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tribune
socialiste

Centre
Jacques
Sauvageot

Des idées pour un socialisme du XXIe siècle ?

Les nouveaux enjeux de la négociation sociale internationale

Cote : DESC

En quelques années, partout dans le monde, relations sociales et rapports sociaux ont été profondément affectés par la mondialisation et les reconfigurations permanentes des entreprises. Règles sociales et mesures de protection des travailleurs, quand elles existent, sont malmenées. Et, face aux multiples transformations du travail, au pouvoir croissant des grandes entreprises et à leur réorganisation en réseaux, le salarié et les organisations syndicales semblent impuissants à imposer de nouveaux modèles de négociation collective. Les auteurs examinent ici les enjeux de cette négociation collective : territoires, acteurs sociaux, contenus, règles et procédures. Ils analysent en particulier les accords-cadres internationaux négociés entre des directions d’entreprises multinationales et des syndicats internationaux et nationaux, accords qui permettent d’articuler normes publiques (lois) internationales et normes privées (conventions) transnationales. Les études de terrain conduites dans plusieurs pays et un riche corpus documentaire leur permettent de rendre compte des contenus et de la portée juridique de ces accords, de l’implication des organisations syndicales et des ONG et la diversité des points de vue soutenus par les acteurs sociaux. Un ouvrage qui s’inscrit dans l’actualité d’une nouvelle phase du syndicalisme et de la première confédération syndicale internationale, créée en novembre 2006 à Vienne (Autriche).

Sous la direction de Michèle DESCOLONGES et Bernard SAINCY
2006
22 X 13,5 cm, 204 p.
Editions La Découverte Collection “ Entreprise & Société”

Les briseurs de machines. De Ned Ludd à José Bové

Cote : CHEV

Les « fauchages volontaires » de champs d’OGM par José Bové et ses amis expriment une forme radicale de résistance à un développement technique considéré comme injuste et néfaste. Cette violence a une longue histoire, trop peu connue, qui débute avec les bris de machines textiles dans l’Angleterre de la fin du XVIIIe siècle sous la conduite d’un légendaire « général Ludd ». Le luddisme est né, et connaîtra en Europe divers avatars pendant tout le XIXe siècle, pour ressurgir aujourd’hui.

CHEVASSUS-AU-LOUIS Nicolas
2006
20,5 x 14 cm, 270 p.
Seuil

Les Luddites. Bris de machines, économie politique et histoire

Cote : LUDD

« Luddisme » et « luddites » sont les noms attachés à une série de perturbations mystérieuses qui se déroulèrent en Angleterre en 1811-1812 et connurent des résurgences sporadiques dans les années suivantes. Elles se déroulèrent dans trois des principales zones industrielles de l’époque : le district de la bonneterie dans les Midlands, le district de la laine dans le West Riding du Yorkshire, et le district du coton du sud du Lancashire et du nord-est du Cheshire. Comme ces événements consistaient fondamentalement en des attaques contre les machines, ces noms devinrent les termes génériques pour qualifier, en Grande-Bretagne et ailleurs, la résistance des ouvriers aux nouvelles machines, avec une nuance le plus souvent péjorative : le luddisme et les luddites apparaissent comme des ennemis du progrès technique. Au cours des dernières décennies pourtant, un regard positif et empathique sur les luddites s’est développé parmi certains groupes marginaux hostiles aux effets matériels désastreux, d’une technologie en mutation constante, vouée tout entière au profit et nocive pour l’environnement, ainsi qu’à l’aliénation et à la déshumanisation qui lui sont dues. Il y a donc de nouveau des groupes se proclamant « luddites » ou « néo-luddites ».

BOURDEAU Vincent, JARRIGE François, VINCENT Julien
2006
19 x 13 cm, 158 p.
Ère

La CFDT ou la volonté de signer

Cote : CFDT

Le refus du CPE a permis de refaire l’unité syndicale. Mais la CFDT a récemment traversé une crise grave : des milliers de militants ont rendu leur carte après l’accord sur la réforme des retraites négocié par la confédération en 2003. Dans un paysage syndical marqué par le tropisme de la division et la tentation de la radicalité, le syndicalisme de négociation et de proposition peut-il trouver sa légitimité et sa crédibilité ? Aurore Gorius et Michaël Moreau ont enquêté pendant deux ans sur la nouvelle CFDT, les coulisses des grandes réformes, ses liens avec les politiques, les tractations secrètes avec les gouvernements de droite, l’évolution de ses réseaux intellectuels et de sa stratégie, pour mieux comprendre les atouts et les limites d’une confédération syndicale en plein doute. Successeur à la tête de la CFDT de la charismatique Nicole Notât depuis 2002, François Chérèque finira-t-il par convaincre les salariés français et ses interlocuteurs patronaux et gouvernementaux que la stratégie de son organisation est la seule à même de redonner ses lettres de noblesse au syndicalisme français ?
Aurore Gorius est journaliste au service « Économie et social » de France Soir. Michaël Moreau est rédacteur en chef adjoint de l’émission « On ne peut pas plaire à tout le monde », sur France 3. Il est aussi l’auteur du Gouvernement des riches (La Découverte, 2004).

GORIUS Aurore, MOREAU Michaël
2006
22,5 x 14 cm, 214 p.
Hachette Littératures

Dictionnaire analytique de l’altermondialisme

Cote : FOUG

Le Dictionnaire analytique de l’altermondialisme, est le premier dictionnaire sur le sujet. Il vise à donner au lecteur les clefs essentielles pour comprendre un mouvement souvent plus complexe qu’il n’y paraît dans les médias. Qui sont les altermondialistes ? Que veulent-ils ? Quels sont leurs rapports au pouvoir et à la violence ? Que sont les forums sociaux ? Certains mouvements altermondialistes sont-ils manipulés ? Et par qui ? Autant de questions, et bien d’autres encore, auxquelles cet outil clair et synthétique a vocation à répondre. Ce dictionnaire est agrémenté d’un index très complet permettant au lecteur de se reporter directement à la bonne entrée. Eddy Fougier est politologue. Spécialiste de l’altermondialisme, il est notamment l’auteur de La contestation de la mondialisation : une nouvelle exception française ? (Les Notes de l’Ifri N° 46, 2002) et de Altermondialisme. Le nouveau mouvement d’émancipation ? (Lignes de repères, 2004).

FOUGIER Eddy
2006
21 x 14,5 cm, 287 p.
Ellipses

Le communisme et les élites en Europe centrale

Cote : COMM

Plus de quinze ans après l’effondrement du bloc soviétique, les nouvelles démocraties d’Europe centrale sont encore hantées par la mémoire de la période communiste, et notamment par la manière dont leurs élites ont traversé ces années : les anciennes élites ont-elles disparu corps et biens pendant la première décennie de violence stalinienne ? Comment les nouvelles élites du « socialisme réel » ont-elles exercé leur pouvoir, légitimé leur domination, transmis leur statut ? Et dans quelle mesure la nomenklatura a-t-elle réussi sa reconversion dans le nouvel ordre capitaliste et démocratique ? Fruit d’une rencontre entre une vingtaine de chercheurs français et européens de plusieurs générations, issus de différents versants des sciences sociales, ce livre témoigne de l’originalité des nouvelles recherches menées sur un thème tabou des régimes communistes. Cet ouvrage fait suite à la réflexion menée au cours du colloque international « Le communisme et les élites en Europe centrale : destructions, mutations, conversions » tenu à l’École normale supérieure les 2 et 3 avril 2004.
Ancien élève de l’École normale supérieure et agrégé d’histoire, Nicolas Bauquet est doctorant en histoire contemporaine à l’Institut d’études politiques de Paris et chercheur associé à l’université de Harvard. François Bocholier est doctorant en histoire contemporaine à l’Université Paris l-Sorbonne. Auteurs Balézs Ablonczy, Nicolas Bauquet, François Bocholier, Lucian Boia, Mété Botos, Stefano Bottoni, Tadeusz Cegielski, Lydia Coudroy de Lille, François Fejtô, Paul Gradvohl, Francesco Guida, Catherine Horel, Dariusz Jarosz, Victor Karady, Pierre Kende, Audrey Kichelewski, Ârpàd von Klimô, Sandrine Kott, Roman Krakovsky, Antoine Mares, Marion Marmorat, Alina Pavelescu, Ignée Romsics, Cristian Vasile

BAUQUET Nicolas et BOCHOLIER François (Dir.). Préface : François Fejtö
2006
21,7 x 15 cm, 379 p.
PUF

“Uneins – aber einig”? Zur Geschichte des Verhältnisses von SPD und Gewerkschaften

Cote : FES

Eine Ausstellung der Friedrich-Ebert-Stiftung zum 100. Jahrestag des “Mannheimer Abkommens” von 1906

2006
29,5 x 16 cm, 64 p.
Friedrich Ebert Stiftung

Que faire… des partis?

Cote : Revues – C

Plus de cent ans après le « Que faire ? » de Lénine, en 1902, la mise en question de la forme parti est indispensable. Lorsque les cosmopolitiques se proposent de contribuer à la composition d’un monde commun, elles sont loin de tout modèle guerrier sous-entendu dans le terme même de militants. Pourtant. il faut bien passer à la décision mais aussi à la désignation de responsables, à la sélection des candidats aux élections, candidats bien vivants avec leurs , leurs compétences et leurs passions et pas seulement porte-parole abstraits d’un programme. Le malaise des militants est particulièrement vif en France et dans tous les secteurs de la représentation (politique, associative ou syndicale). Les tentatives pour faire de la politique autrement ne semblent pas avoir porté leurs fruits pour l’instant chez les Verts par exemple…
Sommaire: Les changements actuels du capitalisme et la culture du projet (Luc Boltanski) Au-delà des partis? (Dominique Boullier et Eric Macé) Mobilisations militantes et représentation politique (Jacques Ion) Drogues: la politique introuvable (Anne Coppel) Le scientifique et le politique (Francis-André Wollman) Les mouvements citoyens face aux effets pervers de la démocratie représentative (Joël Martine) Faire le deuil de la politique autrement pour les Verts? (Benoît Rihoux) Journal de campagne Contributions aléatoires de l’écologie politique à la représentation politique (Bruno Villalba) L’environnement, cause commune des Africains contre les intérêts privés des hommes politiques Note de lecture sur B. Manin: Principes du gouvernement représentatif Note de lecture sur J. Rancière: la haine de la démocratie Note de lecture sur F. Bégaudeau: Un démocrate, Mick Jagger, 1960-1969

Luc BOLTANSKI – Dominique BOULLIER et Eric MACÉ – Jacques ION – Anne COPPEL – Francis-André WOLLMAN – Joël MARTINE – Benoît RIHOUX – Evelyne DAMM JIMENEZ – Bruno VILLALBA – Jean NKE NDIH Notes sur Bernard Manin, Jacques Rancière et François Bégaudeau
12
2006
24 X 16 cm, 176 p.
Apogée

Le travail intenable. Résister collectivement à l’intensification du travail

Cote : THER

Le travail a changé : entre idéologies managériales, contraintes économiques et re-configuration des entreprises privées ou des services publics, normes et objectifs soumettent de plus en plus les travailleurs au stress et aux tensions de toute nature. L’allongement probable de la vie au travail va encore durcir une situation qui semble avoir atteint un point de rupture. Comment réagir collectivement face à cette intensification ? C’est à cette question qu’entend répondre ce livre, dont l’ambition est d’élaborer un diagnostic critique et de tracer des voies pour l’action. Les auteurs y restituent de façon particulièrement vivante les résultats d’un travail de recherche de dix-huit mois ayant réuni scientifiques et syndicalistes sous le patronage du Fonds social européen : la parole des experts vient relayer l’enquête menée par une vingtaine d’équipes syndicales issues d’univers professionnels très différents. L’observation des situations a ainsi permis de retrouver des repères, de comprendre l’intensification pour se donner les moyens d’y résister et d’explorer de nouvelles pratiques militantes en associant les salariés à l’action collective. Laurence Théry est inspectrice du travail, chargée de la santé au travail à la CFDT.

THERY Laurence (dir.) – Avec: Francis Bourdon, François Daniellou, Pilippe Davezies, Bernard Dugué, Corinne Gaudart, Céline Guillaume, Danielle Mezzarobba et Nadine Olivier
2006
22 X 13,5 cm, 252 p.
La Découverte

Bons de soutien à Tribune Socialiste campagne 1966 (2ème circulaire)

Cote : DIRECTIVES

(4 semaines avant la fin de la campagne) Demande de carnets, invendus, règlement, tirage..

N°106
3 Mai 1966
27 x 21 cm, 2 p.

Association France Palestine Solidarité – Dossiers de l’AFPS – Actes du colloque du 25 juin 2010 – Matériaux pour le débat.

Cote : PALESTINE

– Association France Palestine Solidarité. Cahiers de formation n° 1(Les 20 dates-clefs du conflit israélo-palestinien), 18 (Le PSU et le conflit israélo-palestinien), 24 (le système politique bipolaire palestinien) – Les dossiers de l’AFPS : Liberté (solidarité) pour les prisonniers politiques palestiniens (Isabelle Avran, Claude Léostic, Mireille Mendès-France, Bernard Ravenel – Marwan Barghouti, Gisèle Halimi, Saïd Nimer, Daniel Voiguet, Hussam Khader). – Association France Palestine Solidarité : Actes du colloque du 25 juin 2010 au Palais du Luxembourg (Jean-Claude Lefort, Monique Cerisier Ben Guuga,Jack Ralite, Abiouy Alaa Mansour, Roy Wagner, Bernard Ravenel, Yaël Lerer, Mahmoud Zawahra, Daniel Garrigue, Jean-Louis Bianco, Jérôme Gleizes, Jacques Fath, Daniel Noiusette, Taoufiq Tahani, Erik Laloy – Matériaux pour le débat. Globalisation & Méditerranée, le défi israelo-palestinien. Bernard Ravenel, Nov 2003,50 pages

Dominique VIDAL – Bernard Ravenel –
2006 – 2010 – 2004

Réformiste et impatient !

Cote : CHER

La nostalgie est la maladie des époques finissantes : elle conduit à des postures plus routinières que révolutionnaires, à des conservatismes dissimulés derrière l’expression de la radicalité ou de la colère indignée. On ne devient pas réformiste parce qu’on pense que le monde va bien et qu’il suffirait de le gérer correctement pour qu’il aille encore mieux. On devient réformiste parce qu’on pense qu’il faut le transformer réellement. On ne devient pas réformiste parce qu’au fond rien ne presse et qu’on a le temps. On devient réformiste parce que, las d’attendre les grands soirs qui ne viennent pas et servent d’alibi à la passivité boudeuse, on veut se mettre en mouvement tout de suite. Redonner forme à la société, ce n’est pas seulement faire des réformes, négocier des compromis profitables ou en refuser d’autres, c’est faire en sorte que tout cela serve une certaine idée de l’égalité, de la justice et de la solidarité. Je suis persuadé que l’émancipation n’est pas un vain mot et qu’elle a encore un long avenir devant elle.
François Chérèque a été Secrétaire général de la CFDT

CHÉRÈQUE François
2005
22 x 14,5 cm, 188 p.
Seuil

La CGT dans les années 1950

Cote : CGT

Propices aux polémiques et à la caricature, les années 1950 sont au nombre des périodes encore mal connues de l’histoire de la CGT. Le Centre d’histoire sociale du XXe siècle et l’Institut CGT d’histoire sociale ont uni leurs compétences afin de mieux comprendre ce que fut la Confédération en ces temps difficiles. Tel était l’objet du colloque tenu en novembre 2005 dont rend compte le présent ouvrage. Durant la guerre froide, le poids du parti communiste a très fortement pesé sur la vie de la Confédération. Aussi importait-il de s’interroger sur les conséquences, directes ou non, de cette relation sur l’attitude cégétiste, qu’il s’agisse de son opposition aux gouvernements ou au patronat, de la lutte pour la paix et contre les guerres coloniales. Les auteurs s’intéressent au fonctionnement de la CGT, son « gouvernement », ses cadres et ses militants. Ils mettent en lumière les pratiques consécutives à l’engagement de la CGT dans la gestion des comités d’entreprise et de la Sécurité sociale. L’ouvrage traite encore des débats qui l’ont traversée : paupérisation, planification, stratégie syndicale internationale, relations avec les autres confédérations françaises, etc. Au fil d’études spécifiques menées à différentes échelles – locales, départementales, professionnelles -, les travaux soulignent la grande diversité des comportements cégétistes. Ils font enfin une large place aux militants et, plus précisément, aux militantes dont le rôle grandit durant la décennie. Loin de toute vision unilatérale ou réductrice, le présent ouvrage restitue pour la première fois l’histoire de la principale organisation syndicale française saisie au début des Trente Glorieuses.
Élyane BRESSOL est secrétaire général de l’Institut CGT d’histoire sociale. Michel DREYFUS est historien, directeur de recherches au CNRS. Joël HEDDE est président de l’Institut CGT d’histoire sociale. Michel PIGENET est professeur à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne.

É. BRESSOL, M. DREYFUS, J. HEDDE, M. PIGENET dir. –
2005
24 x 15,5 cm, 488 p.
Presses Universitaires de Rennes

Leur jeunesse et la nôtre. L’espérance révolutionnaire au fil des générations

Cote : BIRN

Nous n’avons pas vingt ans, nous n’avons pas trente ans, mais déjà dans la bouche un goût de terre brûlée. Car c’est en vain que nous sommes partis en quête de nos aînés. Nous avions rêvé d’un dialogue, et qu’ils nous communiquent le feu qui embrasa leur jeunesse. Au lieu de quoi, ils nous tournèrent le dos, préférant se claquemurer dans une nostalgie stérile : après eux, le désert… Nous voici livrés à nous-mêmes. À l’origine de cet essai, donc, il y a la volonté de se réapproprier un passé, pour en tirer leçons, en notre nom. Sur les espérances révolutionnaires, exercer un droit d’inventaire. Récupérer, avec la génération 68 ou plutôt malgré elle, quelque chose comme un passage du témoin. Cette enquête en filiation, j’ai voulu la mener au miroir d’une tradition singulière (le trotskisme), et donner la parole à des militantes, des militants, célèbres ou anonymes, passés ou présents. Ceux-là n’ont pas toujours évité les tentations autoritaires, mais depuis le combat « antistalinien » jusqu’aux luttes altermondialistes en passant par la solidarité avec les peuples colonisés, ils n’en ont pas moins ancré leur révolte dans un souci vital de transmission. Au creux de leur discours, il s’agit de restituer ce qu’on pourrait nommer une pédagogie de l’émancipation : l’écoute des aînés, le goût pour la chose imprimée, la passion des idées… D’explorer l’élan et l’enthousiasme, d’abord, mais aussi les déchirures intimes : sur les dérives sectaires, par exemple, ou encore sur la question juive. Avec, à l’horizon, cette surprise : tout au long du XX° siècle, il s’est trouvé des gavroches de quatorze ans pour se fâcher contre l’injustice du temps présent. Alors, monter à l’assaut du ciel, changer le monde, à quatorze ans ? Jadis et naguère, oui, à coup sûr. Hier encore, sans doute. Et maintenant ?
Jean Bimbaum, 31 ans, est journaliste au Monde. Il a également travaillé pour France Culture, où il a notamment collaboré à l’émission « Staccato ». On lui doit le dernier entretien avec le philosophe Jacques Derrida : Apprendre à vivre enfin (Galilée/Le Monde, 2005).

BIRNBAUM Jean
2005
21,5 x 13,5 cm, 250 p.
Stock

La part du rêve. Histoire du 1er Mai en France

Cote : TART

En 1889, les organisations ouvrières de 22 pays, réunies à Paris à la faveur de l’Exposition universelle, adoptent le principe d’une grande manifestation internationale pour faire appel d’une même voix aux pouvoirs en place et réclamer la diminution du temps de travail. La journée du 1er Mai va presque aussitôt donner des représentations et un langage communs aux travailleurs du monde entier. En France, cette journée devient un rendez-vous syndical majeur à partir de 1905 et le demeure durablement. Subvertie par le régime de Vichy puis légalisée par la IVe République, elle évolue ensuite au gré des divisions syndicales ou de l’unité. En indéniable décrue, elle survit du moins à l’affaiblissement des organisations syndicales. Elle est simultanément appropriée par des associations toujours plus nombreuses dont les altermondialistes, aujourd’hui, et, plus paradoxalement, le Front national. À l’heure où la classe ouvrière décline, Danielle Tartakowsky s’interroge sur la pérennité et la complexité de cette journée toujours emblématique : est-elle l’un des derniers véritables bastions du rêve en politique?
Danielle Tartakowsky est professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris VIII. Elle a notamment publié Le pouvoir est dans la rue et Nous irons chanter sur vos tombes (Aubier) et elle poursuit dans cet ouvrage sa réflexion sur les mobilisations collectives.

TARTAKOWSKY Danielle
2005
22,6 x 14 cm, 334 p.
Hachette

Le désengagement militant

Cote : FILL

L’un des traits permanents des organisations politiques, qu’elles soient partisanes, syndicales ou associatives, est bien le turn over et par conséquent la défection. À ce constat s’en ajoute un autre : la littérature sur le militantisme politique s’est essentiellement posé la question du recrutement et de l’enrôlement de nouveaux militants, mais elle demeure peu prolixe sur le maintien des engagements et, ce qui revient au même, le désengagement. Dans cet ouvrage qui rassemble parmi les meilleurs spécialistes contemporains du militantisme politique, ce sont les processus qui conduisent les individus à se désengager qui sont au centre de l’analyse, contribuant ainsi à poser d’une manière renouvelée la question du militantisme comme activité sociale spécifique, avec ses phases de recrutement et ses moments de déprise. Derrière la grande variété des groupements étudiés, du Parti communiste aux mouvements de lutte contre le sida, en passant par les centrales syndicales et le mouvement féministe américain, c’est bien une série de mécanismes propres à la sortie de rôle qui, dévoilés ici, offrent, sinon un modèle général du désengagement, du moins des pistes pour comprendre les logiques individuelles et collectives de la défection et un moyen nouveau de compréhension du destin des organisations.
Olivier Fillieule est professeur de sociologie politique à l’Institut d’Études Politiques et Internationales de Lausanne et chercheur CNRS au Centre de Recherches Politiques de la Sorbonne.

FILLIEULE Olivier (Dir.) – Ch. BROQUA, Ph. GOTTRAUX, B. KLANDERMANS, C. LECLERCQ, Doug MACADAM, Fl. PASSY, B. PUDAL, I. SOMMIER, V. TAYLOR
2005
24 x 16 cm, 320 p.
Belin

Public Discourse and Welfare State Réform. The Social Democracy Experience

Cote : FES

Forum Scholars for European Social Democracy

SCHMIDT Vivien A. et al.
2005
21 x 13,5 cm, 272 p.
Friedrich Ebert Stiftung – Wiardi Beckman Stichting – Renner Institut

Renouveler la démocratie… oui, mais comment ?

Cote : DEPA

Les citoyens s’éloignent de plus en plus des formes traditionnelles de la démocratie. Abstention électorale, perte de confiance dans la représentation politique, replis identitaires, recherche de nouvelles formes d’engagement… Comment comprendre cette évolution ? Comment agir pour reconstruire une citoyenneté plus large et plus effective qui ne peut résulter d’un aménagement de dispositifs conçus dans un contexte aujourd’hui dépassé ? En s’appuyant sur l’expérience de l’Adels – une longue histoire faite de réflexions et de rapports avec les différents acteurs de la démocratie locale -, cet ouvrage est une contribution essentielle au débat sur la citoyenneté et propose des pistes pour redéfinir le contenu même du contrat démocratique.
SERGE DEPAQUIT est ancien secrétaire national du PSU et vice-président de l’Adels. L’ASSOCIATION POUR LA DEMOCRATIE ET L’EDUCATION LOCALE ET SOCIALE (ADELS) rassemble depuis 1959 des élus, des professionnels et des militants autour des thèmes de la démocratie locale, du développement local durable et de la citoyenneté. Elle édite la revue mensuelle Territoires.

DEPAQUIT Serge
2005
21,5 x 13,5 cm, 160 p.
Adels

Réfractaires à la guerre d’Algérie 1959-1963

Cote : FRAT

Écrit par Erica FRATERS, qui n’est que l’anagramme du mot Réfractaires et le nom collectif de nombreux anciens participants à l’Action Civique Non Violente (ACNV), ce livre témoigne de la résistance d’une foule de « citoyens ordinaires » à la guerre coloniale d’Algérie. Préfacé par l’avocat Jean-Jacques de FELICE, qui eut à défendre de nombreux réfractaires contre l’Etat français d’alors, rédigé par d’anciens membres du mouvement de désobéissance civile suivant un ordre chronologique qui permet d’en comprendre les motivations et les actions, ce livre se veut à l’honneur des insoumis, des objecteurs, des réfractaires de toute origine, qui eurent le courage de s’opposer physiquement et moralement à une guerre qui a encore aujourd’hui des répercussions sur les mentalités collectives, tant en Algérie qu’en France. Abondamment illustré de photographies d’époque, de reproduction d’articles de presse, pourvu d’une solide charpente de rappels historiques et en fin d’ouvrage doté de biographies d’acteurs de l’ACNV, il permet une réelle remémoration collective de cette époque troublée. Jetant une lueur sur les différences entre légalité et légitimité sur lesquelles nous aurons l’occasion de revenir, il montre le cheminement et l’engagement de ceux qui permettront quelques années plus tard l’instauration d’un statut des objecteurs de conscience et d’un service civil. Ce livre raconte aussi l’histoire de l’action non-violente en France depuis la fondation de la communauté de l’Arche en 1957 à la résistance des réfractaires traduits devant les tribunaux en 1963.
Erica FRATERS : C’est un nom collectif (anagramme du mot réfractaires) qui ne cache pas tous ceux sans qui ce livre n’aurait pu s’écrire. Il s’agit de : Georges Abadia, Cécile Baudonnel-Amégninou, Josette et Yvon Bel, Anita et André Bernard, Pierre Boisgontier, Nicole Cheyrouze, Geneviève Coudrais, Philippe Delord, André Féret, Philippe Ferrand, Françoise et Christian Fiquet, Bernard Gaschard, Philippe Girodet, Pascal Gouget, Paul Grosz, Michel Hanniet, Liliane et Jean-Jacques Hirtz, Claude-Marcel Hladik, Georges Humbert, Elisabeth Jansem, Marc Joubert, Marie Laffranque, Jean Lagrave, Michel Lefeuvre, Georges Mailfert, Jacques Millet, René Nazon,Tony Orengo, Christiane et Jean Pezet, Didier Poiraud, Irène et Eric Pot, Claude Pustilnicov, Joseph Pyronnet, Anne-Marie Ressouches, Antoine Robini, Jean Rogier, André Ruff, Victor Savary, Robert Siméon, Pierre Sommermeyer, Emilienne et Jacques Tinel, Claude Verrel, Marie-Claire et Claude Voron… et toutes celles et ceux que l’on a oubliés… Pour des raisons qui leur sont propres, certaines personnes n’ont pas voulu figurer dans cette liste.

FRATERS Erica (nom collectif)
2005
23 x 16,5 cm, 228 p.
Syllepse

Si la gauche savait. Entretiens avec Georges-Marc Benamou

Cote : ROCA

« Quand le sage montre la Lune, l’imbécile regarde le doigt. » On peut certes retenir de ce livre d’entretiens avec Michel Rocard les petites phrases vachardes glissées sur les uns (unes) ou les autres. On peut aussi se faire surprendre par les louanges qu’adresse l’auteur… à lui-même (autopromu « un des meilleurs Premiers ministres de la Ve République »). Ce serait pourtant passer complètement à côté d’un remarquable ouvrage de réflexion et de pédagogie politique. Militant depuis 1949, Michel Rocard passe en revue plus de cinquante ans d’histoire de la gauche. Il y explique pourquoi le Parti socialiste français compte beaucoup moins d’adhérents que ses confrères européens, pourquoi l’alliance avec les cathos de gauche lui paraissait nécessaire, comment le PSU a pu rassembler aussi longtemps des réformistes et des gauchistes. Il retrace l’histoire des affrontements de personnes, mais surtout de choix économiques, politiques et de valeurs, entre la première et la deuxième gauche. Des débats qui restent encore largement d’actualité. Enfin, à ne pas louper: la scène plutôt hilarante où Michel Rocard raconte comment François Mitterrand l’a nommé Premier ministre, tant elle reflète ce qu’ont été les relations entre les deux hommes.
Première conversation : Aux origines Deuxième conversation : génération guerre d’Algérie Troisième conversation : Mitterrand, Rocard : qui a commencé… ? Quatrième conversation : Mai 68 en coulisses Cinquième conversation : Digérer Mai 68 – Le rendez-vous manqué d’Epinay Sixième conversation : Vers le PS – Au PS, les beaux jours avec Mitterrand Septième conversation : Sortir du bois (1977-1980) Huitième conversation : Mai 1981, l’Installation Neuvième conversation : Bref retour sur Matignon Dixième conversation : La prise du PS – Les Européennes de 1994 – Du jospinisme, etc.

ROCARD Michel
2005
24 X 15,5 cm, 382 p.
Editions Robert Laffont

La Précarité

Cote : CING

Emploi précaire, travail précaire, les précaires : le terme « précarité » est utilisé pour décrire des phénomènes sociaux divers dans nos sociétés contemporaines. Temps partiels, CDD, travail intérimaire, chômage mais aussi accidents de la vie personnelle, les discontinuités subies ou voulues fragilisent les parcours, les rendent précaires, font parfois basculer dans la pauvreté. Au-delà de l’analyse des sens de ce mot et des réalités qu’il recouvre, cet ouvrage montre que, s’il est nécessaire d’encadrer les flexibilités demandées par le patronat, de pallier la disparition des formes traditionnelles de solidarité, il est aussi urgent de faire droit aux discontinuités voulues par certains travailleurs qui tentent d’établir une nouvelle relation à l’activité professionnelle.
Patrick Cingolani est professeur à l’université Paris Diderot. Il est notamment auteur de Révolutions précaires. Essai sur l’avenir de l’émancipation (La Découverte, 2014).

CINGOLANI Patrick
2005
17,5 x 11,5 cm, 128 p.
PUF Que sais-je ?

Syndicats lendemains de crise?

Cote : PERN

Très tôt cet ouvrage s’est imposé comme la référence sur le sujet, au sein d’une vaste littérature qui entendait expliquer la crise ouverte dans le syndicalisme français depuis la fin des années 1970. Jean-Marie Pernot éclaire, en effet, d’une perspective nouvelle la décomposition et la fragmentation syndicales, en les inscrivant dans leurs conditions historiques et en comparant le cas français aux autres pays d’Europe. Depuis une vingtaine d’années, le syndicalisme a perdu de son efficacité partout dans le monde et singulièrement en Europe. Pris dans ce mouvement d’ensemble, il a connu en France un affaiblissement plus précoce et plus radical qu’ailleurs. Cette désaffection a été amplifiée par la guerre de tous contre tous à quoi se ramènent trop souvent les relations intersyndicales. Surtout, le syndicalisme ne peut être isolé de ses interactions prolongées avec d’autres acteurs – le patronat et l’État. Or, sous l’essor des politiques néolibérales, l’État a modifié les règles du partenariat social. Il n’y a certes pas de raison unique à un phénomène de crise aussi durable ; mais dans la pluralité des causes, cette part prise par l’État dans la régulation du social est décisive.

PERNOT Jean-Marie
2005
18 X 11 cm, 432 p.
Gallimard – Collection Folio Actuel

Goulag. Une histoire

Cote : APPL

Contrairement aux camps nazis, le gigantesque univers concentrationnaire propre au régime soviétique demeure largement méconnu. Les Kontslaguer apparurent en Russie dès 1918, comme instrument de répression politique et bientôt comme réservoir de main-d’œuvre forcée pour l’industrialisation soviétique. De la Révolution à la Glasnost, 18 millions d’individus en furent les victimes; 4,5 millions n’en revinrent jamais. Si Soljénitsyne, avec son Archipel du Goulag, en a donné un inoubliable témoignage littéraire, aucun historien n’en avait encore entrepris la relation globale. Anne Applebaum, puisant dans une masse encore à peine explorée d’archives, de témoignages et interviews de survivants, nous propose ici une étude sociologique minutieuse de la vie quotidienne des millions de zeks: l’absurdité des arrestations, la cadence infernale des travaux, la terreur, les violences inouïes et la mort omniprésente, les effroyables conditions d’hygiène mais aussi les stratégies de survie, les tentatives d’évasion, l’espoir et la solidarité qui, en dépit de tout, subsistent. Les camps devinrent rapidement une nation à l’intérieur de la nation, presque une civilisation à part entière, avec ses propres lois, sa diversité sociologique, sa littérature, son folklore, son argot, ses coutumes : c’est au cœur ténébreux de ce monde clos que nous convie l’auteur. Anne Applebaum est née en 1964 à Washington. Après des études à Yale, à la London School of Economies et à Oxford, elle a longtemps été correspondante de The Economist à Varsovie. Ses travaux lui ont valu de nombreux prix dont le prix Pulitzer de l’essai 2004 pour Goulag. Aujourd’hui éditorialiste au Washington Post, cette historienne confirmée s’est imposée comme une spécialiste incontournable de l’ex-URSS.

APPLEBAUM Anne
2005
24 x 15,3 cm, 718 p.
Grasset

Le conflit en grève ? Tendances et perspectives de la conflictualité contemporaine

Cote : DENI

Quelle place occupe actuellement le conflit dans les rapports de travail ? Cette question, qui est à l’origine de ce livre, est le produit d’un constat, celui de l’attention très restreinte portée depuis plusieurs années à ce phénomène de la part des chercheurs, des journalistes aussi bien que des pouvoirs publics. Le postulat qui sert de fil conducteur à ce livre collectif est que «le déclin des conflits sociaux» ne concerne en réalité qu’une partie d’entre eux, à la nature et à la forme singulières, rattachés a un moment particulier de notre histoire. S’attachant à décrire l’évolution du conflit social au cours des dernières années et a en reconnaître les traits spécifiques à l’époque contemporaine, les auteurs ici rassemblés plaident pour un intérêt renouvelé à l’égard d’un phénomène social qui non seulement reste d’actualité, mais prend des formes nouvelles, et qu’il convient instamment d’apprendre à décrypter.
Les auteurs : Sophie Béroud, Delphine Brochard, Damien Cartron, Jean-Michel Denis, Isabelle Francfort, Guy Groux, Nadia Hilal, Eric Lagneau, Benoît Lepley, René Mouriaux, Jean-Marie Pernot, Jean-Emmanuel Ray, Philippe Zarifian.

DENIS Jean-Michel (dir.) – Béroud, Brochard, Cartron, Francfort, Groux, Hilal, Lagneau, Lepley, Mouriaux, Pernot, Ray, Zarifian.
2005
22,5 x 14 cm, 360 p.
La Dispute

La dynamique du Japon 1854-2004

Cote : SABO

Histoire de la première modernité d’Asie. Depuis cent cinquante ans, en Asie, le Japon fait la course en tête. Malgré la crise d’identité qui le gagne depuis l’éclatement en 1990 de sa bulle financière et immobilière, l’archipel reste la deuxième économie mondiale. Plus étonnant, le modèle japonais fait envie, parfois à leur corps défendant, à ses voisins asiatiques, notamment quant à son mode de vie, si séduisant pour les jeunes générations. Ce pays plutôt discret sur sa puissance saura-t-il relever les défis du XXIe siècle, alors que la Chine affirme toujours plus haut son influence et que des risques de conflagration persistent dans cette active et turbulente Asie du Nord-Est ? Pour répondre à cette question, on ne peut se contenter, comme trop souvent, de brosser le talent du Japon de l’après-guerre. Il est nécessaire de remonter à la source même de la modernité japonaise, lorsque les « bateaux noirs » du contre-amiral Perry forcent en 1853 deux cent cinquante années d’isolement nippon. C’est à cette fine lecture historique que se sont adonnés Jean-François Sabouret et une trentaine de spécialistes de six nationalités différentes. Ce travail inédit et d’une haute exigence scientifique sur la « dynamique » de la première modernité d’Asie, devenue le réfèrent pour une région que les Etats-Unis ne fascinent pas, est accessible à tous. Où il est démontré que temps perdu se rattrape et que l’on peut être moderne sans être Occidental.
Jean-François Sabouret, sociologue, directeur de recherche au CNRS, directeur du réseau Asie, est arrivé au Japon il y a plus de trente ans. Il a écrit et dirigé de nombreux ouvrages sur ce pays et a été correspondant à Tokyo pour France-Inter.

SABOURET Jean-François (Dir.)
2005
22 x 14,5 cm, 430 p.
Saint-Simon

Entretien avec Henri Longeot

Cote : AUDIO-VIS PSU

Entretien avec Guy Philippon et Bernard Ravenel. En vue de la rédaction d’une notice du Maitron ? Henri Longeot, né en 1917, mort en 2010‪‬ était un militant politique français. De 1960 à 1967, il a appartenu au Bureau national du PSU. Henri Longeot, ingénieur des Arts-et-métiers, travaillait dans l’Administration de l’Éducation nationale, où il termine sa carrière professionnelle comme Inspecteur général‪2‬. Militant après 1945 d’un mouvement d’action ouvrière catholique, le Mouvement populaire des familles, Henri Longeot est l’un de ceux qui en 1950 quitte cette organisation pour créer le Mouvement de libération du peuple, groupuscule de gauche anticolonialiste, dont les points d’ancrage se situent parmi la classe ouvrière et le syndicalisme chrétien‪3‬. Cette petite formation, située à gauche de la SFIO, perd une partie de ses adhérents, qui rallient le Part communiste. Les autres engagent un rapprochement avec des groupes militants d’extrême-gauche, pour créer en décembre 1957 l’UGS. Henri Longeot fait partie de la direction de l’UGS, puis il est élu au bureau national du PSU, secrétaire national adjoint avec Gilles Martinet, lors du congrès fondateur de celui-ci, en avril 1960. Durant sept années, il occupe cette fonction au PSU. Lors du congrès d’Alfortville, en janvier 1963, c’est sur une motion « Longeot » que se comptent les différents courants de cette formation politique. Elle recueille alors 348 voix sur les 709 mandats‪4‬. En 1967, il n’est pas réélu au Bureau national. (Wikipédia)

5 avril 2005
1h 32 Couleur

Ces hommes qui viennent du social

Cote : GUEG

Les travailleurs sociaux sont souvent assimilés à une « armée des ombres ». Un collectif anonyme dont bien peu de personnalités émergent. Pourtant, des assistantes sociales, des éducateurs spécialisés, des animateurs connaissent un destin singulier. À côté de leur métier, certains vivent une passion, comme l’écrivain Jean-Luc Einaudi ou l’arbitre de football Dominique Fraise. D’autres, à l’image du secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, de la députée Patricia Adam ou de la metteur en scène Fabienne Brugel, ont choisi d’exercer un mandat ou une nouvelle profession. Tous ont un discours sur le travail social et un vécu à transmettre. L’ambition de cet ouvrage n’est pas de proposer un récit hagiographique de ces parcours atypiques, mais de montrer en quoi ceux-ci peuvent contribuer à enrichir le travail social et apporter une aide à l’ensemble des professionnels du secteur dans l’exercice quotidien de leur métier. Il s’agit également de promouvoir une image positive d’un secteur d’activité dont certains acteurs ont parfois une fâcheuse tendance à s’auto-dénigrer. Ce livre ne se veut, ni une collection d’entretiens, ni une simple galerie de portraits, mais bien un ouvrage traitant du travail social, sous un angle inédit, en s’appuyant sur la biographie et l’expérience de professionnels en activité ou ayant quitté le secteur. François Chérèque (secrétaire général de la CFDT) Patricia Adam (députée du Finistère) Dominique Fraise (arbitre de football) Agnès Guerry (musicienne) Brigitte Bouquet (professeur au Cnam) Jean-Luc Einaudi (écrivain) Fabienne Brugel (directrice de compagnie théâtrale) Vincent Lacote (animateur)

Jean-Yves GUÉGUEN – Témoignages : F. Chérèque, P. Adam, D. Fraise, A. Guerry, B. Bouquet, J-L Einaudi, F. Brugel, V. Lacote
2004
24 X 15,5 cm, 146 p.
Dunod

A celle ou celui qui portera les couleurs de la gauche en 2007.

Cote : FILO

Avec le vote des régionales en mars 2004, dans la rue comme dans les urnes, la gauche est majoritaire. Mais qu’en sera-t-il en 2007 ? Si les jeux et querelles de personnes l’emportent, si le programme n’est pas à la hauteur des espérances, la gauche pourra-t-elle battre le système chiraquien et ses successeurs ? Au lieu de voter sur un programme, on vote pour un homme. Dans ce type d’élection à fort contenu machiste, où la couleur de la cravate peut compter davantage que les idées, qu’une femme l’emporte est, hélas, improbable. Pour gagner, la gauche n’aurait-elle pas intérêt à soutenir un candidat commun dès le premier tour ? Et, dans cet objectif, à travailler, élaborer, collectivement et démocratiquement entre toutes ses composantes ? Non pour organiser une simple alternance, mais pour une véritable alternative. Affronter le Medef, abroger la loi Fillon sur les retraites, défendre la Sécurité sociale et le droit du travail, augmenter les salaires et redistribuer les richesses, construire une VIe République et une Europe sociale, n’est-ce pas le cœur d’un vrai programme ? Ce sont les questions posées par Gérard Filoche aux candidats putatifs : avant de s’autoproclamer, que chacun, qu’il soit un homme ou une femme, y réponde ! Gérard Filoche, bien connu du grand public comme inspecteur du travail, s’exprime ici en tant que socialiste. Il milite à gauche depuis plus de quarante ans. Après Le travail jetable non, les 35 heures oui (1999) ou encore Retraites, réponse au Medef (2001), il vient de publier aux Éditions Ramsay Carnets d’un inspecteur du travail (2004).

Gérard FILOCHE
2004
21,5 X 13,5 cm, 240 p.
Ramsay

La machine à broyer. Quand les privatisations tuent : France Télécom

Cote : DECE

La fin du monopole des grandes entreprises publiques françaises se vit dans la douleur, avec pour principales victimes les employés. Afin de se préparer au marché concurrentiel, France Télécom a opéré un redéploiement interne de ses effectifs. Depuis 1990, ce sont plusieurs dizaines de milliers de salariés qui ont changé de fonction, de statut, de lieu de travail. Ces mutations contraintes se sont appuyées sur une gestion agressive des ressources humaines. Dominique Decèze, au cours d’une enquête minutieuse, montre l’étendue des dégâts et la violence délibérée avec laquelle l’entreprise s’est attaquée à son personnel. A France Télécom, le mal de vivre au travail est une réalité quantifiable : stress, dépression, maladies, suicides, fichage, mutations d’office, pressions hiérarchiques, placardisation, harcèlement. Dominique Decèze cite abondamment des médecins du travail, débordés par le nombre croissant d’employés en souffrance. Mais le plus bouleversant, ce sont les témoignages des intéressés eux-mêmes, pris à revers par leur DRH : comment admettre que la  » libéralisation  » d’une entreprise puisse se faire au prix de la santé, voire de la vie de ses employés.

DECÈZE Dominique
2004
19,5 X 14 cm, 192 p.
Jean-Claude Gawswitch Editeur. Collection Coup de gueule

On achève bien… les inspecteurs du travail

Cote : FILO

Le mot de l’éditeur : le 2 septembre 2004, en Dordogne, deux inspecteurs du travail sont abattus par un exploitant agricole. Sylvie Trémouille est tuée sur le coup, Daniel Buffière mourra quelques heures plus tard. Le meurtrier présumé est un ancien militaire, ancien patron d’assurance et chasseur. Il tentera sans succès de se suicider juste après le drame. C’est la première fois dans l’histoire sociale qu’un tel crime est commis contre des agents de contrôle. Ceux-ci, dont la mission est de protéger les salariés et de faire respecter le droit du travail, selon les lois de la République, sont toujours désarmés lorsqu’ils sont en service. Un silence incompréhensible va accompagner ce double meurtre. considéré comme un fait divers par le gouvernement et par les médias. Il faudra des jours et des jours de  » bataille  » pour convaincre l’opinion publique qu’il s’agit bien d’un fait de société gravissime. C’est une brèche qui s’ouvre dans le respect des droits des salariés. Après une lutte opiniâtre et à contre-courant, le scandale éclate : il a fallu quatorze jours pour que les médias et les responsables pèsent la portée exceptionnelle de ce crime contre la République. Les principaux journaux, les radios, la télévision acceptent enfin de traiter le sujet. Gérard Filoche est l’un de ces inspecteurs du travail qui a contribué à abattre le mur de silence. Grâce à lui, grâce à ses collègues. l’affaire n’a pas été étouffée. Mais pour autant, rien n’est réglé, la puissance publique n’a pas tiré les conséquences du geste du petit patron et les droits des salariés sont plus que jamais menacés. Ce livre, qui analyse sans passion les faits et leur signification, est dédié à la mémoire des deux inspecteurs victimes de leur devoir. Parce que là aussi on doit dire : plus jamais ça !

Gérard FILOCHE
2004
20 X 14 cm, 256 p.
Jean-Claude Gawsewitch Editeur