Le mois de septembre arrive, et le Président de la République continue à « procrastiner » sur la mise en place du nouveau gouvernement dont la nomination découle logiquement des élections législatives perdues par le camp présidentiel.
Mais une chose est sûre : Emmanuel Macron ne veut pas de la gauche ! Il essaie donc par tous les moyens possibles de trouver une solution alternative, empêchant ainsi le fonctionnement démocratique de l’Assemblée nationale, puisqu’elle seule, et non pas le Président de la République, peut décider d’une motion de censure effective.
Pendant ce temps, les rentrées sociale et scolaire ont approché à grand pas, et le gouvernement démissionnaire a préparé un budget conforme à ses orientations, lesquelles avaient été désavouées par les citoyens électeurs ! Cette situation ubuesque ne cessera que lorsque les Françaises et les Français commenceront à se rendre compte que le jeu périlleux joué par le chef de l’État ne conduit qu’à des impasses politiques, comme en son temps l’un de ses lointains prédécesseurs, le maréchal de Mac-Mahon, s’y était fourvoyé.
Certes, les temps ont changé, et Emmanuel Macron, élu au suffrage universel, dispose d’un autre poids institutionnel que Mac-Mahon en son temps, mais il est en train de démontrer qu’outre les lourds problèmes politiques et sociaux qui sont aujourd’hui à régler, s’impose la nécessité de limiter clairement les dérives autocratiques des Présidents de la Cinquième République.