« l’Esprit de la révolte, archives et actualité des révolutions arabes», un livre collectif dirigé par Leyla Dakhli, nous plonge dans ces moments forts grâce aux témoignages collectés par une équipe de chercheuses et de chercheurs « photos, tracts, vidéos, fresques murales , banderoles, chansons, affiches… ». « Traces du temps révolutionnaire, ces documents sont autant de balises pour le futur si l'on prend le temps de les regarder, de les lire, de les écouter ». « Occupations de places, slogans dégagistes et anti-système » ne sont pas seulement des éléments d’Histoire, on les retrouve dans de nouvelles mobilisations tout au long de l’année 2019 au Liban, à Alger, à Bagdad mais aussi ailleurs en Amérique latine et partout dans le monde où souffle cet esprit de révolte et où les sociétés civiles n’ont pas épuisé leurs désirs de justice, de mieux-être et d’espoir.
Printemps arabes ou printemps arabe ? Evènement global ? Révolutions sans leaders ? Mouvements pacifiques qui recourent aux méthodes de contestation non-violentes, révolutionnaires qui utilisent les technologies modernes de communication. Des femmes à l’avant-garde comme au Soudan .Des femmes qui font entendre leurs voix place Tahrir, dans le Hirak. Autant de sujets qui nous interpellent, traités dans le numéro d’Araborama, édité par l’IMA « Il était une fois… les révolutions arabes » auquel a participé également Leyla Dakhly et aussi Alas El Aswany (auteur du « Syndrome de la dictature », poursuivi par le pouvoir égyptien) , Leila Shahid et bien d’autres qui, « au féminin comme au masculin, » livrent leurs lectures des mondes arabes en révolution.