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socialiste

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Jacques
Sauvageot

Des idées pour un socialisme du XXIe siècle ?

Les entreprises ont-elles une âme?

Cote : ETCH

Louis Vuitton, BSN, Elf-Aquitaine, Michelin, Evian, Géo Martel, Badoit, Sodexho, LVMH, autant de cas particuliers qui laissent penser qu’il n’existe pas de modèle unique de management. En ces temps d’OPA, de rachats, de cessions, les entreprises sont soumises à des tensions qui mettent en cause leur singularité, ce qu’on peut appeler leur « âme ». Rien de spiritualiste dans le choix de ce mot, mais la volonté d’ancrer l’analyse de l’entreprise dans une démarche philosophique et rationnelle. L’âme évoque l’animation, l’animateur et le ressort d’une entreprise vivante. Encore reste-t-il à la connaître grâce aux outils des sciences humaines et sociales, en particulier de l’ethnologie, pour permettre la cohérence de la stratégie, de la communication et de la gestion des ressources humaines. Ainsi peut être préservée et enrichie la personnalité propre d’une entreprise. Alain Etchegoyen est né en 1951. Normalien, agrégé de philosophie, directeur général du groupe SHS, président du club «Problèmes internes de l’entreprise», du C.N.R.S., ses travaux personnels portent sur la relation nécessaire de la philosophie, du management et des sciences humaines. SINGULARITE DES ENTREPRISES 1. Michelin 2. Société des eaux minérales d’Evian 3. LVHM 5. Elf et BSN 6. Sodexho 7. Géo Martel 8. Elf-France 9. Administrations inanimées: aurez-vous donc une âme? LES ENTREPRISES ONT-ELLES UNE ÂME? 1. La notion d’âme dans l’entreprise 2. Communication et âme de l’entreprise 3. Le projet d’entreprise: approche conceptuelle MANAGEMENT, PHILOSOPHIE ET SCIENCES HUMAINES 1. Littérature des managers et livre de management 2. Analyses dans l’entreprise 3. L’entreprise comme objet de la réflexion pour la philosophie et les sciences humaines 4. Les sciences humaines et sociales et l’entreprise 5. Sur le “capitalisme populaire” et la “revalorisation de l’entreprise” 6. La notion de “veille sociale” 7. L’utilisation des sciences sociales par les entreprises américaines dans l’appréhension de leur environnement

ETCHEGOYEN Alain
1990
22,5 X 14 cm, 300 p.
Editions François Bourin

Guide du consommateur vert. L’écologie au quotidien.

Cote : SOLA

Les solutions pour essayer de préserver l’environnement commencent dans les actes les plus simples de la vie quotidienne : dans la cuisine, le jardin, au garage, en promenade. Gestes et achats de tous les jours affectent l’environnement. Chacun a le pouvoir de modifier cet impact et d’agir positivement en choisissant mieux les produits qu’il achète, en modifiant ses habitudes, en refusant le gaspillage, en devenant un consommateur « actif ». Des peintures sans solvant, des piles salines plutôt qu’alcalines, des vaporisateurs manuels à la place d’aérosols, aux légumes biologiques, ce guide pratique vous aidera à choisir des produits moins polluants. Il s’efforce de contribuer à l’éducation du consommateur, en l’aidant à être plus exigeant, en lui apprenant les nouveaux gestes, en lui fournissant de nouvelles adresses, en participant à la prise de conscience que, du comportement « banal » et quotidien d’aujourd’hui, dépendent les conditions de vie d’un demain très proche. Auteur de Où trouver l’argent de vos projets et du Guide de l’entrée en fac parus dans la collection l’Etudiant pratique, Pascale Solana, jeune journaliste, écrit dans la presse enfantine, à l’Etudiant et à Reporterre, magazine d’environnement.

Pascale SOLANA
1990
20 X 13 cm, 356 p.
Rivages

Les syndicats en questions

Cote : NOBL

Chère à Mikhaïl Gorbatchev, la perestroïka ébranle et fissure l’URSS et les pays de l’Est. Même les syndicats finissent par être touchés, à des degrés divers, par cette glasnost. En France, les syndicalistes ont aussi besoin d’une bonne perestroïka pour s’adapter, changer leurs pratiques, se mettre au diapason des salariés. Modestement, ce livre a l’ambition de les y aider. Ce n’est ni une histoire syndicale, ni une photographie de l’état des forces, ni une thèse prétendant livrer  » la » solution à une crise aux multiples facettes. Il cherche à traiter, sans être exhaustif, des questions auxquelles le mouvement syndical ne peut échapper. A moins de jouer la politique de l’autruche qui serait, en l’occurrence, celle du pire. Cet ouvrage n’a qu’un parti-pris: les syndicats sont utiles, nécessaires, incontournables. Pour peu qu’ils sachent vraiment s’adapter. Comme ils ont déjà, plus souvent qu’on le croit, commencé à le faire.

NOBLECOURT Michel
1990
21,5 x 14,3 cm, 218 p.
Editions ouvrières

Colloque : l’europe des citoyens

Actes d’un colloque organisé par l’Alternative rouge et verte, avec des contributions critiques sur les droits des femmes, des peuples sans Etat, des immigrés, etc., dans une Europe qui se fait sans les citoyens.

Editions : Syllepse, 1990 – 21x14cm – 142 p.

Textes pour la préparation des Congrès PSU et Nouvelle Gauche

Dans le contexte de préparation des congrès de la Nouvelle Gauche et du PSU et de leur unification, deux avant-projets d’orientation émanant de la Direction Politique du PSU réunie les 9 et 10 septembre 1989 sont proposés ici. La non transformation des sociétés capitalistes à l’Ouest, la faillite des systèmes de l’Est comme la crise écologique qui amène à s’interroger sur l’avenir de l’humanité, imposent que les militants du PSU procèdent à une redéfinition d’un projet de transformation et du mode d’action pour le crédibiliser. La constitution en France, à la fin de l’année, d’un mouvement rouge/vert que le PSU inscrit en continuité d’un combat de 30 ans est une contribution à cette démarche. Si les militants du PSU s’engagent dans cette perspective plutôt que de rejoindre le Parti vert, c’est qu’ils ne considèrent pas que l’écologie soit le fondement unique d’un projet de transformation. Sur ces bases, les militantes et militants du PSU prépareront le congrès constitutif du nouveau mouvement rouge/vert, mouvement ouvert, au-delà des adhérentes et adhérents actuels de la Nouvelle Gauche et du PSU, à toutes celles et tous ceux qui veulent s’engager dans la construction d’une alternative écologiste et autogestionnaire. Un schéma d’orientation pour le prochain Congrès est présenté par Guy Labertit.

Préparation du 1er Congrès de la Nouvelle Gauche

Dans la perspective de la préparation des congrès et de l’unification en fin d’année de la Nouvelle Gauche et du PSU, le débat est lancé. Le Bureau Politique du PSU fait un état des lieux. En 1986 le PSU a lancé un appel pour la constitution d’un mouvement socialiste, autogestionnaire et écologiste. Fin 1988, le congrès d’Angers, prenant acte des convergences manifestes entre les orientations du PSU et celles définies majoritairement par les assises pour une Nouvelle Gauche, décidait de s’engager dans un processus de fusion entre ces deux courants. Le succès électoral des Verts aux municipales implique l’ouverture d’un nouveau débat politique sur les conditions de cette fusion. Les choix d’avenir des Verts restent incertains pour une partie des camarades et, en partie, déconnectés du débat stratégique sur la viabilité ou non d’un projet autogestionnaire et écologique. Pour le PSU, le rapprochement avec les Verts semble difficile car leur démarche politique est radicalement différente dans la mesure où chez les Verts l’espace social n’est pas pris en compte. Le PSU propose de se concentrer sur la construction effective d’une alliance Nouvelle Gauche et PSU et de la faire vivre sur le long terme.

Sauvez La Borie et la Vallée des Camisards. Lettre ouverte au Premier Ministre

Cote : DOMB

La menace plane toujours sur La Borie. En ce 2” juillet 1989, le jour de rassemblement de toutes celles,et de tous ceux qui, par leur présence, ont décidé de dire non au barrage, nous publions ce livre de protestation. Livre d’information aussi, car il faut savoir sur quoi se fonde l’argumentation des partisans du barrage et sur quoi s’appuient les comités de défense. En lisant ces pages, il apparaît clairement que ce projet d’anéantissement de la vallée des camisards est un projet technocratique, une affaire politico-démagogique, dont le but et moins d’être utile à la population concernée que d’entériner certaines décisions, fussent-elles caduques, et de favoriser quelques responsables ou organismes qui sont partie prenante de l’opération. Ensemble, nous garderons le droit à notre espace et à nos richesses. Ensemble, nous sauverons La Borie et la vallée des camisards.

DOMBRE Joël
1989
21 X 13,5 cm, 100 p.
Collectif de Protection des Vallées Cévenoles

La Chine. Le réveil du dragon

Cote : BEER

La décennie qui s’achève est celle de Deng Xiaoping. Paysans enrichis, nouveaux gestionnaires, petits patrons capitalistes, officiers dépolitisés, étudiants ayant découvert à l’étranger des techniques et des idées nouvelles, familles vivant désormais pour elles-mêmes, dirigeants libéraux désireux de changer la Chine, sans toutefois oser la démocratie à l’occidentale et conservateurs assis sur leurs privilèges : chacun, pourvu qu’il ne souffle pas trop fort, pouvait enfin respirer à son rythme. Jusqu’à ce qu’au printemps 1989 la jeunesse prenne ses dirigeants au mot. Sur la place Tiananmen, la Chine a explosé à la face du monde ! En juin 1989, les pieds enfoncés dans ce loess de la Chine du Nord où naquit l’empire du Milieu, le régime, après avoir un temps vacillé, a tenu bon face aux étudiants, comme les dynasties résistaient aux explosions de colère paysanne. Mais à quel prix ? Toujours aussi imprévisible dans ses soubresauts, la Chine poursuit sa lente évolution, grignotée crise après crise par le vent des idées qui s’infiltrent à travers sa Muraille. Et si les quatre décennies de communisme, au lieu d’être l’aube d’une ère nouvelle, n’étaient en réalité que la fin d’une époque ? La Chine aurait alors cessé d’être immobile. Patrice de Béer, journaliste au Monde, spécialiste de l’Asie et du Pacifique, a été correspondant du Monde en Chine pendant plusieurs années.

DE BEER Patrice
1989
22 x 15 cm, 379 p.
Centurion

L’énergie dans l’économie

Cote : RADA

1973 – Le choc pétrolier fait craindre le blocage de la croissance. En réaction, les Etats accentuent leur contrôle sur le secteur énergétique au nom de l’intérêt national et se vouent à l’énergie nucléaire. 1989 – En quinze ans, le PIB français a crû de 40 %, la consommation d’énergie de 10% seulement, grâce aux économies d’énergie. Après la pénurie, voici la surproduction. De ces mutations, sortira-t-il un mode de développement qui permette le décollage des pays pauvres, réduise la pollution, épargne les ressources et fasse sortir du nucléaire? Pierre Radanne est ancien délégué national de l’AFME, cofondateur de l’Institut d’évaluation des stratégies énergétiques en Europe (INESTENE). Louis Puiseux est ancien économiste d’EDF, auteur de « La Babel nucléaire » et du « Crépuscule des atomes ».

Pierre RADANNE, Louis PUISEUX
1989
18 x 11,5 cm, 176 p.
Syros/Alternatives économiques

Des services très secrets

Cote : MELN

Peu de secteurs de l’activité humaine auront autant fasciné le grand public : du simple roman d’aventures, fait de violence, de suspense et d’action, aux plus subtiles intrigues psychologiques, illustrées par quelques-uns des meilleurs écrivains contemporains, les services de renseignements ont nourri la fiction romanesque de notre époque, ils sont entrés dans sa mythologie. Constantin Melnik franchit aujourd’hui un nouveau pas. Pour la première fois, un auteur placé au cœur du système s’est inspiré non de l’imaginaire mais de la réalité de l’espionnage. Ici, les décors sont vrais, les personnages auraient pu exister, les opérations auraient pu avoir lieu. Tout en gardant le charme d’un roman, Des services « très » secrets se trouvent parés de toutes les couleurs de la vérité. Du coup, une question assaille le lecteur de cette surprenante «opération portes ouvertes» sur le monde du secret. Et si ce roman – passionnant – était, aussi, un document ? Une confession ? Une réflexion sur la violence de la raison d’Etat ? Bref, une histoire et une photographie de nos services secrets. De l’assassinat politique au pourrissement de l’Occident par le KGB, de la manipulation des hommes aux rapports ambigus entre le renseignement et la démocratie, Des services « très » secrets répondent, dans une fresque qu’il sera difficile d’oublier, à tout ce que vous voudriez savoir sur l’espionnage mais que l’on ne vous a, jusqu’à présent, jamais dit. De 1953 à 1959, Constantin Melnik a été le conseiller et le représentant à Paris de la Rand Corporation, la célèbre organisation américaine de recherches stratégiques et opérationnelles. Durant la guerre d’Algérie il a été conseiller du Premier ministre pour les questions de renseignement: c’est dire qu’il a exercé, de 1959 à 1962, un commandement défait des services spéciaux.

Constantin MELNIK
1989
22,5 X 15,5 cm, 336 p.
Editions de Fallois

Que vive la République

Cote : DEBR

« Sans discours ni trompettes, les ennemis de la République ont pris le pouvoir dans la société. Au premier rang, l’Argent et l’Image. Leur alliance a remplacé celle du Trône et de l’Autel. Aggravant l’opulence par la notoriété, redoublant l’inégalité des revenus par celle de la considération publique, elle s’attaque aux fondements de l’orgueil républicain : le désintéressement et l’anonymat, qui subordonnent appétits et vanités à l’intérêt général. La République n’est pas un régime politique parmi d’autres. C’est un idéal et un combat Elle requiert non seulement des lois mais une foi, non seulement des services sociaux mais des institutions distinctes dont la première de toutes est l’École, non seulement des usagers ou des consommateurs mais des citoyens… Quand le ressort se casse, la chose publique bringuebale. Ce plaidoyer se voudrait à la fois histoire d’un relâchement et appel au ressaisissement. Je l’adresse à qui de droit : au Président respecté d’une République humiliée. » (R.D.)

DEBRAY Régis
1989
22 X 14,5 cm, 224 p.
Odile jacob

Un pays comme le nôtre. Textes politiques 1986-1989.

Cote : ROCA

Un pays comme le nôtre La « méthode Rocard »? Le dialogue comme outil, l’autonomie comme principe, la durée comme exigence. Ce n’est pas une voie aisée, mais je ne pense pas qu’il y en ait d’autre pour des socialistes qui veulent créer les conditions de la liberté de tous et d’une vraie égalité des chances pour chacun. Ce n’est pas parce que le politique maîtrise enfin sa prétention toujours renaissante à détenir la vérité de l’histoire qu’il lui faut renoncer à sa seule vraie tâche, qui est d’accroître la justice. (Michel Rocard) 1 Valeurs du socialisme 2 La Nouvelle-Calédonie 3 Gouverner 4 Grands chantiers 5 L’organisation de la planète

ROCARD Michel
1989
18 X 11 cm, 288 p.
Seuil

Faut-il tuer les vieux ?

Couverture 2A, 17 Janvier 1989Ce sont quelques dix millions d’hommes et de femmes que la société estime qu’ils ont passé l’âge du travail. La crise de l’emploi conduit les employeurs à embaucher des jeunes plutôt que des travailleurs plus âgés qui s’adaptent plus difficilement aux nouvelles conditions technologiques du travail. La solidarité des travailleurs actifs avec ceux qui cessent leur activité devient de plus en plus difficile à assumer et les solutions de l’économie libérale favoriseraient la retraite par capitalisation. Par ailleurs l’analyse de la baisse démographique dans les pays aisés comme la France ou l’Allemagne tend à renforcer ce discours. Pourtant ce qui diminue, ce n’est pas la richesse sociale mais le temps nécessaire à la produire. Il n’y aurait aucun problème si la quantité réduite du travail nécessaire était partagée entre tous les travailleurs par une réduction du temps de travail. Il faut mettre en place une nouvelle fonction sociale pour les retraités. Il faut permettre aux retraités d’oeuvrer à l’humanisation de la société et reconnaître cet apport à égalité avec les activités salariées.

Revenu minimum d’insertion

La promulgation de la Loi constituant le Revenu Minimum d’insertion (RMI) date du 1er décembre 1988. Ce droit au RMI ne concerne pas tous les exclus ni tous les plus pauvres. Les jeunes de moins de 25 ans n’assumant pas la charge d’un ou plusieurs enfants, ainsi que les étrangers non titulaires d’une carte de séjour d’au moins trois ans sans interruption, ne peuvent pas en être bénéficiaires. Le revenu minimum d’insertion n’est pas individuel mais familial et varie en fonction de la composition de la famille. Par ailleurs l’appréciation des ressources tient compte des prestations familiales et de l’allocation logement. Le Préfet est le personnage clef de ce dispositif. C’est lui qui attribue l’allocation et sa prolongation après avis de la commission locale d’insertion. La réussite de ce projet dépendra du rôle des organisations chargées de l’accueil et de l’information des demandeurs ainsi que de la vitalité des commissions locales d’insertion. Le PSU qui a souligné les insuffisances et les dangers de cette loi, notamment le risque d’une dualisation de la société, espère être mieux écouté lors de la révision de la Loi dans trois ans.

Texte d’orientation du congrès d’Angers

Le 17ème congCouverture 2A, Janvier 1989rès du PSU s’est tenu à Angers les 16, 17 et 18 décembre 1988. Le texte d’orientation du congrès fait le point sur la situation des partis de gauche et rappelle les engagements du PSU au Congrès de Bourg-en-Bresse : appel à la constitution d’un mouvement socialiste, autogestionnaire et écologiste. C’est dans ce sens que le PSU a soutenu et a participé à la clarification du projet politique des Comités d’initiative pour une nouvelle politique à gauche qui a abouti à la constitution de la Nouvelle Gauche. En même temps le PSU appelle les autogestionnaires, les écologistes et toutes les forces alternatives à participer en 1989 au rassemblement pour cette nouvelle force politique. Cette démarche a largement été approuvée au congrès. Le texte d’orientation précise que c’est bien de la fusion unificatrice de ces courants au terme d’une élaboration collective et d’une pratique commune qu’il s’agit. Cette fusion est une première étape fondatrice d’un mouvement rouge/vert. Elle est la condition préalable et indispensable à la rencontre des secteurs issus ou influencés par les partis de gauche et par l’essentiel du courant écologiste. Le PSU se situe dans la perspective d’un mouvement rouge/vert européen pour préparer ainsi les prochaines échéances européennes.

La laïcité dans la société muticulturelle de demain

« La Laïcité dans la société multiculturelle de demain » est le titre de la journée de réflexion organisée le 5 décembre 1987 par la Commission Immigrés du PSU. La journée est organisée en deux parties, d’une part à partir d’une nouvelle lecture de l’histoire et du droit dans leurs rapports avec la laïcité (droit français, droit chrétien, droit musulman) et d’autre part autour d’une table ronde qui réunit des personnes venant d’horizons divers qui permet des éclairages à la fois sur les religions telles le protestantisme, le judaïsme, le catholicisme mais aussi autour de l’interdépendance entre politique et religieux chez les musulmans. Elle rappelle également les conditions historiques de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat en France. C’est dans cet esprit qu’ont accepté d’apporter leur contribution, à cette table ronde MM Jean Bauberot, Jean Boussinesq, Alexandre Derczansky, Driss El Yazami, Ezzedine Mestiri, Jean-Louis Schlegel.

20 collégiens et un condamné à mort

Cote : PORC

– Avant – propos – Correspondance des collégiens avec le détenu – Extraits du journal d’un condamné à mort – Quelques réflexions sur la correspondance

PORCHER-LE-BARS Françoise
1988
21,5 X13,5 cm, 92 p.
Syros Alternatives

La CFDT. Un passé porteur d’avenir. Pratiques syndicales et débats stratégiques depuis 1946.

Cote : COUR

Dans la CFDT, un passé porteur d’avenir, Pierre Cours-Salies démontre que le syndicalisme reste un acteur décisif au cœur des enjeux de notre société. Fruit d’un important travail sur les textes et les documents, ce livre est aussi le reflet de nombreuses rencontres avec plusieurs dizaines de dirigeants, actuels ou anciens, de la CFDT.

COURS-SALIES Pierre. Préface d’Eugène Descamps ; postface de Gilbert Declercq ; contribution d’Albert Détraz
1988
21 x 13,5 cm, 478 p.
La Brèche – PEC

Les vaisseaux du poison. La route des déchets toxiques.

Cote : ROEL

« Zanoobia », « Karin B », « Banya ». Ces noms font la une de la presse internationale depuis plusieurs mois. Il s’agit de cargos de déchets toxiques qui circulent sur les mers en direction des pays du Tiers-Monde : ce sont « LES VAISSEAUX DU POISON ». Avec les noms des sociétés en cause et des « trafiquants », les circuits des cargaisons, les contrats, les montants financiers en jeu, voici les détails de ce trafic odieux et lucratif qui risque de transformer l’Afrique occidentale et d’autres pays pauvres en véritables poubelles de l’Occident. Après une enquête minutieuse, François ROELANTS DU VIVIER ne se contente pas dans ce livre de révéler les « affaires », preuves à l’appui, et de dénoncer. Il analyse le fond du problème des déchets industriels et chimiques, et propose des mesures au niveau européen pour enrayer cette vague d’exportation. Voici, ouvert au grand public, avec le soutien autorisé d’Alain BOMBARD qui a préfacé l’ouvrage, un dossier brûlant qui concerne les décideurs mais aussi tous les citoyens et les consommateurs. François ROELANTS DU VIVIER, né en 1947 à Etterbeek (Belgique), est député au Parlement Européen, Vice-président de la commission de l’Environnement, de la Santé Publique et de la protection des consommateurs. Il préside l’Entente Européenne pour l’Environnement (E.E.E.), mouvement qu’il a fondé en mars 1988 avec d’autres parlementaires et Brice LALONDE. Il est l’auteur du livre Agriculture européenne et environnement, un avenir fertile, paru aux Éditions Sang de la terre en 1987. 1°partie: les scandales 1- Guinée-Bissau: les déchets dans l’éponge 2- Les vaisseaux du poison 3- Bénin,Congo,l’Afrique poubelle 2° partie: le fond du problème 4 – Les questions que l’on se pose 5 – Du côté des lois 6 – La parole du politique 7 – Que faire?

François ROELANTS DU VIVIER Préface d’Alain Bobard
1988
22,5 x 14 cm, 176 p.
Sang de la terre

Les jeux de l’atome et du hasard. Les grands accidents nucléaires, de Windscale à Tchernobyl. De tels accidents peuvent-ils survenir en France?

Cote : PHAR

L’homme peut-il apprivoiser le hasard nucléaire ? Pour répondre à cette question, deux spécialistes ont reconstitué étape par étape les successions d’événements qui ont conduit aux plus graves accidents de l’histoire du nucléaire civil. Windscale, Kychtym, Idaho Falls, Three Mile Island, Tchernobyl… Maladresses, défectuosités, erreurs ont concouru par six fois à la destruction du mythe de l’accident impossible. Alors, de tels accidents peuvent-ils survenir en France ? Pouvons-nous évaluer correctement les risques, c’est-à-dire tenir compte de l’erreur humaine ? Chacun pourra se faire une opinion à travers ce livre qui donne pas à pas, à ceux qui ne sont pas des spécialistes, toutes les données techniques et scientifiques nécessaires pour prendre part en connaissance de cause au débat sur l’énergie nucléaire. Table des matières: 1. L’incendie de Windscale 2. Les mystères de Kychtym 3. Explosions en Idaho 4. Contamination à Windscale 5. Three Mile Island 6. La catastrophe de Tchernobyl

Jean-Pierre PHARABOD, Jean-Paul SCHAPIRA
1988
23 X 15 cm, 252 p.
Calmann-Lévy

Je défends Barbie.

Cote : VERG

Ce livre est un document pour l’Histoire de notre temps. Le procès Barbie a commencé bien avant que ne s’ouvrent les débats de l’été 1987. Pendant des mois, la presse écrite, parlée, télévisée a présenté « le boucher de Lyon » sous un seul éclairage. Klaus Barbie était un monstre, cette «bête immonde » dont parlait Brecht, le Diable en personne. Inlassablement, les journalistes se sont mués en procureurs, au mépris de la règle la plus élémentaire de notre droit qui veut que tout accusé soit présumé innocent. Barbie, lui, était présumé coupable. Et prétendre le contraire devenait déjà « apologie de crimes contre l’humanité ». Aussi, quand le procès s’est déroulé, la plupart du temps en l’absence d’un homme qui ne voulait pas participer à ce que lui et ses avocats considéraient comme une parodie de justice, le public a été fort déçu. Il attendait du nouveau. Il n’a eu droit qu’aux redites de ce qu’il avait déjà lu, vu et entendu depuis l’enlèvement de Barbie en 1983. La seule note nouvelle dans cette aventure aurait été de faire entendre les arguments de la défense. Mais ils étaient inconvenants et scandaleux, puisqu’ils allaient à l’encontre d’une cause déjà jugée définitivement par les journalistes-procureurs, inlassables dans leur cri de vengeance, voire de haine. Le procès terminé, le public aurait bien tort de croire qu’il est enfin informé. Barbie a été jugé et condamné. Il ne reste qu’une ombre au tableau qui empêche de parler d’une justice sereine. Personne n’a pu connaître réellement la plaidoirie de son principal défenseur, Me Jacques Vergés, vieux lutteur de tous les combats anticolonialistes et militant des droits de tous les hommes et non pas d’une humanité réduite à une seule communauté, si immenses eussent été ses souffrances et si compréhensible soit sa soif de vengeance. Voici donc la plaidoirie de Jacques Vergés pour Klaus Altmann, qui s’appelait jadis Klaus Barbie. Ce livre est nécessaire parce qu’il est le seul à donner la parole à la Défense. Pour l’Accusation, vous n’avez qu’à vous reporter à votre journal habituel.

Jacques VERGÈS. Préface de Jean-Edern Hallier
1988
21,5 X 13,5 cm, 198 p.
Jean Picollec

Mai 68

Cote : MAI

Photos: RAIMOND-DITYVON Claude – Texte : RENAUD
1988
16 X 24,5 cm, 114 p.
Camera-Obscura/ Carrere-Kian

Lettre ouverte à la génération Mitterrand qui marche à côté de ses pompes

Cote : PFIS

Pamphlet virulent, dénonciation d’une gauche d’apparence plus soucieuse d’occuper des fonctions que de réformer la société. Cet ouvrage, écrit par l’ancien conseiller de Pierre Mauroy, apparaîtra comme une critique de gauche du gouvernement et du Président. L’auteur part de l’affiche de Jacques Séguéla, « génération Mitterrand », pour s’interroger sur ce nouveau concept consistant à définir la vie publique en termes de génération. Il estime qu’en politique la notion de génération est fonction de la participation à quelques grands événements. Il distingue ainsi trois générations celle qui a participé à la Seconde Guerre mondiale, symbolisée par François Mitterrand et qui est baptisée « les charentaises »; celle de la guerre d’Algérie recyclée Mai 68, personnifiée par Michel Rocard et qualifiée « les mocassins »; enfin, « les baskets », c’est-à-dire la génération des potes, celle de SOS-racisme et des manifestations de 1986 contre Devaquet…. Deux idées sont développées au long de l’ouvrage. D’abord, le constat que la coalition dirigeante actuelle scelle l’alliance de républicains sans illusion style Mitterrand et Maurice Faure et de gauchistes soucieux de rattraper le temps perdu pour réintégrer l’élite, type Kouchner, Geismar, Weber… La seconde idée est plutôt une analyse de l’usage abusif et à bien des égards caricatural qui est fait actuellement de la notion de « société civile ».

PFISTER Thierry
1988
16,5 x 11 cm, 160 p.
Albin Michel. Poche

Le PSU (Parti Socialiste Unifié) face à son histoire : le tournant de Mai 1968

Cote : ETUDES SUR PSU

Texte avec de nombreuses corrections. Une première version de cette étude a fait l’objet d’une communication en 1988 (cf. note bas de page 1)

Vladimir Claude FISERA
Après 1988
21 x 29,7 cm, 34 p.

Le minimum garanti : un droit

La discussion sur le revenu minimum social garanti ne pose pas seulement un problème moral, humanitaire ou de justice. Elle s’inscrit dans la crise de civilisation amorcée depuis une quinzaine d’années qui masque la crise économique. En 1988, droite et socialistes entendent toujours sauvegarder à tout prix le principe sacro-saint du capitalisme : la seule source de revenu doit être le profit ou le travail salarié, mais, quand les robots et l’informatique tendent à remplacer les hommes en travail direct dans la production des richesses, c’est précisément ce principe qui est battu en brèche. Le revenu doit nécessairement être déconnecté du travail salarié. Sinon la réduction du temps de la consommation conduira à la catastrophe, les richesses produites par les machines constituent une richesse sociale. Une partie doit être distribuée. Pour commencer à ceux auxquels la société n’est plus capable de fournir un travail normalement rétribué. C’est ce que A. Caillé appelle avec raison un revenu de citoyenneté. Ce droit à un revenu minimum est reconnu par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. L’évolution technologique l’impose aujourd’hui.

Rapport de la Commission<...> le projet de loi Devaquet

Cote : NOGU

Titre complet : Rapport de la Commission constituée à l’initiative de la Ligue des Droits de l’Homme en vue de rechercher la vérité sur les violences commises à l’occasion des manifestations d’étudiants et de lycéens provoquées par le projet de loi Devaquet
Les responsabilités du gouvernement, de la police et de l’institution judiciaire sont successivement examinées dans les conclusions de ce rapport auquel la commission présidée par Henri Noguères a consacré trois mois d’investigations. Constituée à l’initiative de la Ligue des droits de l’homme dès le 8 décembre 1986 — jour du retrait pur et simple du projet Devaquet —, cette commission composée de neuf personnalités indépendantes et indiscutables s’était fixé l’objectif suivant : rechercher la vérité sur les violences commises à l’occasion des manifestations d’étudiants et de lycéens provoquées par les projets de réforme proposés par MM. Monory et Devaquet. Des informations provenant de sources multiples et variées ont été rassemblées et analysées par la commission : lettres et témoignages adressés à la Ligue des droits de l’homme, auditions et entretiens, documents, séquences filmées, contacts avec les familles des victimes et leurs avocats, prises de position et déclarations publiques. Par leur concordance, la diversité de leurs auteurs et l’extrême gravité des accusations qu’ils contiennent, ces témoignages — publiés en annexes — sont impressionnants. Ils expliquent la sévérité des conclusions auxquelles a abouti la commission et justifient l’objectif qu’elle propose à tous les démocrates sincères: obtenir du Parlement qu’il affirme solennellement le droit de manifester librement et définisse les conditions d’exercice de ce droit. I. HISTORIQUE D’UNE CRISE 1. Aux origines du conflit 2. Chronologie II. LES MANIFESTATIONS. LES VIOLENCES 3. Le “raid” du GUD à Jussieu le 26 novembre 1986 4. La manifestation paisible du 27 novembre 19865. 5. La journée du 4 décembre et la nuit du 5 au 6 7. La journée du 6 décembre et la nuit du 6 au 7 8. La manifestation paisible du 10 décembre III. LES SUITES JUDICIAIRES 9. La mort de Malik Oussekine 10. Les autres affaires judiciaires en cours 11. Les interpellations pendant les différentes manifestations Annexes: témoignages, auditions, documents de 1à 56

Henri NOGUERES – Daniel Angleraud, Hubert Coudanne, Mireille Delmas-Marty, Jean-Jacques Fol, Henri Gaillac, Francis Jacob, Charles Palant, Paul Roux
1987
22 X 13,5 cm, 216 p.
La Découverte Cahiers libres

Le revenu social garanti au Conseil National de Novembre 1987

Le Conseil National du PSU des 21 et 22 Novembre 1987, après sa résolution générale sur un soutien actif à la campagne de Pierre Juquin pour les prochaines élections présidentielles, approuve à 59% pour, 14% contre et 27% d’abstentions le droit à un revenu minimum d’insertion.
Alors que par le passé, les pays à système d’économie libérale avaient fait reposer leur légitimité sur leur capacité à assurer un quasi plein-emploi, une progression constante des revenus, et une protection sociale convenable, l’augmentation du chômage, le ralentissement de la croissance et les mutations technologiques ont modifié considérablement la société. Jusqu’ici les exclus étaient pris en charge par les mécanismes de protection sociale. Cette protection est aujourd’hui remise en cause. Il y a donc nécessité pour les forces populaires de prendre en compte, non plus de façon individuelle mais de façon collective, le problème de ces exclus, Une réponse possible pourrait être le revenu minimum social garanti. Une partie des produits de l’économie performante servirait à assurer les conditions de vie décentes aux exclus du travail. Pour le PSU, ce revenu minimum garanti doit relever du droit de chacun à bénéficier d’une autonomie financière minimum. Cette allocation dont le mode de financement pourrait être calqué sur les allocations déjà existantes permettra d’affirmer le droit de vivre dans la dignité à chacun.

Le coeur à l’ouvrage

Cote : ROCA

Dire l’itinéraire et les combats qui ont forgé en moi certaine intransigeance, sur le devoir de vérité et d’effort, sur le refus de la démagogie et des compromissions, de la facilité et du découragement. Dire les nouvelles règles du jeu politique qui me paraissent nécessaires pour que le dialogue démocratique retrouve les voies d’une communication vraie. Dire ma conviction que les chances de la France ne lui sont pas des dons du ciel, qu’il nous faut avoir le cœur à l’ouvrage si nous ne voulons pas que le futur se joue sur les deux rives du Pacifique. Dire mon espoir que la France trouve maintenant un souffle collectif, dans le choix de son destin qui n’est pas le sien seul. Tel est l’objet de ce livre. M.R.

ROCARD Michel
1987 octobre
22 x 14,3 cm, 340 p.
Odile Jacob

Grandeur et décadence du système Keynésien

Le système Keynésien défend l’hypothèse que la demande est le facteur qui détermine le niveau de production et par conséquent l’emploi. C’est à partir de cette thèse que les gouvernements s’efforcent, selon différents moyens, de relancer la demande et donc la croissance. Cependant on s’aperçoit que le système basé sur l’offre et la demande a atteint ses limites. L’organisation scientifique du travail a produit tous ses effets et ne peut être poussé plus loin. La micro-électronique comme les nouvelles technologies engendrent un nouveau type de machines qui réduit la main d’oeuvre et par conséquent diminuent l’emploi dans de nombreux secteurs et plus particulièrement dans l’industrie. Le travail change de signification. On ne peut pas revenir au système keynésien ni à une société du XIXème siècle sur la base technologique du XXIème siècle. Reste à savoir si les alternatifs sauront comprendre les réalités nouvelles et les utiliser pour aider à promouvoir une société libérée du travail-contrainte et du capitalisme.

Quels gisements d’emplois dans le tertiaire

Le tertiaire comporte des types d’activités très diverses. Toutes ne sont pas susceptibles de permettre des créations d’emplois nouveaux, contrairement à ce que prétendent certains…. Chaque année près de 100 000 emplois disparaissent dans l’industrie et cette évolution est commune à tous les pays industrialisés du capitalisme libéral. En France, le secteur tertiaire se développe et représenterait près de 58,5% d’emplois. Si nombre d’économistes considèrent cette évolution comme un signe du progrès de l’humanité, il semble pourtant important de définir et d’analyser ce secteur précisément pour connaître les gisements d’emplois possibles. Force est de constater qu’aujourd’hui,  ces emplois sont avant tout des emplois précaires et mal payés. Yvan Craipeau souligne que dans tous les pays se développe une société duale à plusieurs vitesses dans laquelle certains travailleurs sont protégés et d’autres ont des emplois sous-payés, contraignants et dont le coût du travail est dévalorisé. Les emplois dans le tertiaire ne semblent pas résoudre la question de la diminution de l’offre dans le travail.