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socialiste

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Jacques
Sauvageot

Des idées pour un socialisme du XXIe siècle ?

L’Amérique messianique. Les guerres des néo-conservateurs

Cote : FRAC

Ce sont des «conservateurs» pas comme les autres. Ni nostalgiques des temps passés ni partisans du statu quo, les néo-conservateurs sont une famille à part dans la droite américaine. Ils viennent souvent de la gauche, ils croient dans le pouvoir des idées et de la politique pour changer le monde. Ils ne sacralisent pas le marché mais portent un regard critique sur l’Etat-providence et ses défaillances. Convaincus que l’Amérique incarne le Bien, ils pensent qu’elle assurera sa sécurité et restera fidèle à sa mission morale seulement en exportant la démocratie, au besoin par la force. Après les attentats du 11 septembre 2001, ils ont acquis une influence déterminante sur la politique de George W. Bush et pesé dans sa décision de faire la guerre en Irak. Ce livre raconte les origines d’une «tribu» née à New York dans les milieux de la gauche démocrate, dresse le portrait de ses maîtres à penser et montre comment les « néos » forment avec les fondamentalistes chrétiens un courant dominant dans l’Amérique d’aujourd’hui.
Les auteurs sont journalistes au Monde.

FRACHON Alain, VERNET Daniel
2004
20,5 x 14 cm, 223 p.
Le Seuil

La Guerre d’Espagne. République et révolution en Catalogne (1936-1939)

Cote : GODI

Le 18 juillet 1936, une partie de l’armée espagnole se soulève pour renverser la IIe République, née en 1931 et coupable, selon les généraux félons, de conduire à la révolution. La guerre civile commence, mettant aux prises d’un côté les démocrates et les organisations ouvrières, de l’autre les militaires rebelles conduits par Franco et les partis de droite et d’extrême droite soutenus par l’Église. L’Espagne voit s’affronter directement les trois grandes tendances politiques qui marquèrent le début du siècle, les « trois R » : réforme, révolution et réaction. En 1939, cette dernière l’emporte, installant une dictature qui durera jusqu’en 1975. La guerre d’Espagne, souvent considérée comme la préfiguration de la Seconde Guerre mondiale, fut avant tout un conflit national, une guerre qui traversa les moindres villages, une véritable convulsion de toute la société espagnole. Une des premières histoires de cet affrontement crucial des années 1930 qui, loin des images d’Épinal et du discours militant, nous fait pénétrer au cœur des villages, des organisations et des institutions en guerre, et fait le point des recherches les plus récentes.
Historien, François Godicheau est maître de conférences à l’université de Toulouse-Le Mirail.

GODICHEAU François
2004
24 x 15,5 cm, 459 p.
Odile Jacob

Economie sociale et autogestion. Entre utopie et réalité

Cote : FERR

La fin de l’Etat-providence et la montée du chômage dans les pays industriels bouleversent l’organisation du travail. Le secteur de l’économie sociale et l’entreprise autogérée semblent être aujourd’hui l’une des alternatives susceptibles de répondre à la crise de l’emploi et à l’augmentation de la pauvreté. L’autogestion et l’économie sociale sont reconsidérées sous l’angle de l’analyse économique en opposant aux théories traditionnelles les développements les plus récents de la pensée économique. L’analyse de l’auteure la conduit à concevoir la firme autogérée comme une action collective régulée par un pacte conventionnel.

Nathalie FERREIRA. Préface d’Alain Lipietz
2004
21,5 X 13,5 cm, 240 p.
L’Harmattan Collection L’esprit économique

Les ouvriers et la politique. Permanence, ruptures, réalignements (1962-2002)

Cote : MICH

Les auteurs avaient construit, dans les années 1960, le modèle d’une culture politique ouvrière dans laquelle appartenance au groupe ouvrier, sentiment d’appartenir à la classe ouvrière, rejet du libéralisme économique et républicanisme débouchaient sur un vote de gauche, notamment communiste. Les mutations et ruptures intervenues dans les années 1980-1990 ont conduit, dans un esprit de retour critique, à cette recherche fondée sur des entretiens non directifs et 18 enquêtes par sondage réalisées entre 1962 et 2002. Si le « classisme de gauche » ouvrier s’affirme encore en 1978, il implose ensuite. Le sentiment d’appartenir à la classe ouvrière reflue brutalement, mais plus on est ouvrier plus on continue d’exprimer un « antilibéralisme protestataire ». Plus aussi, sous l’effet conjugué des ruptures sociales et des déceptions politiques, on marque une indifférence hostile au système politique et plus, enfin, on manifeste des propensions autoritaires et racistes. Le « vote de classe » pour la gauche régresse, le vote communiste s’effondre. Au recul électoral de la gauche et à celui, non moins prononcé, de la droite parlementaire, correspondent la montée de l’abstention et celle du vote Front national. Quelle que soit leur classe sociale, les jeunes générations sont plus réceptives aux « thèmes de gauche » que leurs aînées, mais encore davantage en rupture avec la politique instituée. Leur évolution et celle de leur composante ouvrière dépendent pour beaucoup des réponses qui seront faites à leurs attentes.
Les auteurs ont notamment publié ensemble : Classe, religion et comportement politique, Presses de Sciences Po-Éditions Sociales, 1977; « Religion, classe sociale, patrimoine et comportement électoral : l’importance de la dimension symbolique », dans D. Gaxie, Explication du vote, Presses de Sciences P0J985. GUY MICHELAT est directeur de recherche émérite au CNRS (CEVIPOF-Sciences Po). Il a publié, entre autres : Dimensions du nationalisme (avec J.P.H.Thomas), Presses de Sciences Po, 1966 ; Les Français sont-ils encore catholiques ? (en coll.), Cerf, 1991 ; Religion et sexualité (en coll.), L’Harmattan, 2002 ; L’héritage chrétien en disgrâce (en coll.), L’Harmattan, 2003.
MICHEL SIMON est professeur émérite à l’Université des sciences et technologies de Lille (CLERSE-IFRESI, CNRS-Lille I). Il a publié de nombreuses études sur l’idéologie, les classes sociales et les phénomènes politiques.

MICHELAT Guy, SIMON Michel
2004
23,5 x 14,9 cm, 373 p.
Presses de Sciences Po

En finir avec le sionisme

Cote : BAU

Jean Baumgarten avait 10 ans en 1942. Il a vécu l’occupation nazie et s’en est tiré grâce au courage d’un certain nombre de Français et à la chance … A Grenoble, occupée par les troupes italiennes où il est allé en septembre 1942, il avait adhéré aux … Eclaireurs Israélites de France ! Après la libération il a adhéré à la 4eme Internationale à 16 ans, en 1948. Il faisait partie du Mouvement Laïque des Auberges de la Jeunesse et il participa dès 1949 aux représentations du groupe « Spartacus », où il demeura jusqu’à la fin de l’année 1952. Il adhéra avec plusieurs camarades à la Nouvelle Gauche en janvier 1956 et s’est battu contre la guerre d’Algérie. Au début de l’année 1960 il participa à la création du P.S.U. et fit partie ( avec et contre Michel Rocard ) au bureau fédéral de la région parisienne. Il quitta le P.S.U en 1976 après s’être battu contre Rocard en 1974. Il adhéra ensuite aux Verts en 1995 qu’il quitta en l’an 2.000 dégoûté par l’attitude de Dominique Voynet membre du gouvernement Jospin. Il a, depuis, adhéré à la LCR : la boucle militante amorcée en 1948 est terminée! Signalons enfin qu’il a participé au festival d’Avignon en 1999 ( dans un one man shaw intitulé « Misère du travail, travail de misère ») où il chantait une dizaine de chansons de Jacques Prévert.

BAUMGARTEN Jean. Préface de Maurice Rajsfus
2004
21,3 x 13,5 cm, 87 p
J. Baumgarten

Mais où est donc passé Ben Laden ?

Cote : BAU

Opérette tragico-comique

BAUMGARTEN Jean
2004
19 x 18 cm, 46 p.
J. Baumgarten

Programmatische Dokumente der Deutschen Sozialdemokratie

Cote : FES

Mit den aktuellen Programmentwürfen im Anhang

DOWE Dieter – KLOTZBACH Kurt (Hg.)
2004
20,5 x 14 cm, 672 p.
Dietz

La réforme des retraites

Cote : PALI

Depuis plus de 15 ans, les réformes des retraites se multiplient en Europe. Pourtant, en France, si débats il y a, les tenants et les aboutissants sont rarement exposés avec clarté et l’on commence à peine à observer au-delà de nos frontières les expériences de nos voisins. La situation française est-elle si spécifique que l’on puisse s’abstenir de regarder ce que font les autres? Les modalités des réformes des retraites sont variées et répondent à des orientations diverses. En dressant un tableau clair des différents systèmes de retraites et des contenus des réformes, cet ouvrage expose la convergence de ses évolutions vers un nouveau modèle de retraite, moins redistributif, moins généreux et qui donne une part croissante aux retraites privées financées par capitalisation. – Naissance et expansion des retraites – Nouveaux contextes, nouvelles politiques – Un modèle global pour les retraites – Sauvegarder les retraites françaises ?

Bruno PALIER
2003
17,5 X 11,5 cm, 128 p.
PUF Collection Que sais-je ?

L’insécurité sociale. Qu’est-ce qu’être protégé?

Cote : CAST

L ‘association de l ‘Etat de droit et de l ‘Etat social devait permettre de construire une  » société de semblables  » où, à défaut d’une stricte égalité, chacun serait reconnu comme personne indépendante et prémuni contre les aléas de l’existence (chômage, vieillesse, maladie, accident du travail…) ;  » protégé « , en somme. Ce double pacte – civil et social – est aujourd’hui menacé. D’un côté, par une demande de protection sans limites, de nature à générer sa propre frustration. De l’autre, par une série de transformations qui érodent progressivement les digues dressées par l ‘Etat social : individualisation, déclin des collectifs protecteurs, précarisation des relations de travail, prolifération des  » nouveaux risques « … Comment combattre cette nouvelle insécurité sociale ? Que signifie être protégé dans des  » sociétés d’individus  » ? C’est à ces questions que tente de répondre Robert Castel.
Robert Castel est sociologue, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales. II est l’auteur des désormais classiques Métamorphoses de la question sociale (Fayard, 1995 ; Folio Gallimard, 1999) et, avec Claudine Haroche, de Propriété privée, propriété sociale, propriété de soi (Fayard, 2000)
TABLE DES MATIERES I. La sécurité civile dans l’Etat de droit II. La sécurité sociale dans l’Etat protecteur III. La remontée de l’incertitude IV. Une nouvelle problématique du risque V. Comment combattre l’insécurité sociale?

Robert CASTEL
2003
20,5 X 14 cm, 96 p.
Editions du Seuil et La République des idées

La naissance de Force ouvrière. Autour de Robert Bothereau

Cote : FO

Fruit d’un colloque organisé, en octobre 2001, par le Centre d’histoire sociale du XXe siècle et la CGT-FO, cet ouvrage retrace, à travers Robert Bothereau, l’histoire de la naissance de cette Confédération. Histoire jusqu’alors peu connue. Cette lacune historiographique vient pour partie du fait que la CGT-FO est toujours restée sur un terrain revendicatif alors que CGT et CFDT se sont plus impliquées dans les combats politiques, et ont entretenu davantage de relations avec les intellectuels. Mais le rapport entretenu par la CGT-FO elle-même avec sa propre histoire a également nourri ce retard. Enfin, la vision que l’on pouvait avoir du mouvement social et syndical de l’après-guerre a été longtemps déséquilibrée au détriment de la CGT-FO. À travers la personnalité de celui qui fut durant quinze ans le premier secrétaire général de cette Confédération apparaît enfin, dans le contexte de la guerre froide et de la décolonisation puis des débuts de la Ve République, l’histoire raisonnée d’une composante ancienne et originale et du syndicalisme français.

M. DREYFUS, G. GAUTRON, JL. Robert dir. – JM Flonneau, Cl Pennetier, D Lefebvre, C Chambellan, JY Sabot, ML Goergen, J Siwek-Pouydesseau, G Morin, M. Pigenet, JM Pernot, F. Georgi, H Roussel, A. Bergeron
2003
24 x 15,5 cm, 266 p.
Presses Universitaires de Rennes

Négrologie

Cote : SMIT

« L’Afrique noire est mal partie », alertait René Dumont en 1962, alors que le « soleil des indépendances » venait de se lever sur le continent, résolu à prendre son destin en main. Quarante ans plus tard, mal partie et jamais arrivée, l’Afrique se meurt : 3,3 millions de victimes dans la guerre au Congo-Kinshasa, 800000 Tutsi massacrés lors du génocide au Rwanda, 200000 Hutu tués au cours de leur fuite à travers l’ex-Zaïre, 300000 morts au Burundi, autant en Somalie, sans parler du Soudan, du Congo-Brazzaville, du Libéria, de la Sierra Leone, de la Côte d’Ivoire… La moitié du continent est dévastée par des « guerres d’écorcheurs » ; l’autre vivote entre crise et corruption, tribalisme et anarchie. Émigration clandestine, fuite des cerveaux : les meilleurs partent. Dans nombre de pays, les fonctionnaires cumulent des mois, voire des années, d’arriérés de salaire, les hôpitaux sont des mouroirs, les écoles fermées. L’État s’effondre. Seuls quelques îlots émergent dans un océan de malheur. Le sida frappe partout, emporte les élites, réduit l’espérance de vie de quinze à vingt ans. Pourquoi l’Afrique meurt-elle? Après avoir été martyrisée par la traite esclavagiste et soumise par le colonialisme, l’Afrique, handicapée dans le commerce international, en retard sur tous les plans, se suicide. Ses habitants, tétanisés par un présent qui n’a pas d’avenir, s’enferment dans un autisme identitaire. Face à la mondialisation, ils capitulent en postulant « l’homme noir» irréductible à l’universel.
Depuis vingt ans, Stephen Smith parcourt l’Afrique comme journaliste, depuis 2000 pour Le Monde. Fort de son expérience du terrain et d’une prodigieuse documentation, il dresse un bilan exhaustif des maux du continent, avec ce « supplément d’autodamnation », l’exception culturelle mortifère qu’il appelle la « négrologie ». Trempée dans les plaies de l’Afrique, sa plume vive et précise rend horriblement crédible son diagnostic, à savoir que le berceau de l’humanité risque de devenir une nécropole – au sens propre, hélas, mais aussi au sens figuré : comme tombeau d’une certaine idée de l’Homme.

SMITH Stephen
2003
23 x 15 cm, 248 p.
Calman-Lévy

Exilés et réfugiés politiques aux Etats-Unis 1789-2000

Cote : COLL

Les États-Unis ont toujours représenté le pays d’immigration par excellence. Mais ont-ils pour autant aisément accueilli les réfugiés politiques ? La distinction entre immigrant et réfugié est-elle pertinente dans un pays d’immigration de grande ampleur ? Au juste, qu’est-ce qui fonde la demande d’asile politique aux yeux des États-Unis ? Pendant longtemps, distinguer les immigrants des réfugiés ne fut pas nécessaire, tous ceux qui fuyaient l’Europe pouvant trouver dans ce nouveau pays un asile temporaire ou permanent. Mais la confusion entre immigrant et exilé ou réfugié joua au détriment de ces derniers lorsque l’immigration elle-même fut sévèrement restreinte lors des années 1930. En réintroduisant le politique dans un domaine qui relève le plus souvent de l’histoire sociale, cet ouvrage met en lumière les continuités et les ruptures qui ont favorisé ou interrompu l’accueil des migrants contraints à l’exil. Les auteurs soulignent l’évolution de la législation. Ils s’intéressent aux filières de départ, aux réseaux de solidarité, ainsi qu’aux outils d’intégration publics ou privés. Des moments clés sont étudiés : révolutions des XVIII° et XIX° siècles, années 1930 et Seconde Guerre mondiale, guerre froide, guerre du Vietnam. Ils mettent en évidence l’étroite imbrication entre politique étrangère et politique d’accueil. On trouvera dans ce livre des histoires personnelles d’exil comme celles de groupes — juifs, cubains, vietnamiens — collectivement contraints au départ. Et parce que l’exil s’analyse aussi du point de vue du pays de départ, un certain poids est donné à l’histoire des Français qui, de la Révolution à la Deuxième Guerre mondiale, ont trouvé refuge aux États-Unis. Sur ce plan, comme sur celui de l’ensemble du sujet, l’ouvrage comble un vide historiographique.
Catherine Collomp, professeur à l’Université Paris VII-Denis Diderot, enseigne l’histoire américaine. Spécialiste de l’histoire de l’immigration, elle est l’auteur de Entre classe et nation. Mouvement ouvrier et immigration aux États-Unis, 1880-1920, Paris, 1998. Mario Menéndez, maître de conférences en histoire et civilisation américaine à l’Université Paris VIII, est spécialiste de l’immigration contemporaine aux États-Unis.

COLLOMP Catherine, MENENDEZ Mario (Dir.)
2003
24 x 15,6 cm, 302 p.
CNRS Editions

Cahiers d’histoire sociale. L’anti-américanisme hier et aujourd’hui.

Cote : ANTI

■ ÉDITORIAL – ANTI-AMÉRICANISME, IDENTITÉ ET DÉMOCRATIE, Par Pierre Rigoulot (p. 3) ■ ■ COLLOQUE: L’ANTIAMÉRICANISME HIER ET AUJOURD’HUI – UNE MALVEILLANCE SYSTÉMATIQUE, Par Jean-François Revel (p. 7) ■ LA JUSTICE AMÉRICAINE EN PROCES, Par Pierre Rigoulot (p. 11) ■ ANTI-AMÉRICANISME ET CRITIQUES DES ÉTATS-UNIS DEPUIS LA PREMIERE GUERRE MONDIALE EN ALLEMAGNE, Par Gesine Schwan (p. 25) ■ ANTI-AMÉRICANISME EN ITALIE HIER ET AUJOURD’HUI, Par Alberto Toscano (p. 33) ■ «DE BIENVENIDO MISTER MARSHALL AU 11 SEPTEMBRE 2001 : LES SOURCES DE L’ANTIAMÉRICANISME ESPAGNOL, Par Antonio Elorza (p. 43) ■ AMÉRIQUE, AMÉRICANISMES, ANTI¬AMÉRICANISMES: HISTOIRES DE CONCEPTS, Par Roger Kaplan (p. 57) ■ LE 11 SEPTEMBRE ET LE REGAIN DE L’ANTI-AMÉRICANISME, Par Ilios Yannakakis (p. 69) ■ LE MEILLEUR ENNEMI DU MONDE : L’AMÉRIQUE ET LE MONDE DIPLOMATIQUE, Par Frédéric Maire (p. 79) ■ ■ LIVRES ■ L’OBSESSION ANTI-AMÉRICAINE, DE JEAN-FRANÇOIS REVEL, Par Vincent Laloy (p. 89) ■ DU PASSÉ FAISONS TABLE RASE, HISTOIRE ET MÉMOIRE DU COMMUNISME EN EUROPE, sous la direction de STÉPHANE COURTOIS, Par Raymond Levergeat (p. 95) ■ LES FONDEMENTS HISTORIQUES DU NATIONAL-SOCIALISME, DE ERNST NOLTE, Par Stephen Launay (p. 105) ■ AFGHANISTAN, REVE DE PAIX, DE BERNARD DUPAIGNE, Par Benoît Villiers (p. 111) ■ GUERRES DU XXIe SIECLE, PEURS ET MENACES NOUVELLES, D’IGNACIO RAMONET, Par Pierre Rigoulot (p. 111) ■ L’INCROYABLE ALLIANCE RUSSIEIÉTATS-UNIS, DE PIERRE LORRAIN, Par Stephen Launay (p. 117) ■ OU VA LA CHINE? DE JEAN-LUC DOMENACH, Par Marie Holzman (p. 127) ■ CARNETS DE CHINE 1970-2001, DE JEAN LECLERC DU SABLON, Par Violaine de Marsangy (p. 131) ■

Institut d’histoire sociale
21
2003
24 x 16 cm, 135 p.
Albin Michel

Histoire générale de l’ultra-gauche

Cote : BOUR

Sous-titre : Situationnistes, conseillistes, communistes de conseils, luxemburgistes, communistes de gauche, marxistes libertaires, communistes libertaires, anarchistes-communistes, gauches communistes… Ce livre présente pour la première fois l’histoire d’un autre communisme. Ni trotskistes, ni maoïstes, ni anarchistes, les protagonistes de l’ultra-gauche furent encore moins des « communistes orthodoxes ». Sont-ils au final les grands perdants d’un siècle de barbarie ? De l’Union soviétique à la France, de la Hollande à l’Allemagne en passant par l’Italie, ces agrégats minuscules d’intellectuels, de philosophes, de poètes et d’activistes ont exercé une influence déterminante, à la fois culturelle et politique. A contre-courant des modes, des idéologies et des engouements médiatiques, ils ont, souvent au péril de leur vie, analysé, dénoncé, combattu le totalitarisme, qu’il soit rouge ou brun.
Anton Pannekoek, Karl Korsch, Herman Gorter, Otto Rühle, Paul Mattick, Benjamin Péret, Cornélius Castoriadis, Claude Lefort, Maximilien Rubel, Guy Debord, Raoul Vaneigem, Daniel Guérin : tels furent, parmi d’autres, les acteurs de ce combat clandestin. De la Révolution russe à l’insurrection spartakiste, de la guerre d’Espagne à Mai 68, voici l’histoire de ces mouvements, souvent informels, qui furent les ennemis acharnés de tous les goulags.
Journaliste et écrivain, Christophe Bourseiller est l’auteur de vingt-cinq livres, parmi lesquels : Les Ennemis du système (1989), Les Faux Messies (1993), Vie et mort de Guy Debord (1999). Il est également rédacteur en chef de la revue Archives et documents situationnistes, publiée chez Denoël depuis l’automne 2000.

BOURSEILLER Christophe
2003
23 x 15 cm, 546 p.
Denoël

Les États-Unis, gendarmes du monde. Pour le meilleur et pour le pire

Cote : USA

Comment qualifier un pays qui, au cours des cent dernières années, est intervenu militairement, politiquement et économiquement sur tous les continents, au point de transformer radicalement la vie quotidienne des hommes et leur organisation sociale ? En Europe, Amérique latine et centrale, Afrique, Asie ou au Proche-Orient, les États-Unis se sont donné une mission : imposer leur modèle de société. De leur aide pour la reconstruction d’une Europe dévastée par deux guerres mondiales à leur présence active et controversée au Moyen-Orient, le présent document dresse un bilan de l’interventionnisme américain depuis 1917. À travers des articles d’époque et des analyses contemporaines du journal Le Monde, Yves Marc Ajchenbaum fait le point sur les ingérences politiques de ces « gendarmes du monde ».
Cet ouvrage est un recueil d’articles du journal Le Monde, sélectionnés et présentés par Yves Marc Ajchenbaum. Ces textes sont de Jean-Michel Caroit, Jean-Pierre Clerc, Sylvain Cypel, Patrice De Béer, Jacques Decornoy, Philippe Decraene, André Fontaine, Alain Frachon, Bernard Guetta, Pierre Kalfon, André Kaspi, Jan Krauze, Jean-Pierre Langellier, George Lucien, Philippe Pons, Michel Tatu, Daniel Vernet. .

Jean-Michel Caroit, Jean-Pierre Clerc, Sylvain Cypel, Patrice De Béer, Jacques Decornoy, Philippe Decraene, André Fontaine, Alain Frachon, Bernard Guetta, Pierre Kalfon, André Kaspi, Jan Krauze, Jean-Pierre Langellier, George Lucien, Philippe Pons, Michel Tatu, Daniel Vernet.
2003
20,5 x 13 cm, 95 p.
Librio Le Monde

Les Amériques et nous

Cote : AMER

Michel Korinman : L’empire du monde COLONIALISME DÉMOCRATIQUE ? Guy Millière : Ce que veut Bush : recomposer le monde Paul Wolfowitz : L’Amérique, l’islam et l’Irak (Document) MORCEAUX CHOISIS Dennis Prager : L’avenir du monde : musulman, européen ou américain ? David Horowitz : Guerre préventive : mener la bataille en territoire ennemi Michael Ledeen : Élimination de l’axe : il y a encore du chemin ! Alan Caruba : Il serait temps pour les États-Unis de quitter les Nations-Unies Dennis Prager : Pourquoi l’Amérique soutient Israël Daniel Pipes : La paix au Moyen-Orient : solution militaire Joshua Micah Marshall : Le chaos au Moyen-Orient n’est pas le scénario de cauchemar des faucons de l’administration Bush, c’est leur projet Prisca Perani : La « Ceinture de la Bible » ou la Bible à la main ? Savinien de Rivet : Fondamentalisme, christianisme, Amérique Olivier Da Lage : Une guerre pour le pétrole ? Pas seulement, mais… Ayla Schbley : Musulmans d’Amérique Entretien avec Louis Bellanger : Le Canada et les États-Unis Mario Sandoval : Où va l’Amérique latine? W.H. Ghedin : La seule, l’unique LA FIN DE L’OCCIDENT John Laughland : Géopolitique de l’anglosphère Conrad Black : Pourquoi l’alliance américaine est dans l’intérêt national du Royaume-Uni Paul Brennan : L’Irlande et la guerre d’Irak Sadi Lakhdari : Espagne : la tentation atlantiste est-elle soluble dans l’Europe ? Stephan Martens : L’Allemagne n’est plus américaine … .luigino Scricciolo : Guerre et paix Claude Karnoouh : Ex Occidente lux ! Olivier Pottier : GI’S go home ! Les Européens et la présence militaire américaine depuis 1945 USA VS. UMMA* Michael F .Davie : Un Proche-Orient à remodeler ? Hypothèses et cartes Josiane Feghali, Simon Haddad : Les Libanais haïssent-ils l’Amérique ? Josiane Feghali, Simon Haddad : Irak, Syrie, Liban Halkawt Hakem : Les Kurdes d’Irak et l’arrivée inespérée de l’Amérique NOUVELLE-FRANCE Entretien avec Yves Roucaute Thierry Garcin : La sinusoïde des relations franco-américaines Henri de Grossouvre : Nous et les Américains ÉCONOMIE ET GÉOPOLITIQUE Claude Rainaudi : Pourquoi la Corée sur l’axe du mal ? PSYCHANALYSE ET GÉOPOLITIQUE Geneviève More/ : Malaise au travail Pierre Verluise : Note de lecture Chronologie : « Les États-Unis depuis 2000 » .

FRACHON Alain, VERNET Daniel
5
2003
21 x 15 cm, 319 p.
Érès

Le siècle soviétique

Cote : LEWI

L’URSS n’est plus. Pourtant, son histoire nous concerne toujours, aujourd’hui plus que jamais. Une histoire longtemps impossible à écrire, non seulement faute de documents fiables, mais aussi parce qu’elle a été au cœur d’affrontements idéologiques qui, entre réquisitoire et apologie, ont largement contribué à occulter les soixante-quinze années qu’a duré le régime soviétique. Il y a peu, l’ouverture des archives a de nouveau rendu possible cette entreprise. Dans Le Siècle soviétique, Moshe Lewin s’attache à cerner ces années dans toute leur complexité. Multipliant les éclairages – démographie, économie, travail, culture, camps et répression -, il nous conduit dans les « entrailles » d’un système encore largement méconnu et bouscule les idées reçues sur les dirigeants, le parti-État ou encore la bureaucratie, pieuvre tentaculaire qui détenait le véritable pouvoir. Histoire sociale de l’URSS, Le Siècle soviétique montre que, même aux pires heures de la dictature stalinienne, la société a conservé, par de multiples biais, une certaine autonomie. Profondément rurale au début de la période, elle a aussi connu de gigantesques bouleversements, devenant en quelques décennies une société moderne à dominante urbaine. Aux antipodes d’une histoire linéaire, ce livre permet de prendre toute la mesure des continuités et des ruptures qui mènent, à travers un cheminement complexe, de la révolution fondatrice d’octobre 1917 à l’implosion finale, en passant par la dictature stalinienne et les impossibles réformes des années khrouchtchéviennes.
Né en 1921, Moshe Lewin a été, entre 1978 et 2000, professeur d’histoire à l’université de Pennsylvanie (États-Unis). Parmi ses ouvrages traduits en français : Le Dernier Combat de Lénine (Minuit, 1967), La Formation du système soviétique (Gallimard, 1987).

LEWIN Moshe
2003
23,5 x 15,3 cm, 526 p.
Fayart / Le Monde diplomatique

L’anarchie bureaucratique. Statistique et pouvoir sous Staline

Cote : BLUM

La violence est associée à l’évocation du stalinisme. Comment des hommes et des femmes qui occupaient des postes de responsabilité dans des administrations de l’État stalinien ont-ils réagi face à un pouvoir qui maniait la violence pour gouverner ? Participation passive ou collaboration active, quelle fut leur attitude ? Dans ce livre passionnant, Alain Blum et Martine Mespoulet éclairent, à travers l’histoire de l’administration statistique, les relations tendues entre science et pouvoir sous Staline. Après plusieurs années de recherches dans les archives russes de la période soviétique, ils proposent une interprétation renouvelée du stalinisme et de la violence qui l’a accompagné, en s’appuyant sur une étude approfondie du parcours de ceux qui ont participé à la gestion de l’Etat stalinien. Des histoires de vie, le plus souvent tragiques, se croisent et se défont, s’interrompent ou passent à travers les filets de la répression, au sein d’une administration qui est le témoin privilégié des catastrophes humaines du pays, puisque l’une de ses fonctions est de compter les récoltes, les naissances, les morts et les mouvements de populations. En redonnant vie à ces personnes, cet ouvrage contribue à mieux comprendre la manière dont s’est établi le pouvoir sans partage de Staline mais aussi son échec à construire un État cohérent dominant une société atomisée et soumise. Refusant de confondre l’histoire de l’URSS avec celle du stalinisme, il montre que cette histoire ne peut se réduire à l’action d’une idéologie, le communisme, mais est aussi le résultat de tensions contradictoires entre des dirigeants politiques et des administrateurs dont certains projetaient de construire un État progressiste.
Alain Blum, ancien élève de l’Ecole polytechnique, est directeur d’études à l’EHESS et directeur de recherche à l’INED. Martine Mespoulet, agrégée de sciences sociales, est maître de conférences de sociologie à l’université d’Angers. Elle est docteur en démographie et sciences sociales de l’EHESS.

BLUM Alain, MESPOULET Martine
2003
22 x 13,5 cm, 372 p.
La Découverte

Rapport sur les camps de regroupement et autres textes sur la guerre d’Algérie

Cote : ROCA

Ce livre reproduit – la Note sur les centres de regroupement adressée en février 1959 par Michel Rocard, alors stagiaire de l’ENA, au Délégué général en Algérie Paul Delouvrier (p. 103-153), et remise un peu plus tard par lui à un membre du cabinet du général de Gaulle ainsi qu’à un membre du cabinet du ministre de la Justice Edmond Michelet. C’est par ce biais que le rapport a été transmis au Monde, ce qui en a permis sa diffusion en-dehors de la sphère administrative, et a attiré une (relative) attention sur le drame jusque-là peu connu du « regroupement » du cinquième (pour le moins) des paysans algériens. Outre le déracinement et l’enfermement, l’auteur soulignait les conditions sanitaires déplorables, et le risque de famine ; – le rapport présenté par Henry Frenay au nom de la V° section de la Fédération (socialiste] de la Seine en 1957 (p. 36-94) ; – une lettre adressée par onze jeunes socialistes (dont Michel Rocard) le 3 juin 1958 à divers leaders de la SFIO (à l’exception de Guy Mollet) pour condamner la politique de la direction (p. 95-102) ; – un témoignage de Michel Rocard recueilli en 2002, intitulé « Premiers engagements » (p. 153-209). On trouve aussi en annexe plusieurs documents importants, en particulier le rapport, jusque-là inédit, de Mgr Rodhain intitulé « Les Réfugiés en Algérie », légèrement postérieure à la Note de Michel Rocard (p. 293-304). Par ailleurs, trois articles, dus respectivement à Gilles Morin, Sylvie Thénault et Claire Andrieu situent la Note par rapport à l’histoire de l’opposition socialiste durant la guerre d’Algérie, à celle des camps de regroupement, et à l’effet de la Note sur l’administration.

ROCARD Michel – DUCLERT Vincent et ENCREVÉ Pierre (Intr.) – Textes de Gilles Morin, Sylvie Thénault et Claire Andrieu
2003
19,2 x 12,6 cm, 336 p.
Fayard. Mille et une nuits

Ma guerre d’Algérie

Cote : GERL

L’Algérie, sa terre, ses gens. Un témoignage, une mémoire qui se livre, le cheminement d’une conscience. Ce livre ouvre aujourd’hui une autre fenêtre sur la responsabilité que, depuis 1954, la société française laisse porter à ceux qu’elle a contraint à des actes qu’ils réprouvaient, avant et après.

GERLAND Bernard. Préface : André Benedetto
2003
20 x 13 cm, 144 p.
Golias, Villeurbanne

Résidents étrangers, citoyens !

Cote : ORIO

La question du droit de vote des résidents étrangers en France est posée, elle est dans l’actualité, elle n’en sortira plus. Parce que les nationaux de l’Union européenne ont déjà le droit de vote aux élections municipales et européennes. Parce que la question est déjà réglée, pour les élections municipales, dans certains pays de l’U.E. qui peuvent difficilement faire marche arrière. Si un jour l’Europe va vers l’uniformisation des consultations électorales, comment penser que le droit de vote puisse être retiré à ceux qui l’ont déjà ! Parce que l’opinion a beaucoup évolué aussi bien celle des Français que celle des résidents étrangers, des associations et même des partis politiques. Parce que cette revendication n’émane pas seulement des résidents étrangers eux-mêmes ou des organisations de solidarité mais aussi d’institutions aussi respectables que le Parlement européen, le Comité économique et social européen ou le Conseil de l’Europe. Parce qu’elle n’est que la mise en pratique des principes mêmes dont se réclament et la République française et l’Union européenne. Une nouvelle définition de la citoyenneté européenne permettrait de mettre sur le même pied tous les résidents étrangers quelle que soit leur nationalité. Les élections européennes de 2004 seront un moment favorable pour que le débat soit porté sur la place publique.
Paul Oriol, de la Commission immigrée des Alternatifs (40, rue de Malte – 75011 Paris) a joué un rôle moteur dans les luttes pour les droits des résidents étrangers, de la carte de résident de dix ans à la citoyenneté européenne de résidence. Il fait partie du comité de rédaction de La Lettre de la citoyenneté. Il a publié « Les Immigrés : métèques ou citoyens ? » et « Les immigrés devant les urnes ».

ORIOL Paul
2003
21 x 15 cm, 128 p.
Presse-Pluriel

Le curé Rouge

Cote : LAJO

Jean Lajonchère ouvrier, prêtre, père de famille Malintrat (Puy-de-Dôme) Rien ne prédestinait, à sa naissance en 1936, l’enfant timide, respectueux et rangé, à l’aventure tumultueuse de ma vie… sinon mon désir d’aimer et de rendre service. Mon amour de la nature m’avait incité à devenir ingénieur agronome. Mon désir de rendre service m’avait fait ensuite hésiter entre médecin et prêtre, et c’est ce dernier choix que je fis. La guerre d’Algérie, la fréquentation des ouvriers exploités, puis des immigrés, me poussaient à partager leur vie, puis leurs luttes, car travailler n’est rien, être exploité et avili est pire et indescriptible, et se lever, se tenir debout, pour essayer de se libérer du joug est le seul choix humain, bien que souvent vain. Curé, ouvrier, puis syndiqué, délégué, maire enfin à l’appel de la population, l’appellation de « Curé Rouge » me fut donnée… puis resta collée à ma peau. Les uns m’ont haï, d’autres m’ont aimé. Je me suis marié enfin, et eus trois enfants, sans renier aucun de mes choix, ni de mes engagements, car l’amour est tout un, et peut se réaliser pleinement. J’ai découvert ce fameux amour, le vrai, la vie, qui sont le lot de milliers de gens ignorés, cachés, et qu’en leur nom, à tous les niveaux de la société, depuis l’Eglise, en passant par les partis politiques, les syndicats, la Justice, on exploite, on avilit, on profite, on décore, on tue même physiquement ou moralement. La distinction n’est pas entre croyants et incroyants, mais entre ceux qui aiment et les autres. Des millions d’inconnus, dont personne ne parlera, ont donné leur vie simplement pour les autres, des millions d’autres ont été tués pour que l’Ordre – divin ou humain – règne. Les potentats, les pontifes, de siècle en siècle, se font valoir pendant que la piétaille crève. Mais où est l’amour là dedans, qu’il soit humain ou divin ? Oui, qu’est-ce que l’Amour ? Et que croire enfin de tout ? C’est ma question en ce début du 21e siècle !

LAJONCHÈRE Jean
2003
21,5 x 13,5 cm, 204 p.
L’Harmattan

Des chrétiens à l’épreuve du politique. Des engagements du MPF-MLP à Lyon. 1934-1960

Cote : CHRE

En devenant en 1941 le Mouvement populaire des familles (MPF), la Ligue ouvrière chrétienne traduisait sa volonté d’ouverture à la « masse ». C’était la première étape d’une évolution qui allait conduire le mouvement à distendre progressivement ses liens avec l’Église catholique et, en 1950, à accentuer son implication politique jusqu’à se fondre, quelques années plus tard, dans l’Union pour la gauche socialiste, l’une des composantes du futur Parti socialiste unifié (PSU). Cette évolution est retracée dans ce volume à travers l’histoire du MPF puis du Mouvement de libération du peuple (MLP) à Lyon. Dans l’évolution politique du mouvement, la question du rapport au communisme est centrale. Ni compagnons de route, ni rivaux (ou les deux à la fois), ces militants chrétiens de milieu populaire sont engagés dans de nombreuses actions locales de défense et d’entraide tout en participant au Mouvement de la Paix et à la lutte anticoloniale. Ce faisant, ils tentent de définir une position politique spécifique et de prendre toute leur place dans la gauche politique française.
Dans ce nouveau Cahier du GRMF des anciens militants et responsables, réunis autour de Georges Tamburini, évoquent leurs souvenirs et proposent une analyse de leur propre histoire.

Groupement pour la Recherche sur les Mouvements Familiaux
2003
21 X 15 cm, 149 p.
Les cahiers du GRMF. Numéro 12

Lettre à tous ceux qui aiment l’école. Pour expliquer les réformes en cours

Cote : FER

 » Notre système éducatif fut et reste encore aujourd’hui l’un des meilleurs du monde. Mais il se heurte à des difficultés inédites, longtemps déniées par manque de courage ou par démagogie. Dès la fin de l’école primaire, trop d’enfants ne maîtrisent pas assez bien les compétences élémentaires en matière de lecture et d’écriture qui leur permettraient de réussir normalement au collège. Trop d’enseignants se plaignent à juste titre des incivilités, de la violence, de l’hétérogénéité des classes ou du manque de motivation de leurs élèves. Oserons-nous nous avouer les vraies raisons de ces difficultés qui, pour l’essentiel, ne viennent pas de l’école elle-même ? Que faire pour y porter remède ? Comment aider les enseignants à faire en sorte que leurs élèves réussissent mieux ? Depuis plusieurs mois maintenant, nous mettons en œuvre, Claudie Haigneré, Xavier Darcos et moi, des réformes qui sont autant d’urgences. Elles sont l’affaire de tous. C’est donc aussi avec tous qu’il faut s’en entretenir.  » Luc Ferry

Luc FERRY, Xavier DARCOS, Claudie HAIGNERÉ
2003
18,5 x 12 cm, 192 p.
Odile Jacob

Claude Bourdet et la résistance. Compte-rendu de la conférence de Jean-Pierre AZÉMA

Cote : BOUR

Introduction Bernard Ravenel Claude Bourdet et la Résistance ]ean-Pierre Azéma L’aventure incertaine, « le meilleur livre sur la Résistance » Gilles Martinet Si le srain ne meurt Claude Bourdet L’aventure incertaine, « une rude entreprise » ]ean-Marie Borzeix Claude Bourdet : repères biographiques

AZÉMA Jean-Pierre, RAVENEL Bernard, MARTINET Gilles, BORZEIX Jean-Marie
2002 mai
21 x 15 cm, 48 p.
Ass. Amis de Claude Bourdet

La politique du peuple. Racines, permanences et ambiguïtés du populisme

Cote : DUPU

Le livre est original par son objectif : traiter des « logiques du peuple » et du populisme, depuis les années de la Révolution jusque vers 1900, après le boulangisme, et par son ton : la réflexion se veut autant méthodologique que politique et entend proposer une autre lecture des mouvements populaires par les professionnels de l’histoire. Annoncée ainsi, l’entreprise n’est pas fréquente ; on ne peut que remercier l’auteur de sa clarté et de son courage pour entamer une telle discussion. Dans une post-face datée des lendemains de « la commotion électorale du 21 avril 2002 » et du « sursaut républicain du 5 mai », Roger Dupuy précise le sens de son livre en estimant que le « vote Le Pen » est un vote protestataire et n’est pas « pour Le Pen ». Refusant de condamner un « aveuglement » des électeurs, de dénoncer les résultats d’une internationale « brune », il fustige les mythifications héritées du Peuple de Michelet, les approches fondées sur les discours des élites parlant du peuple ; il estime qu’il faut d’une part comprendre les logiques d’une authentique politique du peuple, bâtie face à la politisation de la culture moderne, et d’autre part reconnaître une « bassa pulitica » (une politique d’en bas pour reprendre des termes consacrés récemment) incarnée dans des actes radicaux, irrationnels, dépendants de soucis terre-à-terre. En cela il met en doute « la barrière mythique de 1789 » qui parlant du peuple en a fait une catégorie qui ne supporte plus d’être remise en cause. Contre le populisme des élites, pour la reconnaissance d’une authentique « politique du peuple », ce livre qu’il faut bien dire d’humeur entreprend donc une relecture de l’historiographie de la Révolution et du XIXe siècle.

DUPUY Roger
2002
22,5 x 14,5 cm, 256 p.
Albin Michel

Le roman social. Littérature, histoire et mouvement ouvrier

Cote : BERO

Depuis la fin du XIXe siècle, la figure de l’ouvrier, devenue centrale dans le monde du travail, a inspiré des œuvres littéraires. Emile Zola est l’un des premiers romanciers à la mettre en scène tandis que durant l’entre-deux-guerres naissent les projets de littérature prolétarienne et de réalisme socialiste. Aujourd’hui encore, l’essor du polar est indissociable de la critique sociale qu’il véhicule. Cet ouvrage analyse les rapports multiples qui se sont noués entre le monde des lettres et le mouvement ouvrier sur plus d’un siècle. Réalisé par une vingtaine d’auteurs, sociologues, spécialistes de littérature, historiens, écrivains, syndicalistes, ce livre met en évidence l’évolution des représentations du salariat dans le roman. Il incite ainsi à redécouvrir les œuvres d’auteurs éminents tels Emile Zola, Henri Barbusse, Louis Aragon, Roger Vaillant, Louis Guilloux, mais aussi celles plus méconnues de Charles-Louis Philippe, Marguerite Audoux, Henry Poulaille, Pierre Semard ou Georges Valero. Sans prétendre à l’exhaustivité, ces explorations littéraires permettent de questionner l’évolution contemporaine du roman.
Ont collaboré à cet ouvrage : Jean Albertini, Paul Aron, René Ballet, Sophie Béroud, Michel Besnier, Vincent Chambarlhac, Christian Chevandier, Maryse Dumas, Christian Henrisey, Reynald Lahanque, Slava Liszek, Henri Mitterand, René Mouriaux, Patrick Pécherot, Yannick Pelletier, Tania Régin, Jean Relinger, Jean-Louis Robert, Alain Ruscio, Danielle Tartakowsky, Gérard Vindt, Jean-François Wagniart, Serge Wolikow, Marie-Hélène Zylberberg-Hocquard.

BÉROUD Sophie et REGIN Tania (dir.)
2002
24 x 16,5 cm, 287 p.
Editions de l’Atelier

Pouvoirs et société en Union soviétique

Cote : DEPR

Depuis le début des années 1990, notre lecture de l’histoire soviétique s’est trouvée profondément modifiée, d’abord par l’ouverture des archives soviétiques aux chercheurs, ensuite par la mise en œuvre de nouveaux questionnements. Resté jusque-là largement inaccessible au public français, ce renouvellement historiographique est au centre du présent ouvrage. Jean-Paul Depretto, maître de conférences à l’Université de Toulouse, a ainsi réuni les contributions d’auteurs français, russes, américains et allemands autour du thème de la confrontation entre les différentes formes du pouvoir soviétique et la société de l’entre-deux- guerres. Un des principaux mérites de ces travaux est de mettre en scène des groupes sociaux concrets, bien loin des catégories abstraites servant officiellement à décrire la société, tels que les statisticiens d’une province russe ou les marchands à la sauvette d’un quartier de Moscou. D’autre part, les récits de pratiques excluent un rapport univoque de domination de l’Etat-Parti sur la société, tout en montrant son omniprésence : les diverses formes du pouvoir politique sont intégrées à l’étude de la société elle-même ; ensuite, la société soviétique, dans ses diverses composantes, apparaît bien loin d’être passive et atomisée. Russie – Le retour, du fait d’initiatives locales, au rationnement à la fin des années 1930, la rédaction de journaux intimes, l’envoi aux autorités locales de lettres de particuliers contestant les décisions d’exclusion du corps civique, en sont autant d’illustrations et constituent les points d’ancrage d’une nouvelle réflexion sur le fonctionnement du régime soviétique, au moins dans ses premières décennies.

DEPRETTO Jean-Pail (Dir.) – A.I. Andreev, L.I. Borodkin, K. Clément, J.-P. Depretto, V. Garros, P. Holquist, J.I. Kirianov, M. Mespoulet, N. Moine, E.À. Osokina, S. Plaggenborg.
2002
24 x 14,8 cm, 208 p.
Éditions de l’Atelier/Éditions ouvrières

Le nucléaire dans tous ses états. Les enjeux nucléaires de la mondialisation

Cote : CRAM

Les événements du 11 septembre 2001 ont éclaboussé ceux qui prétendent depuis belle lurette que l’aventure nucléaire est un long fleuve tranquille. Avec ou sans essais indien, pakistanais, avec ou sans fantasmes sur la bombe iranienne ou irakienne, tous les prétextes sont bons pour accélérer le débat sur la finalité originelle de l’arme atomique : son utilité sur le champ de bataille. Les tensions actuelles entre les nouveaux venus au sein du Club Nucléaire, en l’occurrence l’Inde et le Pakistan, risquent bientôt d’enterrer le mythe de l’arme nucléaire, « arme de non-emploi ». Il s’agit là d’un débat refoulé depuis Hiroshima et Nagasaki… Vous avez dit « dissuasion » ? Le nucléaire n’est pas seulement une centrale ou une arme, ou encore la combinaison des deux ; non, c’est d’abord une manière de penser. Depuis le projet Manhattan, les aventures nucléaires se caractérisent par leur aspect irrationnel ; d’ailleurs, tous les scientifiques qui ont abandonné leurs recherches évoquent leur « conversion ». Il ne s’agit pas seulement de désarmer les marchés. La lutte contre la globalisation/ mondialisation libérale passe inévitablement par une analyse de la répartition internationale de la menace de mort. Cette menace est d’abord nucléaire. Jusqu’à nouvel ordre, nouvel ordre mondial compris, ce sont les armes nucléaires – avec les vecteurs appropriés, missiles ou sous-marins – (et non pas les armes chimiques et biologiques) qui déterminent la hiérarchie des États sur l’échiquier international.

CRAMER Ben
2002
17,5 x 17,5 cm, 184 p.
Alias etc …

Kleine Geschichte der SPD 1848-2002

Cote : FES

ISBN 3-8012-0320-4

POTTHOFF Heinrich – MILLER Susanne
2002
21,5 x 14,5 cm, 594 p.
Dietz (Bonn)