. Le dernier cahier (1988-1993)

Cote : NAVI

Notre société se débat aujourd’hui dans une situation de crise qui engendre le pessimisme. Cette situation invite à se poser des questions de fond : quelles valeurs opposer à la marchandisation du monde ? Que peut la littérature ? La recherche scientifique ? La politique ? Comment se débarrasser des mensonges dominants ? Comment refonder le socialisme ? À ces questions, Pierre Naville est un des rares esprits à avoir su donner des réponses. Co-fondateur du mouvement surréaliste dans les années vingt, communiste et dirigeant de l’Opposition de gauche dans les années trente, compagnon de Léon Trotsky, initiateur du PSU et sociologue de premier plan, directeur de recherche au CNRS, théoricien longtemps présent sur la scène internationale, Pierre Naville ouvre, à la fin du XXe siècle, des perspectives inédites. Le présent ouvrage est principalement constitué par le dernier Cahier posthume (1988-1993) de Pierre Naville. Michel Burnier, Véronique Nahoum-Grappe, Roberto Massari, Maurice Nadeau l’accompagnent de textes montrant l’usage qui peut en être fait. Alain Cuenot dresse une chronologie de la vie et des œuvres de Pierre Naville.

(NAVILLE Pierre) – Michel Burnier, Véronique Nahoum-Grappe (dir.) – Alain Cuenot – Roberto Massari, Maurice Nadeau
2010
21 x 13,5 cm, 232 p.
Maurice Nadeau

Retraites. L’heure de Vérité

Cote : ATTA

Depuis 1993, les «réformes» du système de retraites se suivent… et se ressemblent. Pour l’avenir, de nouvelles mesures s’apprêtent à remettre en cause le droit à la retraite à 60 ans et à rallonger encore la durée de cotisation des salariés du privé comme des fonctionnaires. Face à l’augmentation du nombre de retraités, il s’agit fondamentalement pour le gouvernement de baisser le montant des pensions. La paupérisation des retraités est programmée. Le système par répartition basée sur la solidarité entre les générations est ainsi petit à petit vidé de son contenu. Si l’objectif de le remplacer par un système par capitalisation a pris du plomb dans l’aile avec la succession de crises financières, il n’est cependant pas abandonné. Des «réformes systémiques» du système par répartition sont, de plus, envisagées qui en transformeraient la logique avec l’instauration d’un régime à points ou à « comptes ». D’autres solutions existent pourtant, comme ce livre le montre, à condition de lever plusieurs tabous. Elles supposent un nouveau partage de la richesse produite en s’attaquant aux revenus financiers, ce qui est possible par l’augmentation des cotisations. Elles supposent aussi un partage de l’emploi en cessant de focaliser sur l’augmentation de l’emploi des seniors, pour viser à réduire le chômage, notamment celui des jeunes, et à améliorer le taux d’emploi des femmes en même temps que leurs conditions d’emploi. Il s’agit donc de travailler moins longtemps – et non pas plus – quand la productivité augmente et de mieux répartir emplois et revenus. Ce livre, qui s’appuie sur les chiffres du rapport d’avril 2010 du Conseil d’orientation des retraites (COR), en fait la démonstration.

ATTAC – Fondation Copernic – HARRIBEY Jean-Marie – KHALFA Pierre – MARTY Christiane (coord.) – CONCIALDI Pierre – HORUS Didier – HUSSON Michel – JOHSUA Isaac – MANGENOT Marc – MORVAN Patrick – RALLET Daniel
2010
19 x 11,5 cm, 176 p.
Syllepse

Mai 68 dans l’histoire. Les ambiguïtés du socialisme autogestionnaire

Cote : FONT

Toute évocation de Mai 68 est empreinte de jugements particuliers. Parmi ceux qui ont connu les événements, ces jugements reflètent, pour les uns, leur malaise vis-à-vis de ceux qui s’en prenaient à leurs privilèges, pour les autres une nostalgie de ces tumultueuses journées de fraternité, dont les plus militants faisaient les hirondelles d’un printemps socialiste. Ceux qui ne les ont pas connus en restent aux idées reçues du monde présent où les privilégiés rejettent cet héritage dont ils sont les bénéficiaires. Qu’est donc Mai 68 ? Allant au-delà des préjugés et des idées reçues, l’auteur, syndicaliste et militant au PSU, fait un point sur ce qu’a été Mai 68 en laissant une large place aux perceptions des décennies suivantes. Il insiste notamment sur le concept de stasicratie, terme issu du grec, signifiant institutions politiques, en le replaçant dans les combats doctrinaux de la fin des années 1970. – Introduction – Comprendre l’histoire – Retour sur le passé. La Stasicratie. La classe compétente. Les forces sociales – Le Monde de Mai 68. Le regard de 1968. De 1978. de 1990. le regard d’aujourd’hui. Le gestionnisme.

FONTAINE André
2010
21,4 x 13,7 cm, 314 p.
L’Harmattan

Colette Audry 1906-1990. Engagements et identités d’une intellectuelle

Cote : LIAT

Née au début du siècle, Colette Audry appartient à cette première génération de femmes qui accèdent aux grandes institutions éducatives pour s’engager dans l’une des premières professions intellectuelles ouvertes aux femmes, l’enseignement. Tout en restant professeure de lettres dans le secondaire, Colette Audry milite sa vie entière dans des organisations politiques de gauche et devient écrivaine. Agrégée à 22 ans, elle obtient son premier poste en 1928 et s’engage quelques années plus tard dans un syndicat d’enseignants. Elle adhère ensuite au Comité de vigilance des intellectuels antifascistes, à la SFIO dans la tendance dirigée par Marceau Pivert qui prône un Front populaire de combat, critique la politique de non-intervention en Espagne et dénonce les procès de Moscou. Pendant la guerre, elle mène des actions aux côtés des communistes du Front national à Grenoble. À la Libération, Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir rencontrés durant les années trente l’aident à publier ses premiers écrits littéraires chez Gallimard. Elle collabore aux Temps modernes, à France Observateur ou à la revue Arguments. Adepte du Deuxième sexe dès sa sortie en 1949, elle crée avec d’autres militantes au début des années soixante le Mouvement démocratique féminin considéré comme un laboratoire d’idées féministes et socialistes et devient dans le même temps directrice d’une collection « Femme » chez Denoël-Gonthier. Au sein de la Nouvelle gauche puis du PSU, Colette Audry se mobilise contre la guerre d’Algérie. Alors que la déstalinisation semble en marche, elle milite pour la réunification du mouvement ouvrier et fonde avec Jean Poperen l’Union des groupes et des clubs socialistes puis adhère au parti socialiste de François Mitterrand à Epinay en 1971. À la croisée de l’histoire des intellectuels et de l’histoire des femmes, cette étude analyse le devenir d’une intellectuelle au xx- siècle dans un contexte où l’accès des femmes au pouvoir reste problématique. Cette recherche biographique présente une mise en perspective chronologique de l’itinéraire de Colette Audry puis s’interroge sur la construction de ses identités d’enseignante, de femme politique, d’écnvaine et de féministe. À travers ce parcours, il s’agit de réfléchir aux modalités d’engagement qui lui sont propres: les stratégies mises en place pour s’accomplir et obtenir une reconnaissance en tant qu’intellectuelle, la manière dont elle vit et se représente cette condition et le rôle de l’engagement féministe dans ce processus d’individuation, Séverine LIATARD est docteure en histoire (Pans II, productrice déléguée à La Fabrique de l’histoire sur France Culture et auteure des Femmes politiques en France, de 1945 à nos jours (Complexe, 2008)

LIATARD Séverine
2010
24 x 15,3 cm, 396 p.
PUR Presses Universitaires de Rennes

Le temps du monde fini. Vers l’après-capitalisme

Cote : AZAM

« Le temps du monde fini commence », écrivait Paul Valéry en 1931. Pourquoi cet appel n’a-t-il pas été entendu ? Comment faire de la conscience de cette finitude un commencement ? Près d’un siècle s’est écoulé et la globalisation économique a accéléré la clôture du monde et celle de l’imagination. Les vainqueurs laissent une Terre épuisée et un monde commun miné par les inégalités, le déracinement et la violence. Ce monde-là, assigné à la rentabilité immédiate, s’effondre. Les crises mettent à nu la promesse empoisonnée de réaliser la liberté et la justice par le « libre «échange, la croissance et la consommation. Elles dévoilent l’illusion scientiste qui repousse à l’infini les limites de la Terre et l’espoir fou de s’affranchir de la matérialité de l’existence. S’inscrire dans le temps du monde fini, c’est s’échapper de l’enclos et écouter les voix, souvent celles des vaincus, qui, au nord et au sud, expriment plus que leur défaite ; elles disent que la Terre et ses éléments sont un patrimoine commun vital et inaliénable ; elles opposent le « bien-vivre » au « toujours plus », les mondes vécus aux abstractions expertes ; elles luttent pour conserver les biens communs qui les protègent et les enracinent, réinventent la démocratie et l’aspiration à l’universel. Sous les décombres souffle un autre imaginaire, fait de coopération au lieu de concurrence, d’attachement à la Terre au lieu d’arrachement, d’une propriété-usage au lieu de la propriété-appropriation, d’une liberté retrouvée face à la « raison » économique et à l’asservissement de sujets renvoyés à eux-mêmes. Geneviève Azam est économiste à l’Université Toulouse II. Co-prési-dente du conseil scientifique d’Attac, elle collabore à La Revue du MAUSS et à Politis.

AZAM Geneviève
2010
22 x 14,5 cm, 544 p.
Les Liens qui Libèrent

Discours en Amérique latine 1911

Cote : JAUR

Épisode peu connu de sa vie, de mi-juillet à fin octobre 1911, Jean Jaurès se rend au Brésil, en Uruguay et en Argentine. Ce fut son unique grand voyage à l’étranger. Dans ces trois pays, il donne des conférences publiques qui ont un grand succès. Seules les huit conférences prononcées à Buenos Aires en Argentine avaient été immédiatement traduites et publiées en espagnol, mais jamais en français. Jaurès y développe des notions fondamentales de sa pensée dans « La politique sociale en Europe et la question de l’immigration », et « L’organisation militaire de la France », ou plus philosophique dans « Civilisation et socialisme ». Par la qualité de ces conférences, ce voyage est un moment important dans l’œuvre de Jaurès. En fait, chacun de ces textes est une contribution à la réflexion universelle : comment bâtir une nation ? Dans son commentaire, Jean-Luc Mélenchon montre l’actualité du message de Jaurès quand l’identité républicaine de la France est mise en cause. Réalisé par des militants du Parti de Gauche, cet ouvrage propose pour la première fois la publication en français de toutes ces conférences, en expliquant les conditions de ce voyage. Des photos de Jaurès en Amérique latine, jusque-là inédites en France, y sont aussi présentées.

Jean JAURES. Préface de Jean-Luc Mélanchon
2010
17,2 x 12 cm, 224 p.
Bruno Leprince

Classes en lutte. Entretiens.

Cote : PINC

Depuis la fin des trente glorieuses, la chute de l’URSS et le triomphe du capitalisme financier mondialisé, la lutte des classes passe à la trappe. Elle a quasiment disparu des discours politiques et médiatiques, au profit des thèses sur la « moyennisation » et l’émiettement de la société. Pourtant, la guerre des classes se poursuit jour après jour… tous les coups sont permis et les riches sont en train de la remporter. Pour parler des classes sociales et des conflits qui les animent, des intellectuels ont accepté de répondre avec humour et pédagogie aux questions du Parti de Gauche. Des sociologues nous éclairent sur la grande bourgeoisie (Monique et Michel Pinçon), sur le monde ouvrier (Stéphane Beaud et Michel Pialoux) mais aussi sur le racisme social ordinaire (Annie Collovald). Le journaliste François Ruffin évoque le traitement que les médias réservent à la lutte des classes. Cet ouvrage s’adresse à tous ceux qui pensent que la lutte, c’est définitivement classe, et que l’oublier serait se renier.
Monique et Michel Pinçon sont sociologues et directeurs de recherche au CNRS, Stéphane Beaud est sociologue et professeur à l’École normale supérieure, Michel Pialoux est sociologue et maître de conférence à l’EHESS, Annie Collovald est professeur de sociologie à l’université de Nantes, François Ruffin est journaliste au bimestriel Fakir.

Monique Pinçon-Charlot & Michel Pinçon – Stéphane Beaud & Michel Pialoux – Annie Collovald – François Ruffin. Introduction : Jeanne Fidaz
2010
17,2 x 12 cm, 224 p.
Bruno Leprince

Mai 68 et ses vies ultérieures

Cote : ROSS

Célébrée dans nombre de spectacles commémoratifs, l’histoire officielle affirme que les idées et les pratiques les plus radicales des révoltes de Mai 68 ont été récupérées ; que Mai 68 serait une quête individualiste et spirituelle annonçant le mot d’ordre des années 1980, « liberté ». La position que j’adopte en est le contre-pied, car Mai 68 fut avant tout un événement politique : Mai 68 fut le plus grand mouvement de masse de l’histoire de France, la grève la plus importante de l’histoire du mouvement ouvrier français et l’unique insurrection « générale » qu’aient connue les pays occidentaux depuis la Seconde Guerre mondiale. Elle s’est étendue au-delà des centres traditionnels de production industrielle pour gagner les travailleurs du secteur tertiaire. Aucun secteur professionnel, aucune catégorie de travailleurs n’ont été épargnés ; il n’y a pas de région, de ville ou de village de France qui ait échappé à la grève générale. Et ce mouvement s’inscrit dans la lignée de l’aspiration profonde des années 1960, à savoir l’aspiration à l’égalité.
Kristin Ross enseigne la littérature comparée à l’université de New York. Ce livre – paru pour la première fois en français en 2005 – est le troisième qu’elle consacre à la culture politique française contemporaine.

ROSS Kristin
2010
18 x 11 cm, 384 p.
Agone

Paysan et rebelle, un portrait de Bernard Lambert

Cote : AUDIO-VIS PSU

« En retraçant la vie de Bernard Lambert, paysan de Loire Atlantique, député à 27 ans puis figure mythique des luttes paysannes dans l’Ouest au cours des années 1970, fondateur du mouvement des « Paysans travailleurs » et père spirituel de José Bové, « Paysan et rebelle » remonte aux sources de la contestation paysanne d’aujourd’hui et parcourt un demi-siècle d’évolution de l’agriculture en France. C’est aussi un portrait de groupe, car l’histoire de Bernard Lambert est racontée par ses proches, ses compagnons de lutte, sa femme Marie-Paule, ses amis de la JAC, ses camarades du PSU ou des Paysans travailleurs, des inconnus ou des « personnalités » : Maître Henri Leclerc, Michel Rocard, José Bové… qui tous parlent d’eux-mêmes en parlant de lui et constituent un récit à plusieurs voix, à la fois biographie singulière et fresque historique, histoire des idées et histoire des gens mêlées. »

Christian Rouaud
2010
1h 25 Couleur
Iskra Productions

Mouvements ouvriers et crise industrielle dans les régions de l’Ouest atlantique des années 1960 à nos jours

Cote : JALA

Cet ouvrage réunit les actes de deux journées d’études tenues à Nantes en 2007 et 2008, à l’initiative du Centre de recherches en histoire internationale et atlantique, du Centre nantais de sociologie et du Centre d’histoire du travail. Réunissant analyses scientifiques et témoignages de militants ouvriers, elles ont cherché à explorer un champ de recherche peu développé jusqu’alors, tant par des approches globales à l’échelle régionale (Bretagne, Pays de la Loire, Pays basque, Asturies), que par des études microsectorielles par branches ou entreprises. Crise industrielle, fermetures de sites, licenciements massifs… Les interve- nants ont souligné que, face à ces difficultés, le monde ouvrier n’était pas resté inactif et qu’il avait tenté de mettre en œuvre des stratégies de lutte susceptibles d’enrayer le processus de désindustrialisation en cours. En s’intéressant autant aux acteurs collectifs qu’aux formes d’expression développées par les mouvements sociaux, les communications ont interrogé l’existence d’identités propres, notamment en matière de culture politique.

Laurent JALABERT et Christophe PATILLON ((dir.) C. BOUGEARD – R. RUFAZA ORTEGA – R. VEGA GARCIA – R. Fabre – V. PORHEL – R. JUIN – P. JOURDAIN et J. COTTIN – E. MEURET- CAMPFORT H. CHEVOLLEAU – M. CARTIER et J-N RETIERE – Y. DROUET –
2010
24 X 15,5 cm, 190 p.
Presses universitaires de Rennes – Collection “Histoire”

Où va la démocratie sociale? Diagnostic et propositions.

Cote : ROUI

Où va la démocratie sociale? En France, la crise de celle-ci vient de loin. Il a fallu attendre 1968 pour que la négociation d’entreprise et la négociation interprofessionnelle soient reconnues. Aujourd’hui, le système formé par l’État, les organisations d’employeurs et les syndicats de salariés peine à apporter des réponses à la mesure de l’ampleur des problèmes. Le taux de syndicalisation reste faible, le syndicalisme trop divisé, le patronat trop frileux, et les pouvoirs publics trop peu respectueux de la négociation collective. La loi Larcher de 2007 obligeant l’État à offrir aux partenaires sociaux la possibilité de négocier avant tout projet de réforme sur le travail, l’emploi et la formation, ainsi que la loi du 20 août 2008 établissant de nouvelles règles de représentativité syndicale et d’accord parviendront-elles à enrayer ce processus? L’enjeu est d’autant plus important que la crise économique et financière renforce la fracture sociale et générationnelle. Cet ouvrage met en perspective l’évolution des relations sociales et ses difficultés récurrentes en France durant les quarante dernières années. Il formule des propositions concrètes touchant aux relations professionnelles, à l’emploi et à la protection sociale : implication des salariés dans la gouvernance de l’entreprise, développement de la négociation collective à tous les niveaux, investissement dans les compétences et la sécurisation des transitions professionnelles, renforcement du rôle prélégislateur des partenaires sociaux, réponse aux nouveaux enjeux de la protection sociale, émergence d’une démocratie sociétale plus large avec les associations et collectivités territoriales. Fruit d’échanges avec l’ensemble des partenaires sociaux, ce livre prône un nouveau modèle de développement qui concilie les intérêts économiques sociaux et environnementaux d’un capitalisme partenarial et d’une démocratie renouvelée.
Henri Rouilleault, administrateur de l’INSEE, est auteur de plusieurs ouvrages sur l’anticipation des mutations, la conduite du changement, la réduction du temps de travail. Membre du cabinet de Michel Rocard à Matignon (1989-1991), il a été directeur général (1991-2006) de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT) et conseiller spécial du commissaire européen pour l’emploi Vladimir Spidla (2009). Il vient de rejoindre le Centre d’Analyse Stratégique.

Henri ROUILLEAULT
2010
21,5 X 15,5 cm, 240 p.
Editions de l’Atelier

Syndicats : lendemains de crise ?

Cote : PERN

Nouvelle édition revue et augmentée. Très tôt cet ouvrage s’est imposé comme la référence sur le sujet, au sein d’une vaste littérature qui entendait expliquer la crise ouverte dans le syndicalisme français depuis la fin des années 1970. Jean-Marie Pernot éclaire, en effet, d’une perspective nouvelle la décomposition et la fragmentation syndicales, en les inscrivant dans leurs conditions historiques et en comparant le cas français aux autres pays d’Europe. Depuis une vingtaine d’années, le syndicalisme a perdu de son efficacité partout dans le monde et singulièrement en Europe. Pris dans ce mouvement d’ensemble, il a connu en France un affaiblissement plus précoce et plus radical qu’ailleurs. Cette désaffection a été amplifiée par la guerre de tous contre tous à quoi se ramènent trop souvent les relations intersyndicales. Surtout, le syndicalisme ne peut être isolé de ses interactions prolongées avec d’autres acteurs – le patronat et l’État. Or, sous l’essor des politiques néolibérales, l’État a modifié les règles du partenariat social. Il n’y a certes pas de raison unique à un phénomène de crise aussi durable ; mais dans la pluralité des causes, cette part prise par l’État dans la régulation du social est décisive.

PERNOT Jean-Marie
(2005)-2010
17,8 x 10,8 cm, 428 p.
Gallimard Folio

Le travail. Une valeur en voie de disparition ? Nouvelle édition

Cote : MEDA

Paru en 1995 sous un titre qui suscita la polémique, Le Travail. Une valeur en voie de disparition a été perçu comme un manifeste contre le travail et une prophétie annonçant le déclin de la valeur travail. Le débat qui s’est alors ouvert, auquel fut associé, notamment, Jeremy Rifkin, ne s’est depuis plus refermé. Dominique Méda y revient, quinze ans plus tard : la valeur travail s’est-elle dégradée ? Faut-il réhabiliter le travail ? Est-ce la fin du travail ? Elle précise les raisons pour lesquelles le débat auquel elle invitait alors – comprendre si le travail peut ou non, en régime capitaliste, devenir une œuvre à la fois individuelle et collective – n’a pas pu avoir lieu. Cet ouvrage démontre, en mobilisant les principaux textes philosophiques et l’histoire des idées politiques, comment le travail est devenu une valeur centrale. Il invite à remettre sur le métier la question lancinante du rôle que tiennent l’échange économique et le travail dans la fabrique du lien social. Il propose enfin une voie pour permettre à tous les membres de la société, hommes et femmes, d’accéder non seulement au travail – un travail décent ou soutenable -, mais aussi à l’ensemble de la gamme des activités, qu’elles soient amicales, politiques, parentales ou de développement personnel, qui constituent le bien-être individuel et social.
Ancienne élève de l’Ecole normale supérieure et de l’Ecole nationale d’administration, agrégée de philosophie, Dominique Méda est sociologue et auteur, dans la même collection, de Qu’est-ce. que la richesse ? (2000), Le Temps des femmes (2002), Au-delà du PIB (2008).

MÉDA Dominique
2010 (1995)
17,8 x 10,9 cm, 398 p.
Champs essais

Jacques Kergoat : un étudiant du PSU des années 60

Repères pour un itinéraire politique. La diversité et l’éclatement des trajectoires dans les années soixante interdit de faire de quiconque « le » représentant de cette tranche d’histoire militante. Mais ce retour sur le rôle de Jacques Kergoat à cette époque peut permettre d’éclairer quelques séquences de l’histoire des étudiants du PSU.

 

Rappel historique 1960-1962

Ces quelques pages sont le résultat d’une organisation littéraire de notes de recherche réalisées par Roger Barralis et Bernard Ravenel. Jean-Claude Gillet explicite les données et les enjeux de l’organisation ESU dans le contexte politique de la période 1960-1962.

De l'(in)utilité des ESU – Le point de vue des étudiants lyonnais du PSU

Ce texte, repris de l’ouvrage « Au Cœur des Luttes des années soixante – Les étudiants du PSU, est un autre point de vue de la vie militante à Lyon.

Des ESU de plus en plus nombreux après Mai 68

On constate que les ESU se développent numériquement après Mai 68, comme pour beaucoup d’autres organisations de gauche. La progression se manifeste par une présence de militants dans la totalité des villes universitaires de province, les nouveaux centres universitaires et à Paris.

Qui sont les ESU : les sections en 1965 – 1966 ?

Les ESU : regard sociologique. Nombre d’adhérents par section. Enquête.

7ème conférence nationale étudiante

Analyse rétrospective sur les questions internationales et affirmation de la position anti-impérialiste des E.S.U. Présentation des textes approuvés par la C.N.E portant sur les questions économiques et les contradictions des aspirations des différentes classes sociales engendrées par le capitalisme. Rappel du plan d’action pour les ESU en faveur de l’alternative socialiste, pour la lutte contre l’impérialisme et contre le plan Fouchet.

 

Le PSU 1960-1989

Retour sur une histoire inachevée, le point de vue d’un militant.

Au coeur des luttes des années soixante. Les étudiants du PSU

Au coeur des luttes des années soixante. Les étudiants du PSU

Oui dans les années 60, « le fond de l’air est rouge » ! Algérie, Vietnam, Cuba, Tchécoslovaquie…, les luttes contre le colonialisme et l’impérialisme s’étendent. En Europe les revendications de liberté grandissent. Les étudiants du PSU se retrouvent dans la réflexion et l’action contre l’adaptation de l’université aux besoins de la concurrence capitaliste. Ils militent à l’UNEF et dirigent celle-ci au moment où elle se trouve au centre des luttes de mai 68.

Dans ce livre, rédigé collectivement, ils apportent, pour la première fois, leurs témoignages sur cette période.

Contributions : Louis Adam, Christian Barrère, Dominique Bazire, Jean-Daniel Bénard, Jean-Louis Cardi, Henri-Jean Coudy, Jean-Pierre Dupuis, Georges Lafarguette, Pierre Masson, Michel Mousel, Michel Perraud, Jean-François Perthus, François Péronnet, Alain Rocher, Henri Rouilleault, Jacques Sauvageot, Jean-Claude Vessilier. Editions PubliSud, 2010 – 414 pages

Témoignage d’un ancien étudiant PSU de Sciences-Po Paris

Le milieu étudiant et les actions de la section ESU/Sciences-Po Paris de 1964 à 1969

Assas 1967-1970

Témoignage sur l’ambiance et les difficultés rencontrées par les militants des ESU pour s’imposer face aux étudiants ancrés à droite.

La Section Droit-Sciences Eco de Paris

Un autre point de vue sur la section ESU Droit-Sciences Eco de Paris de 1960 à 1968

Social Democracy Reader 1. Foundations of Social Democracy

Cote : FES

GOMBERT Tobias U. a.
2009
22 x 17 cm, 146 p.
Friedrich Ebert Stiftung

Les tremblements du monde. Ecrire avec Patrick Chamoiseau

Cote : CHAM

Ateliers d’écriture à la Maison des passages de Lyon. L’édition papier est complétée par un DVD produit par Travoules AV, réalisé par Isabelle Million

SWIATLY Fabienne – CHAMOISEAU Patrick
2009
17 x 12,5, 80 p. + DVD
A plus d’un titre (Lyon)

Le PSU vu d’en bas. Réseaux sociaux, mouvement politique, laboratoire d’idées (années 1950-Années 1980)

Cote : PSU

Cet ouvrage est la première synthèse sur le PSU et son histoire, ses périodes, sa diversité interne et les évolutions de ses courants. Partant de l’échelle régionale et locale, sur la base d’enquêtes de terrain fouillées, il veut ainsi montrer d’en bas l’implantation politique, les réseaux militants et la place originale du PSU dans le champ politique, marquée par le contraste entre son échec électoral global, son impact intellectuel et son influence. – La Bretagne : un bastion du PSU – Un parti dans les régions – Pratiques militantes et laboratoire d’idées : un parti territorialisé.
Auteurs : Didier Bigorgne, Christian Bougeard, Fabien Conord, Olivier Dedieu, Gilles Deroche, Yannick Drouet, Ismail Ferhat, Daniel Gordon, Jean Guiffan, Thierry Hohl, Tudi Kernalegenn, Séverine Lacalmontie, Loïc Le Bars, Jean-Philippe Martin, Fabrice Marzin, Gilles Morin, Fabien Nicolas, Bibia Pavard, Etienne Pingaud, Vincent Porhel, Jean-François Poujeaude, François POrigent, Gilles Richard, Jacqueline Sainclivier, Pierre Simon, Jean-Michel Steiner, Gilles Vergnon

KERNALEGENN Tudi, PRIGENT François, RICHARD Gilles, SAINCLIVIER Jacqueline (Dir.)
2009
24 x 15,5 cm, 376 p.
PUR – Presses Universitaires de Rennes

Quand le travail se précarise, quelles résistances collectives?

Cote : BERO

La précarité est désormais, sous bien des formes, le lot commun des salariés. Précarité de l’emploi, souvent inscrite dans le contrat de travail: précarité du travail: mais aussi précarité des droits syndicaux et sociaux. Ces données sont le plus souvent interprétées comme une dégradation des acquis sociaux et des normes salariales conquises au cours du vingtième siècle. Et comment ne pas conclure, en effet, à un affaiblissement généralisé du mouvement syndical et des capacités des salariés à s’organiser et à se défendre? Au delà de cette réalité, le présent ouvrage cherche à éclairer ce qui naît des contradictions du processus de précarisation. Une vingtaine d’études conduites en France et à l’étranger (Etats-Unis. Royaume-Uni, Espagne, Argentine) explorent les formes prises par les résistances collectives et les possibilités nouvelles qui s’ouvrent à elles. L’ouvrage revient aussi sur l’histoire du salariat pour comprendre ce que sa déstabilisation contemporaine présente de spécifique et comment des collectifs de salariés sont parvenus par le passé à maîtriser des formes de précarité au point de conquérir face à leurs employeurs d’importantes marges de liberté. Il interroge surtout les dynamiques actuelles de mobilisation des précaires – notamment dans le commerce, la restauration rapide, la construction navale – et les ressources sur lesquelles elles s’appuient aussi bien que celles qu’elles tendent à renforcer. Il montre que l’acteur syndical n’est pas condamné aux seconds rôles dans une perspective de transformation sociale intégrant la sécurisation du travail et des conditions d’existence.

Sous la direction de Sophie BEROUD et Paul BOUFFARTIGUE BARNIER L-M – BEAU A-S – BEROUD S. – BOUFFARTIGUE P. – CALDERON J. – CHAUVIN S. – CINGOLANI P. – COLLOVALD A. DENIS J-M – DUFOUR C. – FRIBOURG B. – FRIOT B. – HEGE A. – LOPEZ CALLE P. – MATHIEU L. , MERKLEN D. – PENDARIES J-R – PERNOT J-M – PEROUMAL F. – PERRIN E. – PIGENET M. SCANDELLA F.
SEPTEMBRE 2009
22 X 14 cm, 360 p.
La Dispute

François Maspero et les paysages humains

Cote : MASP

À l’occasion du cinquantenaire de la création des éditions François Maspero, La Maison des Passages et la librairie A plus d’un titre proposent, à travers un livre et une exposition, de cheminer en compagnie de François Maspero, libraire, éditeur et, aujourd’hui, écrivain et traducteur. Pour beaucoup, les éditions François Maspero furent une véritable boîte à outils, une université pour tous, une porte ouverte sur le monde. Pendant plus de vingt ans, la librairie et la maison d’édition ont été au carrefour des interrogations, des espérances et des combats pour la construction d’un autre monde.

Ouvrage colll. sous la dir. de Bruno GUICHARD, J. HAGE A. LEGER. Avec la contrib. de Andersson, Balzan, Baudelot, Chamoiseau, Discepolo, Gonzales Batlle, Hazan,, Martin,Piccoli, Plenel, Potel, Sluban,Talbo-Bernigaud, Zahzah

Septembre 2009
22 x 17 cm, 336 p.
A plus d’un titre. La fosse aux ours.