Le Séminaire « Impératif Transition » (ITS) organise au Maltais Rouge (40 rue de Malte 11ème) deux forums de débats à l’occasion de la « journée de la transition citoyenne » du 24 septembre 2016 :
1er Forum (samedi 24 septembre, 9 h – 13 heures)
NOURRIR CORRECTEMENT ET DURABLEMENT L’HUMANITÉ TOUTE ENTIÈRE.
LA TRANSITION AGROALIMENTAIRE EST UN IMPÉRATIF
La nécessité d’une transition agro-alimentaire est de plus en plus perçue dans l’opinion publique : problèmes de santé, problèmes de confiance, problèmes de pollutions, liens avec le changement climatique. Elle est aussi impérative pour les agriculteurs victimes du système actuel, qui, de plus, détruit les sols et compromet l’alimentation des générations futures.
Le changement nécessaire des pratiques agricoles impacte de nombreux domaines : l’emploi, la propriété foncière, la rémunération des agriculteurs, l’outillage dans les exploitations agricoles, la production des semences, celle des engrais et pesticides, l’organisation de la distribution, les modes de consommation.
Il est également porteur de nombreux bienfaits sociétaux : les agriculteurs retrouvent du sens à leur travail, maîtrisent le savoir agronomique dans une relation ré-équilibrée avec les scientifiques. La recherche n’est plus seulement centrée sur la quantité produite mais aussi la qualité, l’entretien des sols, la biodiversité, la contribution aux puits de carbone, la créativité dans la nourriture. Les relations producteurs-consommateurs se resserrent grâce aux circuits courts.
Un changement aussi radical suppose une orientation simultanée et convergente de toutes les politiques publiques (nationales , régionales, européennes, mondiales). Ses rapports avec la lutte contre le changement climatique ne peuvent plus être ignorés. Si le sursaut de responsabilité dont a voulu témoigner la COP 21 ne doit pas rester sans lendemain, il est grand temps que la COP 22 à Marrakech intègre la transition agro-alimentaire dans les futurs engagements multilatéraux.
- Marc Dufumier, agronome, président de l’association pour la Fondation René Dumont
- Julien Adda , délégué général de la Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique
- Youba Sokona, vice-président du GIEC.
2ème FORUM (samedi 24 septembre, 14 h 30 – 18 h 30)
LA CONTRIBUTION DE L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE AUX INITIATIVES DE TRANSITION
RÉALISATIONS ET MODE D’EMPLOI
L’économie sociale et solidaire regroupe des expériences citoyennes, qui se sont construites et se construisent avec des valeurs en réaction aux dérives d’une économie néolibérale dont chacun peut constater qu’elle mène à l’impasse. Ses principes d’action : non lucrativité, réinvestissement des bénéfices dans l’activité, participation de toutes les parties prenantes aux décisions (salariés-consommateurs-apporteurs de capital), ses valeurs – lien social, équité-transparence et démocratie – en font un acteur majeur de transition vers un développement durable inclusif, visant le bien être pour tous.
Il y a des signes que cette transition est en marche. Les emplois dans l’ESS ont cru de 24% depuis 2000 et représentent 10% de l’emploi en France. Mais elle parait encore cantonnée dans des secteurs particuliers, parfois qualifiée d’économie réparatrice, avec de petites unités dispersées, ne tenant pas toujours ses promesses du point de vue de la qualité de l’emploi et de l’organisation démocratique. L’ESS et ses principes peuvent-ils influencer l’économie dans son ensemble, contribuer à infuser un nouveau modèle de développement ?
Le Laboratoire de l’ESS s’est posé la question du changement d’échelle avec 3 chantiers particuliers : la création d’emplois de qualité, la coopération avec les circuits courts économiques et sociaux et les pôles territoriaux de coopération économiques (PTCE), l’accroissement de l’épargne solidaire.
Ses animateurs exposeront ces projets de l’ESS pour infléchir nos modes de production en les illustrant de réalisations concrètes. Quelles sont les opportunités, quelles offres aux porteurs d’initiatives, quels sont les obstacles à vaincre. Un temps de l’échange sera consacré à des questions-réponses pratiques concernant la mise en œuvre concrète de projets présentés par les participants (notamment dans la suite des engagements de la société civile à la COP 21).
- Claude Alphandery, Fondateur du Laboratoire de l’ESS,
- Hugues Sibille, Président,
- Françoise Bernon , Déléguée Générale, ainsi que les animatrices des Pôles territoriaux de coopération économique