Un nouveau contexte politique
Pendant que la guerre continue de faire rage en Ukraine, la France poursuit sa séquence électorale du printemps 2022 ; après une élection présidentielle conforme aux souhaits constants du président sortant depuis son premier affrontement en 2017 avec la représentante d'extrême-droite comme repoussoir, c'est à dire une élection-bis gagnée selon le même principe (mais dans des conditions moins aisées pour Emmanuel Macron qu'en 2017) par celui qui est devenu le candidat de fait de la droite après avoir prétendu au début de son septennat incarner le "ni droite ni gauche", la préparation des élections législatives se présente dans une toute autre configuration.
En effet, le succès incontestable de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l'élection présidentielle a eu pour suite et pour conséquence (qui n'était ni évidente ni a fortiori prévue par tous les observateurs) une union électorale des partis de gauche (à l'exclusion de l'extrême gauche trotskiste, encore que le NPA lui-même ait entamé des négociations avant de les abandonner) en vue des élections législatives des 12 et 19 juin 2022.
Cette union recrée d’emblée les conditions d’un affrontement droite-gauche qui met en porte-à-faux le Président réélu par rapport à sa posture « centrale », et qui permet au « peuple de gauche » de reprendre espoir en la possibilité de réformes politiques qui lui soient favorables, même si la nouvelle union populaire ne sort pas majoritaire des élections ; traditionnellement, les périodes pendant lesquelles la gauche, sans être au pouvoir, était en période d’ascension politique, se sont traduites par des avancées sociales arrachées aux gouvernements de droite.
En tout état de cause, et quel que soit le résultat des élections de juin, une période politique nouvelle commence, sans doute favorable aux réflexions nécessaires à la redéfinition d’objectifs idéologiques et programmatiques adaptés à un socialisme écologique pour le XXIème siècle.