En cette année-covid n°2, l’ITS lance une nouvelle initiative, « Les mémoires vives du PSU », destinée à constituer une collection d’archives orales et visuelles sur des figures marquantes du PSU - qu’elles l’aient été par leur rôle dans ou en-dehors de ce parti - dont ce dernier a pu à juste titre être fier de les avoir attirées à un moment ou à un autre.
Cette collection a débuté en mai 2021 par un entretien avec Michelle PERROT, historienne et figure marquante dans l’histoire du féminisme français, dont l’appartenance au PSU durant les années soixante est assez méconnue ; c’est justement sous l’angle de son militantisme politique des années cinquante et soixante, préalable à son engagement dans la cause féministe, que cet entretien a été conduit, et permet ainsi d’appréhender une « part de vie » de Michelle Perrot.
En juin, nous nous entretiendrons avec Emmanuel TERRAY, anthropologue et militant politique, qui a appartenu au PSU jusqu’au début des années 70, et dont le riche parcours universitaire et militant a également commencé dans les années cinquante avec son action aux étudiants socialistes SFIO contre la guerre d’Algérie.
Ces entretiens feront régulièrement appel à d’anciens militants du PSU pour le questionnement des personnes interviewées ; ce fut le cas de Bernard Ravenel pour Michelle Perrot et ce sera celui de Gus Massiah pour Emmanuel Terray.
Cette nouvelle collection de l’ITS répond à l’extension continue de ses missions relatives à la postérité de l’histoire et des idées du PSU, en les faisant vivre non seulement par la collecte et la préservation des archives écrites détenues au Centre Jacques Sauvageot, mais aussi par la constitution d’archives orales de figures vivantes du PSU, à côté du recueil en cours de constitution d’archives filmées existantes de personnalités et militants-e-s hélas décédé-es.
La collection des « Mémoires vives du PSU » a ainsi l’ambition de contribuer à assurer la transmission au fil des générations de la vie, des idées et des pratiques de ce qu’a été le PSU au travers des témoignages de ses acteurs, avec la conviction que l’histoire permet aussi de réfléchir aux questions du présent.