Cette pétition appelle les citoyen-ne-s, qui partagent le constat dressé d’urgence sociale et écologique et en ont assez des discours creux, à se mobiliser pour que le « jour d’après » soit construit ensemble, en rupture avec les politiques menées jusque-là.
Le Collectif « Changer de cap » se joint à cet appel, qui marque une étape importante dans la convergence pour une mobilisation commune et dans l’émergence de propositions communes.
Pour signer l’appel c’est ici
Parallèlement, la situation nouvelle provoquée par le COVID-19 et la catastrophe économique annoncée bouleversent bien des certitudes et catalysent les convergences avec le mouvement social. Toutes les forces politiques à gauche réclament une planification sanitaire plus forte, y compris celles qui ont géré l’affaiblissement de la politique publique de la santé et de l’hôpital. Toutes parlent de la fin de la règle des 3 % et du pacte de stabilité européen, de la suppression de la réforme des retraites et de l’assurance chômage. Toutes réclament un plan de relance économique et écologique massif, des nationalisations.
Beaucoup de chemin reste à faire. Cela sera-t-il provisoire ou définitif ? Est-ce que cela concernera les canards boiteux le temps qu’ils redémarrent ou les entreprises stratégiques pour la transition sociale et écologique ? Quels critères de gestion et quels droits des salarié-es? Toutes ces avancées doivent faire l’objet d’un vaste débat. Elles ne se produiront pas sans s’appuyer sur le changement radical qui s’opère déjà au sein de la population et sur la mobilisation (voir plus loin)
Chacun reconnaît aujourd’hui que ce sont les travailleurs méprisés par les puissants (et matraqués et gazés par les forces de l'ordre il y a encore quelques semaines,) qui tiennent le pays et le font tourner malgré les risques pour leur santé et leur vie, qu’il s’agisse des soignants, des caissières, des postiers, des livreurs, des cheminots, des paysans, des profs, des éboueurs. La situation est aussi un révélateur des inégalités sociales.
Les risques face à la maladie ne sont pas les mêmes selon les classes sociales. Beaucoup de vacataires n’ont même pas le RSA, certains enfants ne mangent plus à leur faim. Par exemple à Brest 2200 écoliers ne bénéficient plus de repas gratuits à la cantine, et la mairie distribue des bons alimentaires (voir ici)