Il adhère à la section de Colombes du PSU où il est très actif. Son centre d’intérêt principal est, bien entendu, l’Algérie qui lui vaut d’ailleurs une heure de gloire ; En 1964, lors d‘une manifestation, il voit un agent de police frapper rudement une femme tombée à terre. Il se précipite et gifle à toute volée le représentant des forces de l’ordre. Cerné, arrêté, il fera cinq jours de prison, paraîtra en comparution immédiate, défendu par Henri Leclerc. On l’appellera longtemps au PSU : « celui qui a giflé un flic ! ».
Au PSU de Colombes, il est aussi sensible aux problèmes de la jeunesse et de la culture. Il polémiquera longtemps avec le Directeur de la MJC (en même temps maire-adjoint à la culture de la municipalité communiste), Claude Dade-Brenjot, qui applique une politique municipale rigoureusement stalinienne. Christian a un caractère entier, fonce, et prend souvent des accents d’imprécateur.
Il est aussi très actif au Mouvement pour la Liberté de l’Avortement et de la Contraception (MLAC). Il ne faut pas oublier que c’est à l’Hôpital Louis Mourier de Colombes qu’est créé, en France, le premier service public dédié à l’avortement, aussitôt que la loi le permit. Christian est à la tête de la lutte pour cette création.
Il est aussi très engagé dans la solidarité France-Pologne, au temps de Solidarnosc.
À Colombes, vers 1994, se constitue une association à vocation politique : « Oxygène ». Elle est composée de déçus des grands partis, y compris du PSU, de jeunes avec, déjà, une forte sensibilité écologique… Dominique FRAGER l’anime. Christian suit de loin, avec un œil très critique et dénonce le « réformisme localiste » et la « collaboration de classe ». « Oxygène » se présente aux élections municipales et obtient quelques sièges. Christian participe à la commission qui rédige le diagnostic et le programme, mais il se montre si intransigeant, sur des positions de gauche extrême, qu’il finit par être rejeté. Le texte fait l’objet d’un livre, rédigé par Georges GONTCHAROFF, et publié aux Éditions Syros, avec le concours de l’ADELS.
Dans la dernière partie de sa vie il milite aux « Motivés » de Colombes qui correspondent mieux à ses convictions et à sa manière de militer.
Atteint depuis quelques années d’une maladie respiratoire et cardiaque, il n’a pas résisté à la COVID.
Georges GONTCHAROFF