L’actualité politique de ce début novembre 2024 est marquée par la poursuite du débat budgétaire à l’Assemblée nationale, que nous essaierons d’analyser le 20 novembre dans le cadre du séminaire d’actualité de rentrée des Fondations, en lui-même et au regard de la question du traitement de la dette publique, qui sert de référence au gouvernement Barnier pour justifier sa politique sociale rétrograde ; celle-ci est combattue vigoureusement par les amendements communs du Nouveau Front Populaire, et soutenue plus ou moins activement par le « socle LR-macronistes », souvent mis en minorité lorsqu’il n’est pas soutenu, aléatoirement, par le Rassemblement National ; ainsi se révèlent les véritables clivages politiques, que les Fondations présentes le 20 novembre tenteront de décrypter dans leur contenu pour essayer d’en définir les alternatives possibles.
Vous trouverez bien sûr dans cette lettre vos rubriques habituelles, particulièrement les témoignages de certains de nos camarades sur leur activité militante dans le cadre de la série ITS des « mémoires vives du PSU » ; c’est ce mois-ci notamment le cas de Paul Oriol (enregistré en 2010) et d’Henri Mermé, enregistré le mois dernier.
Le souvenir de la guerre d’Algérie, ce marqueur originel de la création du PSU, est présent dans cette édition par le biais d’un retour sur la commémoration du 17 octobre 1961, mais aussi par la projection le 21 novembre au Maltais rouge d’un film documentaire sur les femmes algériennes en France en présence de sa réalisatrice.
L’actualité internationale n’est pas absente avec le vote qui vient d’intervenir à l’assemblée générale de l’ONU et qui rappelle que la seule issue internationalement reconnue au conflit dit du « Moyen-orient » qui dure depuis plus de trois quarts de siècle, doit s’inscrire dans le cadre de la solution dite « à deux Etats » (Israël et Palestine) pour une paix juste et durable ; malheureusement, chacun sait que ce vote restera lettre morte tant que les Etats-Unis continueront d’armer sans conditions Israêl : l’université américaine Brown du Rhode-Island vient ainsi de chiffrer à 251 milliards de dollars l’enveloppe totale de l’aide militaire américaine versée par les Etats-Unis à Israêl depuis 1959, dont près de 10% (23 milliards) au cours de la seule année écoulée !
Et ceci risque encore d’empirer avec la victoire de Trump à l’élection présidentielle américaine ! Avec lui, la force brutale et l’aventurisme politique arrivent à nouveau aux postes de commande, en matière internationale (Europe déstabilisée par la guerre commerciale et le soutien plus ou moins implicite à Poutine, Proche Orient encore plus à feu et à sang, risques accrus de conflits sino-américains) comme sur le plan intérieur, car les Etats Unis risquent d’entrer en grave crise politique et sociale. Aujourd'hui, c’est le monde entier qui retient son souffle, dans l’intervalle qui nous sépare encore de la prise de pouvoir effective de Trump en janvier prochain !