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Lettre d'information de
l'Institut Tribune Socialiste

Lettre d'information N°25, 28 juin 2020

L’ITS en deuil : Michel MOUSEL n’est plus !

Notre ami, notre camarade, Michel MOUSEL, n’est plus ! 

Il a courageusement supporté la détérioration de sa santé au cours des dernières années, continuant à apporter au collectif militant sa détermination comme sa vivacité intellectuelle intacte. Depuis une décennie, il oeuvrait sans relâche à transmettre les idées et les valeurs du patrimoine intellectuel hérité du Parti Socialiste Unifié (PSU) dans les réflexions et les débats actuels, ainsi qu’il avait souhaité le faire dès 2010 : on réécoutera avec plaisir à ce sujet ce qu’il en disait dans un interview donné lors de la commémoration du 50ème anniversaire de la création du PSU  (voir ci-dessous). Premier président de l’Institut Tribune Socialiste, de 2013 à 2016, il en était depuis le président d’honneur et il a continué de participer pleinement à ses activités jusqu’en fin d’année dernière, où la maladie l’en a décidément empêché. 

Michel incarnait pour nous le PSU depuis si longtemps que sa disparition marque la fin d’une époque ; il y avait adhéré à sa création, il y a soixante ans, alors qu’il n’avait lui-même que 20 ans et qu’il était déjà vice-président de l’UNEF à l’IEP de Paris, avant d’en être président, puis successivement vice-président universitaire au bureau national de l’UNEF en 1962/63, et enfin Président de l’UNEF en 1963-64. Parallèlement à une vie professionnelle active et marquée de responsabilités de plus en plus importantes, il fut ensuite de tous les combats du PSU et secrétaire national du congrès d’Amiens en décembre 1974, jusqu’à celui de Saint Etienne en janvier 1979. Mais ce n’est pas le lieu ici de détailler son parcours ; on se réfèrera pour cela à la notice biographique qui lui a été consacrée par le Dictionnaire MAITRON, que l’on trouvera ci-après. 

Mais surtout, nul ne peut oublier l’homme sincère et droit qu’il était, la grande exigence intellectuelle qu’il mettait au service des actions collectives, l’intensité de ses convictions au service des causes qu’il défendait, et la cohérence de celles-ci ! Personnalité inspirant confiance, il fut une figure de référence pour de nombreuses générations militantes du PSU ; aujourd’hui encore, il symbolisait et faisait vivre leur engagement.

De tout cela, Michel tu nous as fait cadeau depuis 60 ans, de tout cela nous te sommes redevables ! Nous continuerons à suivre ton exemple ; au revoir, Michel !

Institut Tribune Socialiste 

 

Né le 11 mars 1940 à Mantes (Seine-et-Oise) ; haut fonctionnaire, syndicaliste étudiant et président de l’UNEF (1963-1964), secrétaire national du PSU (1974-1979) ; président du Comité français pour le sommet mondial sur le développement durable (2002), a exercé d’importantes responsabilités nationales dans les domaines de l’environnement, la maîtrise de l’énergie et l’effet de serre ; fondateur de l’association 4D (Dossiers et Débats pour le Développement Durable) en 1993.

Le 10 avril 2010, lors du 50ème anniversaire de la création du PSU, Michel Mousel se présentait.

L’itinéraire syndical, politique et professionnel de Michel Mousel correspond à celui d’une génération de gauche qui a eu vingt ans en pleine guerre d’Algérie et dont le conflit orienta, au moins en partie, le destin.

Michel Mousel est né dans une famille aux origines modestes. Ses grands parents étaient de simples employés, tandis que ses parents, ascension sociale oblige, décrochaient l’agrégation de lettres et firent une carrière d’enseignant. Son père, Jean Mousel, adhéra au SGEN/CFTC en 1947. Il en fut le secrétaire pour le second degré en 1950 avant d’occuper, pour de longues années (1954-1973), les fonctions de secrétaire général adjoint de Paul Vignaux. Il participa aux côtés de ce dernier à l’animation du groupe « Reconstruction ». Son père et sa mère ont également travaillé sur les questions d’ « aggiornamento » de l’Église catholique. Michel Mousel a conscience aujourd’hui d’avoir appartenu « à une très petite minorité de (son) école primaire, celle à qui le lycée était ouvert, et de représenter, dans ce même lycée grand-bourgeois, une petite minorité d’enfants de la banlieue, celle qui galérait avec les transports en commun, les dispensaires, « la vie chère », les déserts culturels et sportifs ». Une maladie contractée pendant l’adolescence l’obligea à se tenir à distance d’une actualité foisonnante (Mendès, le Front républicain, le poujadisme, la Hongrie, l’Algérie…), mais paradoxalement l’amèna ensuite à sur-réagir. Il expliqua ainsi sa « radicalisation » par rapport à la moyenne des attitudes politiques de ses proches.

Lire la suite de la notice Maitron de Michel Mousel

Photographie de l'en-tête : Michel MOUSEL le 19 mai 2018 lors du colloque de l’AA UNEF sur le cinquantenaire de mai 68 - Photo de Michel Langrognet.
Interview de Michel Mousel menée par Xavier Carniaux

Événements à venir

LE FESTIVAL DES IDÉES
SAISON 2

4, 5, 6 SEPTEMBRE 2020
LA CHARITÉ-SUR-LOIRE

Antidote à l’impuissance et au doute, le Festival des Idées a rassemblé à l’été 2019 de nombreux citoyens de tous horizons, décidés à répondre à la panne du politique. Ce site en témoigne, la première édition a démontré la belle vitalité des idées qui peuvent, dans les années prochaines, fonder l’alternative. Cet événement exprime aussi la volonté d’agir pour éviter qu’en 2022, un nouveau duel Macron-Le Pen ne signe la défaite de la démocratie.

En 2020, le festival affichera des débats d’un nouveaux type, l’écho des luttes qui préparent l’avenir, de franches disputes sur les sujets qui fâchent pour dégager ce qui sera commun. Trois jours de débats pour mieux comprendre ensemble, pour éclairer les controverses, pour aller à l’essentiel, avec la mise en discussion d’idées qui rassemblent, un socle de propositions pour gagner les batailles à venir. Pour cela, les citoyens prennent la parole. Les utopies concrètes et les initiatives inspirantes partagent leurs résultats. C’est désormais à la société d’écrire le programme.

Mardi 22 septembre 2020
à 19 heures
au Maltais rouge, 40 rue de Malte Paris 11ème


Présentation de 
la biographie de 
Michel Rocard 

et débat avec l’auteur

Pierre-Emmanuel GUIGO

 

Inscription préalable nécessaire
à l’IED 40 rue de Malte 75011 Paris 

ou par courriel à
roger.barralis@wanadoo.fr

Cycle de séminaires organisés par six Fondations

La Commune de Paris : regards d’aujourd’hui

Cette réunion aura lieu le 7 ou le 14 octobre.
au Maltais rouge - 40 rue de Malte 75011 Paris

La Commune de Paris a été plurielle. Républicains, jacobins, blanquistes, internationaux, émules de Proudhon ou de Bakounine ou proches de Marx ont agi et combattu ensemble, mais différents.

Les clivages qui les distinguent sont anciens et ils ont travaillé la mémoire de la Commune par la suite. D’une certaine façon, ils sont toujours là.

Comment les assumer, sans les nier, mais sans reproduire les clivages qui ont fragilisé le combat démocratique et ouvrier ?

Comment regarder aujourd’hui la Commune, dans son unité et sa diversité ?"

Avec :

- Roger MARTELLI, historien, co-président de l’association des Amies et Amis de la Commune de Paris – 1871, qui présentera le thème général de la soirée,

- et Mathilde LARRERE, enseignante-chercheure à l'université Paris-Est-Marne-la-Vallée, spécialiste des mouvements révolutionnaires au XIXe siècle, qui évoquera les graffitis politiques en hommage à la Commune.

Le débat sera animé par Laurence DE COCK, professeure agrégée d’histoire-géographie en lycée à Paris, Docteure en Sciences de l'éducation.

Journées ITS des 8 et 9 octobre 2020

Jeudi 8 octobre

Rencontre
des amis et donateurs
de l’ITS

Après-midi :
Expo-vente de Livres et affiches PSU (libre-entrée sous réserve respect contraintes sanitaires)

Présentations audiovisuelles de l’ITS et du PSU

18h : AG des donateurs ITS

Vendredi 9 octobre

1ère rencontre ITS sur les archives PSU 

9h/13h : Présentation des fonds d’archives sur le PSU détenues par l’ITS et d’autres centres d’archives ; création d’un réseau sur les archives PSU 

Inscription préalable nécessaire à l’ITS 40 rue de Malte 75011 Paris 

ou par courriel à   archives@institut-tribune-socialiste.fr       

Après-midi (sur demande) : visite du Centre Jacques Sauvageot 

Le colloque du 60ème anniversaire du PSU

Organisé par
l'Institut Edouard Depreux

Vendredi 6 novembre 2020

au Maltais rouge

« Derrière l’affiche : être militant du PSU (1960-62) »

« La dimension internationale du PSU en 1960 »

Inscription auprès de : 
Institut Edouard Depreux – IED – 40 rue de Malte – 75011 Paris

Nouvelles parutions

Eric Toussaint
Capitulation entre adultes
Grèce 2015
une alternative était possible 

Editions Syllepse, Paris 2020, 224 pages, 18 euros

Des paroles et des actes. Ne pas discuter des politiques menées, des arguments utilisés, des possibilités ouvertes – ici par les élections – revient à se laisser enfermer dans un ordre dicté du monde par les puissants. Et pour répondre à Conversations entre adultes : dans les coulisses secrètes de l’Europe de Yanis Varoufakis, Eric Toussaint propose – dans une formulation ironique et qui annonce la couleur – de discuter d’une capitulation entres adultes…


AUTOGESTION.
L'ENCYCLOPÉDIE INTERNATIONALE

En téléchargement libre et gratuit - format PDF
Une version papier des volumes peut être achetée
en librairie ou sur le site de Syllepse au prix de 30 euros

Dans ce huitième volume, outre des expériences concrètes d’autogestion en France et à l’étranger, d’hier et d’aujourd’hui, comme la commune libertaire de Mandchourie (1929-1932) ou la lutte actuelle des coopératives siciliennes contre la mafia, une importante partie de cet ouvrage porte sur la pandémie du Covid-19 et les formes d’auto-organisation sanitaire qui ont pu apparaitre aux quatre coins de la planète. Témoignages et interviews rythment le dossier qui comprend également des contributions venues notamment d’Inde, des États-Unis ou du Pakistan et de France sur les alternatives possibles aux systèmes de santé existants qui ont montré toute leur fragilité dans la crise. Une Éphéméride sociale d’une pandémie se fait l’écho au jour le jour depuis le 26 mars 2020, des formes de résistances sociales liées à la crise sanitaire et qui sont apparues sur l’ensemble de la planète.

Ce tome comprend dans sa partie “France”, à partir de la page 82, un recueil de textes du PSU sur l’autogestion

Ce qui dépend de nous
manifeste pour une re-localisation écologique et solidaire

Avec la pandémie, le mot « re-localisation » est désormais dans toutes les bouches. Minimaliste et cosmétique dans sa version néolibérale, haineuse dans sa version nationaliste, la relocalisation peut aussi être écologique et solidaire.

C’est cette voie, apte à fédérer largement, que détaille ce manifeste, auquel ont contribué, à l’initiative d’Attac, des militant·e·s et chercheurs·euses d’horizons variés.

 

Les mouvements sociaux et altermondialistes travaillent depuis plus de vingt ans, en alliance avec des scientifiques, à concevoir et expérimenter des alternatives : elles sont aujourd’hui mûres, crédibles et radicales. Pour les imposer aux dominants, il va falloir les partager et les bonifier avec le plus grand nombre, et nourrir nos luttes par des complicités et des alliances inédites. Voilà « ce qui dépend de nous ».

De nombreux contributeurs et contributrices ont souhaité apporter leur expertise et leur soutien à cet ouvrage collectif, et notamment : Dominique Méda, Claire Hédon, Mathilde Larrère, Nicolas Girod, Jean-Baptiste Fressoz, Marie-Hélène Bacqué, Pablo Servigne, Guillaume Faburel, Geneviève Azam, François Gemenne, Laurence de Cock, Txetx Etcheverry, Amélie Canonne, etc.

Archives, documentation

Le Centre Jacques Sauvageot signale un site d'archives politiques intéressant.

RaDAR est une association qui a pour but de collecter, de rendre accessible, de mettre en valeur les archives papiers, audios, vidéos, générées par l’activité des militants révolutionnaires des origines à 1920, en passant par celle des révolutionnaires du Parti communiste (1920 à 1928), puis de la genèse de la Quatrième Internationale (1928-1938), à la création de sa section française, mais aussi de nombreux groupes marxistes révolutionnaires.

A la rentrée le Centre Jacques Sauvageot
aura besoin de vous

Depuis sa création, le centre d'archives de l'ITS - le centre Jacques Sauvageot - a accueilli d'importants dons d'archives, et d'autres arrivent. Pour être accessibles et utiles, ces archives demandent bien sûr qu'on y travaille, et le Centre lui-même doit sans cesse améliorer les outils dont il dispose pour les faire connaître. C'est pourquoi il en appelle à tous ceux, qui pour quelques heures de temps en temps ou pour un travail plus systématique, seraient prêts à s'associer à ces travaux. Son programme de travail est suffisamment riche et varié pour satisfaire toutes les disponibilités et tous les intérêts.  Travailler sur ou autour des archives, c'est non seulement faire œuvre utile, mais aussi l'occasion de découvertes et d'apprentissage. Les volontaires bénéficieront des conseils d’une archiviste professionnelle.

Pour plus de détails, prenez contact à l’adresse

         archives@institut-tribune-socialiste.fr

ITS, 40 rue de Malte, 11ème arrondissement de Paris

Métro : République ou Oberkampf

Disparitions

Jean-Marie SCHWARTZ

Jean-Marie SCHWARTZ, né le 21 mars 1947 à Boulogne-Billancourt et décédé accidentellement à Paris le 29 mai 2020, était un scientifique et un militant engagé.

Diplômé de l’ENS Saint Cloud 1967, il fut “Vice-président universitaire adjoint UNEF” (c’est à dire délégué par l’UGE au BN UNEF) dans le Bureau national UGE (Union des grandes écoles) de 1968/69, au titre des relations d’association entre l’UNEF et l’UGE ; il fut ainsi membre de l’équipe militante du Bureau de l’UNEF qui géra l’organisation étudiante sur le plan national pendant la « révolte étudiante » de mai-juin 68. 

L’année universitaire suivante (1969/70), il fut Vice-président de l’UGE dans un Bureau national UGE de même orientation que celle de l’UNEF de 1967 à 1970, autour des étudiants du PSU ; c’est en continuité avec cet engagement que Jean-Marie avait participé en 2010 à la création de l’association des anciens étudiants du PSU, dont il était trésorier depuis 2013. C’est dans le même état d’esprit de continuité avec ses convictions de jeunesse qu’il était également devenu trésorier à la même date de l’association des Anciens de l’UNEF, et qu’il avait activement contribué à l’organisation de la célébration par cette association du cinquantenaire de mai 68, en 2018.

C’est aussi en compagnie de nombre de ses camarades de mai 68, dont Jacques Sauvageot (accidentellement décédé en 2016), que Jean-Marie s’était activement impliqué dans la création et le développement de l’Institut Tribune Socialiste -ITS, fonds de dotation ayant pour objet d'entretenir le patrimoine intellectuel hérité du Parti Socialiste Unifié (PSU), d'encourager la recherche historique à son sujet et de transmettre les idées et les valeurs de ce patrimoine dans les réflexions et les débats actuels. 

Homme libre et resté fidèle à ses idéaux, Jean-Marie avait cessé depuis longtemps toute appartenance partisane après être « largement passé », ainsi qu’il le rappelait en 2011, par la « gauche révolutionnaire » (courant maoïsant interne au PSU, puis organisation externe). Mais il a toujours mené une vie associative très active ; il était notamment vice-président de l’Entraide Universitaire Française (EUF) dans laquelle il intervenait depuis les années 70.

Lire le texte dans son intégralité

Maurice RAJSFUS

Né le 9 avril 1928 à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) ; survivant de la Rafle du Vel’d’Hiv ; militant d’extrême gauche, membre du PSU à Vincennes au début des années 60 ; journaliste, historien, auteur de nombreux livres notamment sur la chasse aux Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

NOTICE BIOGRAPHIQUE DU DICTIONNAIRE MAITRON

Maurice Rajsfus est fils de parents juifs polonais arrivés en France en 1921 et 1922. Son père Mushim Plocki, né à Ilza le 22 janvier 1892, avait fait des études et avait enseigné en Pologne. Sa mère, Riwka Rajsfus, était née le 16 novembre 1900 à Bledow dans un milieu rural très pauvre. En France ses parents gagnèrent leur vie comme marchands forains de produits textiles dans les villes de la banlieue Nord comme Aubervilliers ou Saint-Denis. 

Après avoir obtenu le certificat d’études primaires en juin 1940, Maurice fut scolarisé, après avoir passé le concours d’entrée en 6e, au Lycée Marcellin-Berthelot à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne). Il n’alla cependant pas au-delà de la classe de 5e. Durant l’hiver 1940-41, sa famille dut apposer l’affichette « entreprise juive » sur son étalage, puis elle se vit interdire d’exercer la profession de marchand forain, son père fut manutentionnaire sur un chantier vers Chaville (Hauts-de-Seine). Enfin, au matin du 16 juillet 1942 - début de la rafle du Vel’d’Hiv -, sa famille était arrêtée à Vincennes, où elle résidait à l’époque, par des gendarmes français. Conduits dans un lieu de regroupement à Vincennes, 5, rue Louis Besquel, avec une centaine de personnes, ils attendaient le transfert à Drancy. Vers Midi, un gendarme leur annonça que les enfants de nationalité française jusqu’à 16 ans pouvaient sortir. Seuls les Plocki demandèrent à leurs enfants, Maurice et sa sœur Jenny (Eugénie), de partir, leur sauvant ainsi la vie. Les parents, transférés à Auschwitz le 27 juillet, y disparurent. Ils leur donnèrent tout ce qu’ils avaient de précieux, argent, alliances, montre… Pendant les deux heures que durèrent leurs adieux, la mère donna à sa fille tous les conseils pratiques qui leur permettront, à elle et à son jeune frère, de survivre, mais aussi Riwka pressentant qu’elle ne la reverrait pas donna à sa fille Jenny des conseils pour sa vie future de femme (études, avortement…).

Lire le texte dans son intégralité

IN MEMORIAM

LAUDE André

Né 3 mars 1936 à Paris, mort le 24 juin 1995 ; anarchiste ; poète.

Il y a 25 ans exactement en plein "marché de la poésie" pour la Saint Jean d'été, l'annonce de la mort du poète fut un évènement.

On trouvera ici la notice biographique du dictionnaire Maitron consacrée à André Laude.

Le père d’André Laude, communiste s’engagea dans les brigades internationales en Espagne et en 1942 sa mère juive polonaise fut déportée et mourut à Auschwitz. 

Élève des écoles d’Aulnay-sous-Bois, André Laude fut gagné à l’anarchisme par Michel Donnet*, fils de son directeur d’école. Il adhéra à la Fédération anarchiste en 1953. Insoumis, lié au réseau Jeanson, il fut un temps emprisonné (un an dans un camp de parachutistes au Sud-Sahara et y subit la torture) puis libéré grâce à la campagne menée par les chrétiens de gauche de la revue Esprit. Il écrivit dans cette revue des chroniques "inspirées et érudites". Ses articles du Libertaire lui valurent un procès. André Breton vint témoigner en sa faveur. 

"Pied rouge" en Algérie, il travailla pour une agence de presse algérienne jusqu’à la prise du pouvoir par Boumedienne. Il rentra alors en France et, tout en refusant une appartenance qui limiterait sa liberté de poète et de militant, il fréquenta les situationnistes, l’équipe de Noir et Rouge, écrivit des articles pour Tribune socialiste, l’organe du PSU et collabora à la revue Spartakus. Il vécut intensément Mai 68. Il avait adhéré un temps au PSU puis était revenu vers les libertaires. 

Sur le plan littéraire, il créa à Paris le groupe Zéro international et à Aulnay-sous-Bois, L’Orphéon. 

Ouverture du Centre Jacques Sauvageot

Au mois de juillet le Centre Jacques Sauvageot est ouvert chaque lundi sur RdV, selon les modalités suivantes :

  • Ouverture de 11 heures à 16 heures seulement ;
  • Deux visiteurs possibles seulement : à 11 heures et à 14 heures
  • Demande préalable de RdV à présenter la semaine précédente par courriel à : archives@institut-tribune-socialiste.fr

En ce qui concerne les précautions sanitaires,

  1. Eau, savon et gel hydro-alcoolique sont  disponibles sur place ;
  2. Les visiteurs devront désinfecter leur poste de travail après utilisation
  3. Ils devront respecter les gestes-barrières et porter un masque
  4. Pour la consultation de documents, prière si possible de se munir de gants
  5. Prière également d’apporter votre propre stylo ou crayon papier par mesure d’hygiène

 

Le CJS est fermé au mois d’août

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Lettre d'information réalisée par Roger BARRALIS et Patrice DELABRE

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