A la mi-février, l’économiste Thomas Piketty signait dans le journal Le Monde une chronique intitulée « Un esprit de justice pour sortir de la crise » que nous reprenons dans cette lettre en écho au mouvement social contre le projet gouvernemental de réforme des retraites. Ce mouvement, qui a pour ambition de « mettre la France à l’arrêt » le 7 mars afin de faire entendre raison au gouvernement, s’adosse en effet à une revendication générale de justice sociale largement soutenue dans le pays.
Pendant ce temps, notre planète continue à se débattre dans nombre de problèmes existentiels tels que celui de l’eau, au sujet duquel vous trouverez dans cette lettre la vidéo intégrale du débat des Sept Fondations du 8 février dernier (« Comment l’accès à l’eau redessine le champ politique ») ; la réunion suivante, le 5 avril, avec Jean-Louis Laville et Michèle Riot-Sarcey portera sur le livre « La Fabrique de l’émancipation » qui propose de repenser la critique du capitalisme à partir des expériences, démocratiques et solidaires, et ouvre la discussion sur la définition des projets alternatifs à partir d’une question essentielle, celle de l’émancipation.
Pendant ce temps, l’Assemblée générale des Nations Unies vient de voter par 141 voix contre 7 et 32 abstentions (dont la Chine et l’Inde) une résolution exigeant le retrait des troupes russes d’Ukraine et appelant à une paix juste et durable, ceci après une année de guerre déjà, avec toujours en arrière-plan la fin des accords de désarmement et les menaces russes de nucléarisation du conflit.
Nucléaire, mais civil cette fois : 81 experts et chercheurs viennent de dénoncer un projet gouvernemental de démantèlement de l’IRSN (Institut de radio-protection et de sûreté nucléaire) qui risque de ruiner la confiance – ou ce qu’il en reste – des citoyens dans la sécurité de l’industrie nucléaire.
Dans un tout autre genre, la lettre ITS « fait la promo » ce mois-ci d’un livre consacré à un acteur aujourd’hui oublié du mouvement social au XIXème siècle, Adolphe Gouhenant (1804-1871).
Et, s’agissant de l’histoire du PSU, nous appelons nos lecteurs et nos lectrices qui disposeraient d’archives ou de témoignages sur l’année 1963 du PSU, celle de la crise et des deux Congrès, à nous les communiquer en vue de mieux préparer le colloque organisé à ce sujet par l’Institut Tribune Socialiste et l’Institut Edouard-Depreux le 6 octobre prochain.