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Lettre d'information de
l'Institut Tribune Socialiste

Lettre d'information N°29, novembre 2020

L’épidémie de Covid relancée en France, en même temps que le terrorisme avec en particulier l’ignoble assassinat de Samuel Paty, mais aussi les crises internationales ainsi que l’élection présidentielle américaine, commandent bien entendu notre horizon collectif ; mais, malgré le re-confinement et ses prémices, nous avons maintenu tant que faire se peut certaines de nos activités, quitte à en adapter d'autres sur le plan technique.

C’est ainsi que début octobre nous avons pu tenir avec succès notre première rencontre sur les archives du PSU qui a réuni à l’ITS huit autres institutions, ce qui ouvre la voie, comme souhaité, à une coopération de long terme entre les différents centres d’archives présents ; ceux de nos lecteurs qui souhaiteraient accéder au contenu des échanges intervenus à cette occasion en raison de leur intérêt pour les archives du PSU pourront nous  contacter à ce sujet à l’adresse archives@institut-tribune-socialiste.fr 

De même, en septembre, l’association des anciens étudiants du PSU, membre de l’ITS, avait organisé une réunion-débat sur le Congrès de l’UNEF tenu à Orléans il y a cinquante ans, en avril 1970 ; tous renseignements à ce sujet sont à demander à  contact@institut-tribune-socialiste.fr 

En ce mois de novembre, outre la conférence webinaire de l’Institut Edouard Depreux à l’occasion du soixantième anniversaire de la fondation du PSU (6 novembre), se tiendra le mercredi 18 novembre un webinaire des Six Fondations sur la question controversée du « revenu universel ».

Au-delà, compte tenu du brouillard opaque installé par la covid sur nos perspectives de travail, nous espérons quand même pouvoir développer normalement nos activités au premier semestre 2021. Nous préparerons également l'initiative publique commune avec l’Institut Edouard Depreux sur le soixantième anniversaire de la répression de la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris et le rôle du PSU à cette époque.

Nous espérons bien sûr pouvoir aussi organiser au printemps 2021 les manifestations qui n’ont pu l’être en 2020 en raison du premier confinement, notamment les journées de l’ITS et l’assemblée des donateurs.  Plus que jamais en effet, nous avons besoin de ces derniers pour nous aider à financer les activités de l’ITS, pour la consolidation desquelles nous bénéficions depuis ce début novembre de l’appui de Manon Dognin, qui vient nous aider à temps partiel, et qui épaulera Meixin Tambay, notre archiviste du Centre Jacques Sauvageot (CJS) ; n’hésitez donc pas à nous soutenir financièrement par vos dons en cette fin d’année, comme indiqué ci-dessous :

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adressé à : Institut Tribune Socialiste 40 rue de Malte 75011 Paris

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Événement à venir

Cycle de séminaires organisés par six Fondations

Faut-il un revenu universel ?

En raison des contraintes sanitaires,

la séance ne sera accessible qu’en webinaire
le 18 novembre à 18h
 Inscrivez-vous en fin de cet article

La question du revenu universel revient régulièrement dans le débat public. Pour ses partisans, avec les nouvelles technologies, le travail serait en voie de disparition et l’objectif du plein emploi deviendrait irréaliste. La protection sociale actuelle serait incapable d’endiguer la montée de la pauvreté et de la précarité dans et hors travail. Le revenu universel, donnant un revenu garanti à chacun.e, permettrait de retrouver une autonomie individuelle et ainsi d’améliorer considérablement les rapports de forces des salarié.es dans les entreprises.

Pour ses opposants, il s’agit d’une fausse bonne idée. Outre que le fait de donner de l’argent public à des personnes qui n’en ont pas besoin interroge, l’idée de la fin du travail ne reposerait sur aucune étude empirique et ferait l’impasse sur le fait que ce dernier reste encore un facteur d’intégration sociale et de reconnaissance individuelle. L’objectif du plein emploi resterait d’actualité à condition de s’attaquer à la logique néolibérale. De plus, les partisans du revenu universel feraient l’impasse sur les besoins de financement colossaux que cela entraînerait pour pouvoir distribuer une somme permettant de vivre à peu près décemment.

Est-il possible de dépasser cette opposition pour arriver à des propositions communes qui permettent de lutter contre la pauvreté et la précarité ?

Avec

Anne EYDOUX, membre des «Economistes atterrés»; maîtresse de conférences au Cnam, elle est chercheuse au Centre d’études de l’emploi et du travail (CEET) et au Laboratoire interdisciplinaire de sociologie économique (Lise).

et Nicole TEKE, doctorante en sociologie du travail au sein du laboratoire Institutions et Dynamiques Historiques de l’Économie et de la Société, (IDHE.S-UMR 8533) de l’université Paris Nanterre ; co-autrice de l’ouvrage Pour un revenu de base universel. Vers une société de choix (éditions du Détour/Mouvement français pour un revenu de base, 2017) et co-fondatrice du Collectif pour un droit au revenu.

Le débat sera animé par Benoit MONANGE, directeur de la Fondation pour l’écologie politique (FEP)

 

Inscrivez-vous d'abord par mail pour recevoir ensuite le lien qui vous permettra de suivre la conférence en direct et de poser vos questions.

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Les journées annuelles du Maitron
Prévues les 1er et 2 décembre 2020,
 ces journées sont reportées à une date ultérieure.

Les événements du mois d'octobre en vidéo

Cette réunion a eu lieu par visioconférence et en présentiel
le 14 octobre à 18h30
au Maltais rouge - 40 rue de Malte 75011 Paris

La Commune de Paris a été plurielle. Républicains, jacobins, blanquistes, internationaux, émules de Proudhon ou de Bakounine ou proches de Marx ont agi et combattu ensemble, mais différents.

Les clivages qui les distinguent sont anciens et ils ont travaillé la mémoire de la Commune par la suite. D’une certaine façon, ils sont toujours là.

Comment les assumer, sans les nier, mais sans reproduire les clivages qui ont fragilisé le combat démocratique et ouvrier ?

Comment regarder aujourd’hui la Commune, dans son unité et sa diversité ?"

Avec :

- Roger MARTELLI, historien, co-président de l’association des Amies et Amis de la Commune de Paris – 1871, qui présentera le thème général de la soirée,

- et Mathilde LARRERE, enseignante-chercheure à l'université Paris-Est-Marne-la-Vallée, spécialiste des mouvements révolutionnaires au XIXe siècle, qui évoquera les graffitis politiques en hommage à la Commune.

Le débat fut animé par Laurence DE COCK, professeure agrégée d’histoire-géographie en lycée à Paris, Docteure en Sciences de l'éducation.

 

Roger Martelli a écrit le texte "PLACE AU PEUPLE" paru sur le site des Amis de la Commune

60ème anniversaire du PSU

Visioconférence organisée par
L'INSTITUT EDOUARD DEPREUX

La séance s'est déroulée le 6 novembre à 18h30
La vidéo de cette soirée est disponible ci-après

« Derrière l’affiche : être militant du PSU (1960-62) »

Une exploration des profils politiques, sociaux et culturels des adhérents et militants du PSU à la fondation du nouveau parti, sur les plans quantitatif et qualitatif.

Présentation par Octave Pernot, étudiant à l’ENS Paris-Saclay 

***

« La dimension internationale du PSU en 1960 »

Salvador Allende, Mehdi Ben Barka, Pietro Nenni, Léopold Sedar Senghor, mais aussi des dirigeants du MAPAM israélien ou de la Ligue des communistes yougoslaves, étaient présents au congrès constitutif du PSU ou y ont envoyé des messages ; c’est dire l'impact international de la création d’une formation distincte du PCF et de la SFIO, au moment où le mouvement des non-alignés s’affirmait sur la scène internationale.

Présentation par Judith Bonnin, Maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’Université Bordeaux Montaigne

Nouvelles parutions

Histoire des citoyens du monde

Résumé

Socrate, Érasme ou Victor Hugo se voulaient déjà citoyens du monde. En 1948, cet idéal est incarné par Garry Davis : traumatisé par sa participation aux bombardements des villes allemandes, cet ancien pilote américain renonce à sa nationalité et se déclare « premier citoyen du monde ». Très vite, ses initiatives font sensation et des foules enthousiastes l'acclament. Des dizaines de milliers d'hommes et de femmes s'affirment liés à la communauté mondiale, et la préfecture du Lot se proclame, d'emblée, Cahors Mundi, suivie par des centaines de villes et de villages. Cet émoi populaire, soutenu notamment par Einstein et l'abbé Pierre, se voit relayé par des écrivains - Camus, Breton, Queneau ou Vercors... -, et amplifié par des périodiques issus de la Résistance et des journaux tels que Le Monde ou Le Canard enchaîné. 

Michel Auvray fait le récit de ces événements aujourd'hui méconnus, mais qui firent alors la une de la presse. Il relate comment, après la bombe d'Hiroshima, les tensions nées de la guerre froide semblent placer chacun devant une alternative : un monde uni ou le néant. Il décrit l'aspiration à une « mondialisation » - le mot apparaît dans ce contexte - au service des peuples, et qui sera symbolisée par l'ouverture d'une Route sans frontières. S'appuyant sur des sources très diverses - témoignages, presse nationale et régionale, publications mondialistes, rapports des RG, archives publiques et privées, mémoires inédits... -, Michel Auvray retrace pour la première fois l'émergence et l'apogée des Citoyens du Monde. Singulière et passionnante aventure, se poursuivant jusqu'à nos jours, telle est l'étonnante histoire de cet élan de fraternité universelle.

IMAGO éditeur

Et puis, par exception,  un film important

À propos du film Josep : la Retirada, le POUM et les falsifications de l’histoire

Critique À travers la destinée bien réelle du dessinateur catalan Josep Bartoli, Aurel rappelle l’épisode tragique de la « Retirada », exode en France de 450 000 Républicains espagnols fuyant le franquisme en 1939. Un long-métrage animé, émouvant et singulier, qui fait œuvre de mémoire tout en rendant hommage à l’art graphique.

Le film Josep, que l’association « 24 août 1944 » a présenté aux Sept parnassiens le 29 septembre, date de sa sortie sur les écrans, en compagnie du réalisateur Aurel, et qui a été sélectionné à Cannes, vient de recevoir le « Bayard spécial du jury » au festival de Namur. En quinze jours, il a enregistré 120 000 entrées. Chiffre considérable pour un film d’animation, sur un sujet quasi inconnu du public français : la Retirada, du nom de l’épisode tragique de l’exil en France des républicains espagnols en 1939. Le Catalan Bartoli et ses dessins, reconnu mondialement, disparu en 1995, l’est tout autant, et cette découverte de l’homme, de l’œuvre, et d’une histoire oubliée ou volontairement tue, est le grand mérite d’Aurel et du scénariste de Marius et Jeannette, Jean Louis Milési .

Lire tout l'article de ReSPUBLICA

Idées en débat

Le tirage au sort, intérêt et limites

Par Pierre KHALFA

La Convention citoyenne sur le climat a relancé le débat sur le tirage au sort. Cette question est d’autant plus importante que la démocratie représentative connaît une crise existentielle. Dans cette situation, le tirage au sort peut-il apparaître comme un moyen de renouveler la démocratie ?

Aux origines

Comme on le sait, le tirage au sort plonge ses racines dans la conception grecque de la démocratie. Tout d’abord, les Grecs ignorent la notion de représentation. La décision politique relève directement du peuple, le demos, rassemblé. Le demos ne comprend toutefois que les hommes citoyens. En sont donc exclus les femmes, les esclaves et les étrangers [1]. Les décisions politiques se prennent dans le cadre de l’assemblée du peuple, l’Ecclesia. A Athènes, celle-ci regroupe en moyenne 5 000 personnes, et il en faut 6 000 pour les décisions importantes. Tous les citoyens peuvent prendre la parole (isegoria). Au milieu du Ve siècle, Périclès fait mettre en place une indemnité journalière, le misthos, destinée à permettre aux pauvres de participer aux fonctions civiques et politiques, à l’Ecclesia, au gouvernement quotidien, la Boulè, et aux différents tribunaux. La fonction législative est exercée par l’Ecclésia et les fonctions exécutives sont tirées régulièrement au sort.

Nous remercions Pierre Khalfa ainsi que la revue d'ATTAC "les possibles" (N°25 automne 2020) de nous avoir autorisé à publier cet article

Pour lire la suite du texte, cliquer ici

Disparitions

Une grande figure du monde enseignant vient de disparaitre

Louis ASTRE

Louis Astre, né le 20 juin 1924 à La Bastide-de-Besplas (Ariège) et décédé à Paris, à quatre-vingt-seize ans, le 27 octobre 2020.

Professeur ; membre du bureau national du Syndicat national de l’enseignement secondaire (1949-1953), secrétaire national (1959-1961), secrétaire général (1961-1966) du Syndicat national de l’enseignement technique, puis du SNES (classique, moderne, technique) (1966-1967), membre de la commission administrative nationale de la Fédération de l’Éducation nationale (1949-1954, 1959-1984), membre de son bureau (1961-1975, 1981-1984), de son secrétariat permanent (1970-1984), secrétaire général de son Centre Fédéral (1985-1989), président de l’Institut de recherches économiques et sociales (1982-1986), adhérent à la Fédération syndicale unitaire depuis 1993 et président de son Institut (1994-1998) ; Membre du Parti socialiste SFIO (1944-1958), de la commission exécutive du Parti socialiste autonome (1958-1960), du Parti socialiste unifié (1960-1961), du Parti socialiste depuis 1971.

Lire la fiche Maitron de Louis Astre

Hommage à Louis Astre par Luc BENTZ dans Médiapart

Lire le texte de l'hommage

Nous remercions le Dictionnaire Maitron et le site Mediapart de nous avoir autorisé à reproduire ces articles

En raison de l'épidémie de COVID,
la soirée d’hommage à Michel Mousel
est reportée à juin 2021

Centre Jacques Sauvageot

Dans le cadre du reconfinement
le Centre Jacques Sauvageot n'est ouvert que sur RdV

Rappel des précautions sanitaires,

  1. Eau, savon et gel hydro-alcoolique sont  disponibles sur place ;
  2. Les visiteurs devront désinfecter leur poste de travail après utilisation
  3. Ils devront respecter les gestes-barrières et porter un masque
  4. Pour la consultation de documents, prière si possible de se munir de gants
  5. Prière également d’apporter votre propre stylo ou crayon papier par mesure d’hygiène

Maltais rouge

En raison du re-confinement
le Maltais rouge est fermé au public au mois de novembre

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Lettre d'information réalisée par Roger BARRALIS et Patrice DELABRE

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